La période de fin février-début mars, annoncée par le Cadre permanent de concertation (Cpc), pour la tenue de l'élection présidentielle est-elle déjà mort-née? Selon notre compréhension du discours du chef de l'Etat, le scrutin ne serait plus probable dans cet intervalle-là. Deux missions colossales risquent de déranger le chronogramme électoral préétabli. Il s'agit de vérifier à nouveau l'inscription de “tous” les Ivoiriens qui méritent de figurer sur la liste électorale et la purge des étrangers qui s'y seraient infiltrés, réclamée par Gbagbo. Cette tâche n'est pas aisée et nécessitera forcément un supplément de temps. En effet, l’opération de ré-enrôlement des 32.000 personnes mal enrôlées par la Sagem n’a pas encore demarrée. Ce pan de correction de l'enrôlement prendra forcément du temps. A cela va s’ajouter la période du contentieux, close officiellement hier, mais qui va connaître certainement une deuxième prorogation, après celle qui s’est étendue du 26 décembre au du 6 janvier. C'est après toute cette gymnastique, qu’il faudra passer la liste électorale provisoire au peigne fin avant sa publication définitive. Ce qui ne se fera pas dans la hâte. E l’écueil qui pourrait se dresser sur ce chemin : la facture-bis à prévoir pour Sagem. Car, en plus des 194 milliards de Fcfa que lui paie l'Etat, elle pourrait empocher une rallonge.
B.I
B.I
