Samba Koné, ex-président de l’Olped, a sorti chez Néi-Ceda, « Histoires (presque) vraies », une compilation des courtes histoires qu’il publiait quotidiennement il y a une vingtaine d’années dans Fraternité Matin.
Le journaliste Samba Koné offre, avec ses « Histoires (presque) vraies », une compilation de ses chroniques qui ont occupé tous les mardis entre 1982 et 1988 le haut de la page 2 du quotidien pro gouvernemental Fraternité Matin. Cette compilation de 213 courts contes humoristiques dépeint, avec un humour caustique, des situations embarrassantes. L’auteur privilégie ici l’humour au second degré, fait de lourds sous-entendus, pas le rire bruyant et gouailleur. Ces récits plongent le lecteur, comme le souligne Justin Vieira dans la préface de l’œuvre, dans une Côte d’Ivoire immuable dans laquelle l’humour demeure l’un des traits marquants. « Le peuple ivoirien, dans sa riche diversité, considère l’humour comme le meilleur antidote contre la tristesse et le désarroi », ajoute-t-il. A travers les histoires racontées au fil des pages se devine quelques petits « drames » intérieurs que l’auteur ne fait qu’effleurer. Quitte au lecteur à en soustraire la substantifique moelle, pour reprendre l’expression de François Rabelais. Tenez : « Adama est loin de se remettre de sa dernière visite à la maternité. Rancunier comme il est, nul doute qu’il ne pourra jamais oublier le tour que vient de lui jouer sa toute dernière épouse, la dernière des quatre, celle qui lui a coûté une vie de travail. A peine entrée sous le toit de son mari, cette dernière se retrouva en grossesse et Adama était tout heureux de voir sa virilité on ne peut plus éloquemment affichée. Adama nageait encore en plein bonheur et aurait été davantage heureux si sa jeune épouse n’avait pas fait de lui le père de jumeaux dont l’un est tout ce qu’il y a de blondinet et que sa belle-mère voudrait à tout prix faire passer pour un albinos… », page 243. « Ces Histoires (presque) vraies d’il y a vingt ans sur fond de crise socio-économique, de sécheresse et de délestage sont à lire ou à relire pour savourer les délices du rire salvateur dont les Africains et singulièrement les Ivoiriens détiennent l’art », conseille Justin Vieira. « Histoires (presque) vraies »a été édité chez Néi-Ceda en 2008. Il compte 252 pages.
M’Bah Aboubakar
Le journaliste Samba Koné offre, avec ses « Histoires (presque) vraies », une compilation de ses chroniques qui ont occupé tous les mardis entre 1982 et 1988 le haut de la page 2 du quotidien pro gouvernemental Fraternité Matin. Cette compilation de 213 courts contes humoristiques dépeint, avec un humour caustique, des situations embarrassantes. L’auteur privilégie ici l’humour au second degré, fait de lourds sous-entendus, pas le rire bruyant et gouailleur. Ces récits plongent le lecteur, comme le souligne Justin Vieira dans la préface de l’œuvre, dans une Côte d’Ivoire immuable dans laquelle l’humour demeure l’un des traits marquants. « Le peuple ivoirien, dans sa riche diversité, considère l’humour comme le meilleur antidote contre la tristesse et le désarroi », ajoute-t-il. A travers les histoires racontées au fil des pages se devine quelques petits « drames » intérieurs que l’auteur ne fait qu’effleurer. Quitte au lecteur à en soustraire la substantifique moelle, pour reprendre l’expression de François Rabelais. Tenez : « Adama est loin de se remettre de sa dernière visite à la maternité. Rancunier comme il est, nul doute qu’il ne pourra jamais oublier le tour que vient de lui jouer sa toute dernière épouse, la dernière des quatre, celle qui lui a coûté une vie de travail. A peine entrée sous le toit de son mari, cette dernière se retrouva en grossesse et Adama était tout heureux de voir sa virilité on ne peut plus éloquemment affichée. Adama nageait encore en plein bonheur et aurait été davantage heureux si sa jeune épouse n’avait pas fait de lui le père de jumeaux dont l’un est tout ce qu’il y a de blondinet et que sa belle-mère voudrait à tout prix faire passer pour un albinos… », page 243. « Ces Histoires (presque) vraies d’il y a vingt ans sur fond de crise socio-économique, de sécheresse et de délestage sont à lire ou à relire pour savourer les délices du rire salvateur dont les Africains et singulièrement les Ivoiriens détiennent l’art », conseille Justin Vieira. « Histoires (presque) vraies »a été édité chez Néi-Ceda en 2008. Il compte 252 pages.
M’Bah Aboubakar
