Le samedi 9 janvier 2010, la presse nationale a révélé une opération de fraude sur la liste électorale dont le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) Beugré Mambé se serait rendu coupable.
Il faut dire qu’avant que la presse ne mette ce scandale sur la place publique, des commissaires de la CEI avaient déjà fait état de l’existence d’une vaste opération de fraude sur la liste électorale conduite par le président Robert Mambé.
Ces informations, qui pouvaient être considérées comme de simples rumeurs, ont été confirmées par une déclaration officielle du président de la République, lue sur les antennes de la télévision nationale le samedi 9 janvier 2010, au journal de 20 heures. Voici les faits.
I/ Les Faits Informé des rumeurs sur la fraude sur la liste électorale, le Premier ministre, Guillaume Soro, en sa qualité de maître d’ouvrage du processus de sortie de crise, a convoqué une réunion le jeudi 7 janvier 2010, pour faire le point de la gestion du contentieux des inscriptions sur la liste électorale. Outre le Premier ministre, ont participé à cette réunion le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, M. Choi, et le représentant du facilitateur du dialogue direct, M. Ibrahima Baldini. Le président de la CEI, M. Beugré Mambé, a reconnu les faits. Il reconnaît avoir mis en place de manière unilatérale, un système parallèle et clandestin qui a permis de recruter une équipe d'environ 60 informaticiens ayant mis en place un logiciel à partir duquel il a procédé à l’extraction de la liste du contentieux des personnes sur la base de critères que seul lui et son complice Jean-Baptiste Gomis, connaissent. Il a ainsi procédé de manière frauduleuse au transfert sur la liste provisoire, de 429 000 personnes en leur évitant de passer par la procédure du contentieux.
Il convient d'indiquer que M. Mambé a maintenu son idée et la mise en œuvre avec l’aide de son complice Gomis malgré l'opposition de la Commission centrale de la CEI au cours d’une réunion tenue le 14 décembre 2009. II/ Notre Analyse Le FPI considère que ces faits sont d'une extrême gravité. Ils portent non seulement atteinte à la crédibilité de la CEI, mais aussi et surtout à l'image et à l'honorabilité de la Côte d'Ivoire. En effet, de l’avis de tous, les élections à venir ne sont pas des élections ordinaires. Elles doivent conduire le pays à la paix définitive après 8 ans de crise.
Elles exigent en conséquence des personnes chargées de conduire le processus, une attitude de neutralité, d'impartialité et d'honorabilité à toute épreuve. Et donc si le premier responsable de la structure qui a en charge l’organisation de ces élections se rend lui-même coupable de fraude, la situation devient dangereuse. Car au lieu de préparer la paix par les élections, il prépare plutôt une autre guerre. Il n’est un secret pour personne que la CEI est majoritairement dominée par l'opposition. Si le FPI ne s'est pas opposé à cet état de fait, c'est parce qu'il considérait que ceux de nos compatriotes désignés pour animer cette structure étaient capables de hauteur, capables de dominer leurs pulsions partisanes et se mettre au dessus de la mêlée pour conduire le processus dans l'intérêt général. Cet acte frauduleux du président Mambé confirme qu’il existe bel et bien des fraudeurs sur la liste électorale provisoire comme nous l’avons toujours dénoncé. En ce sens qu’il rejoint les nombreux cas de fraude qui ont été découverts pendant l’enrôlement et pour lesquels des militants du RDR ont été arrêtés, jugés et condamnés. Il en est de même pour les fraudeurs démasqués pendant le contentieux, arrêtés mais qui sont défendus par le RHDP. Ceci amène à dire que le président de la CEI travaille pour le compte du RHDP et non pour la transparence des élections. Ceci jette le doute sur la transparence du processus électoral.
III/ Notre position Au vu de ce qui précède, le FPI ne peut plus faire confiance à Beugré Mambé.
Car si déjà il se rend coupable de fraude au niveau de la confection de la liste électorale, en collaboration avec le vice-président Jean-Baptiste Gomis, représentant du RDR au sein de la CEI et qui n’est pas à son premier forfait, il est évident que le président de la CEI ne peut être capable de proclamer les vrais résultats sortis des urnes. Il peut les manipuler en faveur de son camp.
Au-delà du président Mambé, le FPI ne peut non plus faire confiance à la CEI elle-même dans sa composition actuelle. Par conséquent, le FPI exige :
1- La démission de monsieur Beugré Mambé de la présidence de la CEI
2- la radiation du vice-président Gomis Jean-Baptiste de la CEI pour activisme au profit du RDR
3- la poursuite judiciaire de M. Mambé et de toutes les personnes impliquées dans cette opération frauduleuse.
4- l'audit de la liste électorale et de la CEI.
5- le prolongement du contentieux en vue d’annuler l’inscription frauduleuse des 429 000 personnes.
Mais aussi pour extraire de la liste tous les autres cas de fraude qui ont été introduits certainement avec l’aide de Mambé et Gomis. 6-la recomposition de la CEI de façon à équilibrer les parties en présence. La Côte d’Ivoire, notre pays, sort d’une crise sans précédent. Depuis 8 ans, les Ivoiriens courent derrière la paix dont nous sentons les prémices avec l’accord politique de Ouagadougou initié par le président Laurent Gbagbo. Le FPI invite tous les acteurs politiques à tout mettre en œuvre pour ne pas compromettre la transparence des élections qui, de l’avis de tous, vont nous conduire à la paix définitive.
