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Société Publié le samedi 9 janvier 2010 | L’expression

Obésité - La télé, un facteur favorisant

L’obésité est considérée comme une maladie par les spécialistes. Mais souvent par manque d’ignorance chez les populations, elle entraîne des complications.
Bien en chair, G. Sallymata, 48 ans, 95 kg, commerçante de pagnes au marché de Yopougon-Sicogi, se considérait il y a peu comme une personne normale. « Je ne faisais pas de complexe par rapport à mon poids. Je me suis toujours considérée comme une awoulaba et je ne portais même pas d’habits amples. C’est dernièrement, lorsque j’ai commencé à avoir des palpitations, des vertiges et des maux de têtes que le médecin m’a conseillé de faire un des examens complets. Et depuis, je ne mange moins de sucre, de sel et pratiquement plus de graisse. Je fais souvent aussi de la marche car, selon le médecin, je suis obèse », relate-t-elle.
On parle d’Obésité, selon le Pr Lokrou Adrien, spécialiste des maladies métaboliques, quand l’indice de masse corporelle par rapport au poids en kilos sur la taille en m2 est supérieur ou égal à 30. En Côte d’Ivoire, les études menées sur la prévalence de l’obésité ont donné des chiffres fragmentaires. La prévalence chez les diabétiques est de 19% tandis qu’elle est de 40% chez les personnes qui consultent en cardiologie et de 0.7% chez les élèves des lycées et collèges d’Abidjan.
Les types d’obésités et leurs complications
Selon notre spécialiste, il existe deux types d’obésités. «Il y a l’obésité gynéoïde qui est une obésité spécifique à la femme et l’obésité androïde qui est spécifique à l’homme. L’obésité gynéoïde se caractérise par un excès de graisse sur les cuisses et les hanches tandis que l’androïde se caractérise par l’excès de graisse sur le thorax et l’abdomen », explique le Pr Adrien. Mais, ces types d’obésité ont leurs complications spécifiques. «L’obésité gynéoïde a des complications mécaniques. C’est à dire que la femme va ressentir des douleurs à la colonne lombaire et aux genoux. Elle sera sujet au cancer du col de l’utérus et du sein. L’androïde a lui des complications cardiovasculaires. L’homme sera sujet à l’hypertension artérielle à l’infarctus du myocarde et au diabète », révèle le spécialiste. Et d’ajouter : « l’obésité associe ces maladies pour former le syndrome métabolique. C`est-à-dire que lorsqu’on prend le tour de taille chez l’homme, son indice est supérieur à 94 tandis que chez la femme, l’indice est supérieur à 80 ». La personne sujette à l’obésité rencontrera, lors d’une opération, des problèmes d’anesthésie et de cicatrisation.
Les facteurs à risques et le traitement
Les éléments qui favorisent l’obésité sont, explique le spécialiste, entre autres la génétique, la sédentarité, la graisse et le sucre. «Il est fort probable d’être sujet à l’obésité quand l’un des parents ou les deux sont obèses. Le manque d’effort physique et la sédentarité favorisent l’obésité. Elle est aussi favorisée par l’apport important de nutriments riches en graisses et en sucre », déplore le médecin. Mais, ajoute ce dernier, on remarque qu’une femme ménopausée a plus de chance d’être obèse. Chez les enfants, le fait de regarder la télévision pendant de longues heures est un facteur important d’obésité. L’obésité se soigne selon ses complications. C’est ce qui ressort des propos du Pr Lokrou Adrien. « L’obésité sans complications se soigne par un régime hypocalorique c`est-à-dire que le sujet doit avoir un régime pauvre en sucre et en graisse. On prescrit aussi de l’exercice physique. Le sujet va courir ou faire de la marche deux ou trois fois dans la semaine pendant 45 mn», instruit-celui-ci. Mais quand l’indice est supérieur à 45, continue-t-il, on ajoute au régime des médicaments amaigrissants. Et quand l’obésité rend la personne invalide, on a recours à la chirurgie bariatrique. C`est-à-dire qu’on provoque un court circuit au niveau de l’intestin et de l’estomac pour obliger le sujet à manger moins. Mais les inconvénients sont entre autres que le patient ne pourra plus absorber de vitamines et le moignon de l’intestin pourrait être colonisé par des bactéries.
Comportements à avoir
Il faut informer la population que la sédentarité est un risque d’obésité, insiste le médecin. « Et l’apport important excessif de nutriments en sucre et en graisse y contribue également. Il faut que les gens viennent aussi à l’hôpital dès qu’il y a un apport excessif de graisse. L’awoulaba en elle-même est un peu obèse », informe-t-il.
Napargalè Marie
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