Les nouvelles ne sont pas bonnes dans le secteur de raffinage. Le contexte économique du raffinage s'est extraordinairement dégradé dans le monde entier en 2009. si l'on s'en tient à un communiqué de presse de la Société ivoirienne de raffinage ( Sir), diffusé hier, " Les marges de raffinage internationales (la différence entre la valeur des produits finis vendus sur le marché et celle du pétrole brut) ont constamment chuté depuis le début de l'année écoulée. Elles sont passées de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009. Et ce phénomène était d'autant plus imprévisible qu'il est inédit de par sa durée. Face à cette situation à laquelle aucune raffinerie n'a échappé, la Sir a pris depuis février 2009 un train de mesures caractérisées par des efforts de gestion, le report des arrêts programmés (entretien cyclique des unités) et des investissements, le renforcement de la fiabilité des unités de raffinage et l'amélioration des performances de la raffinerie ainsi que la maîtrise des charges de fonctionnement " Poursuivant, la note indique que la chute des marges de raffinage internationales s'est poursuivie compromettant gravement la survie même de notre raffinerie. Du fait de cet environnement économique défavorable, le résultat prévisionnel 2009 de la Sir est une perte de 50 milliards de Fcfa. Et si les marges de raffinage internationales ne se relevaient pas, les prévisions budgétaires 2010 seraient toujours négatives malgré une forte réduction des charges de fonctionnement de l'entreprise. Ces déficits débutent dès 2008 avec le blocage des prix ex-raffinerie (prix sortie raffinerie) et se poursuivent en 2009 avec, d'une part, l'application d'une nouvelle formule des prix à partir du 14 avril, et d'autre part, avec la chute des marges internationales de raffinages. Ainsi la Sir se trouve-t-elle dans une situation extrêmement précaire et les banques ont cessé de la soutenir. Dès lors, elle n'est plus en mesure d'assurer l'approvisionnement de l'usine en pétrole brut. Conséquence : l'arrêt de la raffinerie est programmé pour le 26 janvier 2010. Toutefois, compte tenu du niveau des stocks, le marché pourra être approvisionné en produits pétroliers jusqu'à fin février 2010. Dans ce contexte économique particulièrement difficile, les dirigeants de la Sir ont entrepris des démarches, notamment à travers un livre blanc, auprès des Autorités. " Conjointement avec elles et les banques, des solutions sont recherchées en vue de sauver la raffinerie ivoirienne qui, en plus d'être une unité industrielle stratégique du pays, est la source d'existence d'une centaine d'entreprises sous-traitantes nationales et partant, de milliers de travailleurs ivoiriens. Pour le développement du tissu industriel de notre pays et la promotion de l'emploi, le souhait commun est que la Sir, la première entreprise ivoirienne, vive. A cet effet, le soutien des Autorités est une nécessité " conclut la note envoyée à la presse
B.M.
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