Fait à Abidjan le 10 janvier 2010
Le Front populaire ivoirien
Il faut dire qu’avant que la presse ne mette ce scandale sur la place publique, des commissaires de la CEI avaient déjà fait état de l’existence d’une vaste opération de fraude sur la liste électorale conduite par le président Robert Mambé.
Ces informations, qui pouvaient être considérées comme de simples rumeurs, ont été confirmées par une déclaration officielle du président de la République, lue sur les antennes de la télévision nationale le samedi 9 janvier 2010, au journal de 20 heures. Voici les faits.
I/ Les Faits Informé des rumeurs sur la fraude sur la liste électorale, le Premier ministre, Guillaume Soro, en sa qualité de maître d’ouvrage du processus de sortie de crise, a convoqué une réunion le jeudi 7 janvier 2010, pour faire le point de la gestion du contentieux des inscriptions sur la liste électorale. Outre le Premier ministre, ont participé à cette réunion le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, M. Choi, et le représentant du facilitateur du dialogue direct, M. Ibrahima Baldini. Le président de la CEI, M. Beugré Mambé, a reconnu les faits. Il reconnaît avoir mis en place de manière unilatérale, un système parallèle et clandestin qui a permis de recruter une équipe d'environ 60 informaticiens ayant mis en place un logiciel à partir duquel il a procédé à l’extraction de la liste du contentieux des personnes sur la base de critères que seul lui et son complice Jean-Baptiste Gomis, connaissent. Il a ainsi procédé de manière frauduleuse au transfert sur la liste provisoire, de 429 000 personnes en leur évitant de passer par la procédure du contentieux.
Il convient d'indiquer que M. Mambé a maintenu son idée et la mise en œuvre avec l’aide de son complice Gomis malgré l'opposition de la Commission centrale de la CEI au cours d’une réunion tenue le 14 décembre 2009. II/ Notre Analyse Le FPI considère que ces faits sont d'une extrême gravité. Ils portent non seulement atteinte à la crédibilité de la CEI, mais aussi et surtout à l'image et à l'honorabilité de la Côte d'Ivoire. En effet, de l’avis de tous, les élections à venir ne sont pas des élections ordinaires. Elles doivent conduire le pays à la paix définitive après 8 ans de crise.
Elles exigent en conséquence des personnes chargées de conduire le processus, une attitude de neutralité, d'impartialité et d'honorabilité à toute épreuve. Et donc si le premier responsable de la structure qui a en charge l’organisation de ces élections se rend lui-même coupable de fraude, la situation devient dangereuse. Car au lieu de préparer la paix par les élections, il prépare plutôt une autre guerre. Il n’est un secret pour personne que la CEI est majoritairement dominée par l'opposition. Si le FPI ne s'est pas opposé à cet état de fait, c'est parce qu'il considérait que ceux de nos compatriotes désignés pour animer cette structure étaient capables de hauteur, capables de dominer leurs pulsions partisanes et se mettre au dessus de la mêlée pour conduire le processus dans l'intérêt général. Cet acte frauduleux du président Mambé confirme qu’il existe bel et bien des fraudeurs sur la liste électorale provisoire comme nous l’avons toujours dénoncé. En ce sens qu’il rejoint les nombreux cas de fraude qui ont été découverts pendant l’enrôlement et pour lesquels des militants du RDR ont été arrêtés, jugés et condamnés. Il en est de même pour les fraudeurs démasqués pendant le contentieux, arrêtés mais qui sont défendus par le RHDP. Ceci amène à dire que le président de la CEI travaille pour le compte du RHDP et non pour la transparence des élections. Ceci jette le doute sur la transparence du processus électoral.
III/ Notre position Au vu de ce qui précède, le FPI ne peut plus faire confiance à Beugré Mambé.
Car si déjà il se rend coupable de fraude au niveau de la confection de la liste électorale, en collaboration avec le vice-président Jean-Baptiste Gomis, représentant du RDR au sein de la CEI et qui n’est pas à son premier forfait, il est évident que le président de la CEI ne peut être capable de proclamer les vrais résultats sortis des urnes. Il peut les manipuler en faveur de son camp.
Au-delà du président Mambé, le FPI ne peut non plus faire confiance à la CEI elle-même dans sa composition actuelle. Par conséquent, le FPI exige :
1- La démission de monsieur Beugré Mambé de la présidence de la CEI
2- la radiation du vice-président Gomis Jean-Baptiste de la CEI pour activisme au profit du RDR
3- la poursuite judiciaire de M. Mambé et de toutes les personnes impliquées dans cette opération frauduleuse.
4- l'audit de la liste électorale et de la CEI.
5- le prolongement du contentieux en vue d’annuler l’inscription frauduleuse des 429 000 personnes.
Mais aussi pour extraire de la liste tous les autres cas de fraude qui ont été introduits certainement avec l’aide de Mambé et Gomis. 6-la recomposition de la CEI de façon à équilibrer les parties en présence. La Côte d’Ivoire, notre pays, sort d’une crise sans précédent. Depuis 8 ans, les Ivoiriens courent derrière la paix dont nous sentons les prémices avec l’accord politique de Ouagadougou initié par le président Laurent Gbagbo. Le FPI invite tous les acteurs politiques à tout mettre en œuvre pour ne pas compromettre la transparence des élections qui, de l’avis de tous, vont nous conduire à la paix définitive.
Fait à Abidjan le 10 janvier 2010
Le Front populaire ivoirien