Un mois après le Cpc : Voici pourquoi les élections n’auront pas lieu

Le 03 Décembre 2009, à Ouagadougou, le Cadre permanent de concertation arrêtait les clauses d’un chronogramme inhérent à la sortie de crise en Côte-d’Ivoire. L’essentiel dudit chronogramme s’assimilait à la tenue de l’élection présidentielle au plus tard début Mars 2010. Le Cpc a d’ailleurs commis la Commission Electorale Indépendante (Cei) à proposer une date. A ce jour, Jeudi 07 Janvier 2010, les ivoiriens constatent qu’aucune date n’est proposée, ni fixée. L’on comprend aisément que la Cei s’est montrée incapable de faire des propositions de date. En outre, elle n’a fait aucune déclaration, jusque là. La cerise sur le gâteau, c’est la défaillance sur le plan de la logistique technique. En effet, la Sagem, un opérateur technique français dans le processus électoral, rompu en la matière, a arrêté ses activités et fermé ses portes pour que son employeur, l’Etat de Côte-d’Ivoire, revoie son contrat. Quand l’on connait le rôle incontournable dévolu à la Sagem, il n’est pas difficile de comprendre que le ciel s’assombrit sur les élections. Car, la confection des cartes d’électeurs et des cartes d’identité constitue sa principale tâche. Il y a donc problème. Il y a d’autres points clés qui ne sont pas encore réglés, et dont les décideurs ne font même pas cas. Il y a les problèmes du désarmement, du cantonnement qui n’ont pas encore connu de solutions. L’on le voit bien, il y a beaucoup d’éléments litigieux qui n’ont pas encore connu satisfaction. La symphonie est donc inachevée, et dans ce cas, un report est de plus en plus envisageable. La Cei, ne se reproche -t- elle rien ? Joue t- elle franc jeu ? Opte-t-elle pour un candidat ? En tant que structure de premier ordre dans l’organisation effective des élections, les ivoiriens devraient la sentir sur le terrain, or ce n’est pas le cas. Il faut souhaiter que la Cei se ressaisisse et aille jusqu’au bout de sa mission, c’est à dire organiser des élections transparentes, justes et claires. Les ivoiriens qui veulent sortir de cette ornière lui seront reconnaissants.

Dos