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Politique Publié le jeudi 7 janvier 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Front social - Laurent Gbagbo aux médecins, infirmiers, enseignants, greffiers… : ‘’Ceux qui se mettent en grève n’auront pas leurs salaires’’

Dans son adresse lors de la présentation des vœux de nouvel an, le Nonce Apostolique, Doyen du Corps Diplomatique, MgrAmbroise Madtha a émis des vœux de stabilité du front social en cette année 2009. Le Président de la République, dans sa réponse, a instruit qu’aucun salaire ne sera augmenté avant la date du point d’achèvement du PPTE.

« Les gens (travailleurs) peuvent se mettre en grève. Tout ce qu’ils peuvent récolter, c’est seulement qu’ils n’auront pas leurs salaires. Je suis si ferme et si clair qu’il s’agit de l’intérêt général », a-t-il martelé en substance.

Le président de la République SEM Laurent Gbagbo est très en colère contre les leaders syndicaux de différents corps de fonctionnaires. Au cœur de cet état d’esprit, les grèves intempestives qui secouent le front social. Répondant au Nonce Apostolique, le premier magistrat de la Côte d’Ivoire a fait savoir que ce sont au total 83 grèves qui ont été déclenchées par les syndicats de fonctionnaires. Et ce, depuis près de 10 ans qu’il est au pouvoir. Ces 83 grèves, de l’avis du Président Gbagbo équivalent à 18 mois de perturbations des activités des services administratifs. Sans compter les implications économiques inhérentes à tout remous social. Toute chose qui l’amène à prendre des décisions pour rétablir l’ordre. « Quand je prend des décisions, les gens sont surpris. Mais, je voudrais expliquer que la démocratie, c’est la liberté mais il n’y a pas de liberté sans limites. La démocratie autorise les grèves mais elle autorise aussi le patron à
couper les salaires de ceux qui décident d’aller en grève. Ici, quand on coupe les salaires de celui qui ne travaille pas, c’est comme si tu es contre lui. J’ai participé à au moins 10 grèves quand je
travaillais mais à chaque fois, on m’a coupé le salaire. Je n’ai jamais fait de délégation pour aller demander qu’on rétablit le salaire parce que c’est en connaissance de cause qu’on rentre dans la
grève », a-t-il rappelé. Avant d’indiquer que ses compatriotes leaders syndicaux doivent comprendre et faire comprendre à leurs syndiqués que le droit de grève est assorti du droit de ne pas avoir de salaire. Le salaire étant la contrepartie du travail fait. Pour lui, le contexte
de combat qu’il engage avec le Gouvernement pour l’aboutissement du point d’achèvement requiert de la part de chaque fonctionnaire une patience citoyenne. Eu égard aux efforts à faire pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Dans un tel contexte, à l’en croire, l’heure n’est aux augmentations de salaires. « Il y a des gens qui viennent et qui demandent qu’on augmente les salaires. Je n’augmenterais rien et je voudrais le dire très solennellement ici
parce que j’ai trouvé un endettement excessif de 6400 milliards de francs Cfa pour la Côte d’Ivoire. C’est trop. Nous étions amené à payer le service de la dette de 700 milliards par an. Nous travaillons aujourd’hui avec le gouvernement pour que cette dette soit réduite.

Nous avons fini la première partie qui consistait à serrer la ceinture pour payer 108 milliards à la Banque Mondiale, 100 milliards à la BAD. Ils ont été très durs. Mais on a passé le cap. Nous avons atteint le point de décision. Mais cela ne veut pas dire qu’on a annulé les dettes. Cela veut dire qu’on a des efforts à faire pour qu’on annule les dettes. On nous regarde. On nous surveille », a-t-il expliqué.

Bien qu’il soit ‘’épié’’, il a relevé avoir accédé à de nombreusesrequêtes qui ont contribué à faire doubler la masse salariale. Mieux, tous les corps de l’administration ont vu leur pouvoir d’achat
augmenter. « J’ai été juste et généreux. Pour que je sois encore plus généreux, il faut qu’on réduise totalement la dette. C'est-à-dire qu’on atteigne le point d’achèvement. Mais avant que ce point d’achèvement n’arrive, je n’augmenterais pas un sou sur les salaires de quiconque. Les gens peuvent se mettre en grève. Tout ce qu’ils peuvent récolter, c’est seulement qu’ils n’auront pas leurs salaires.

Je suis si ferme et si clair parce qu’il s’agit du bien général. Le point d’achèvement, c’est pour toute la Côte d’Ivoire. L’augmentation des salaires, c’est pour quelques fonctionnaires. Entre un corps de fonctionnaires et l’ensemble de la Côte d’Ivoire, je chois et je choisirai toujours la Côte d’Ivoire », a-t-il clarifié. Les acteurs sociaux peuvent donc continuer leurs grèves avant le point
d’achèvement. Mais, ils n’auront que le bâton du Gouvernement. Et non l’augmentation de salaires sollicitée.

M Tié Traoré
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