A quelques heures du choix de l’ANCI de son candidat pour la présidentielle - Les proches de Zemogo traqués par le CeCOS

L’Alliance pour la Nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI) revient au devant de la scène. A quelques heures du choix du parti issu des entrailles du Rassemblement Des Républicains, pour le candidat Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle, l’ANCI du président Zemogo Fofana vit des convulsions. En attendant le verdict de l’Assemblée Générale d’aujourd’hui, le pouvoir a décidé, au mépris de la démocratie qui consacre les libertés d’expression et de choix, d’intimider les proches du leader de l’ANCI, pour espérer changer la donne en sa faveur. L’obsession du pouvoir a montré que les Ivoiriens sont de son côté, lui fait véritablement perdre la tête. Au lieu de convaincre l’opinion, Gbagbo et ses proches entendent plutôt la contraindre. Ainsi hier, aux environs de 15h, des éléments du Centre de Commandement des Opérations de Sécurité (CeCOS), à bord de quatre véhicules de type pick up, ont investi le domicile de l’ancien maire d’Anyama, Amidou Sylla, par ailleurs Secrétaire général adjoint chargé des finances et du patrimoine de l’ANCI. En dépit de l’absence du maitre des lieux, les envoyés bien spéciaux de la refondation, sont restés à son domicile, avant de se retirer, après une quinzaine de minutes. Joint au téléphone, le maire Amidou Sylla a confirmé les faits : « Je n’étais pas à la maison. On m’a appelé pour m’informer… ils n’ont rien pris ». Sur les motivations des visiteurs, Amidou Sylla, connu pour être un proche de Zemogo et partisan de l’alliance avec le RDR d’ Alassane Ouattara, préfère garder le silence. Bien avant lui, l’équipée du CeCOS a rendu les mêmes « civilités » à M Diomandé Bourahima, conseiller du président de l’ANCI. Ces manœuvres d’intimidation visent à mettre la pression sur le président Zemogo qui choisit aujourd’hui le candidat de sa formation politique à la présidentielle prochaine. Selon des sources bien concordantes, depuis un bon moment, l’ANCI est en proie à des tiraillements entre pro-ADO et pro-Gbagbo. Si les premiers souhaitent un ralliement à Ouattara pour la convergence des vues et surtout pour la consistance de son programme, l’autre groupe, pour des besoins purement personnels, souhaite aller à la soupe du pouvoir. La traque des proches de Zemogo Fofana par le CeCOS, majoritaires dans le parti, vise à influer la donne, au profit du candidat Laurent Gbagbo. Par tous les moyens, y compris la violence et l’intimidation des cerbères du palais. « Peine perdue », dit-on, du côté des partisans du numéro un de l’ANCI.
Bakary Nimaga