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Politique Publié le mercredi 13 janvier 2010 | Le Mandat

Attaques contre la CEI, violence, désordre…: Le FPI fait honte

Le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et la structure qu’il dirige, font l’objet d’attaques gratuites de tous genres. Les bourreaux de Beugré Mambé et la CEI sont des individus proches du camp présidentiel. Ils exigent son limogeage après l’avoir accusé, sans preuve aucune, de fraude sur la liste électorale. Ces voies proches du camp présidentiel qui s’élèvent contre Mambé et la CEI sont celles des tristes personnes qui ont toujours incité à la haine et à la violence.

Le Front Populaire Ivoirien (FPI) vient une fois encore de démontrer qu’il est un parti sans modèle et sans conviction. Tout simplement parce que ce sont des personnes qui n’ont pas une bonne audience auprès de la population qui s’expliquent au nom de ce parti. Ces individus qui ne font partie d’aucune structure Etatique du pays, mais proches du président de république, s’ingèrent dans les affaires de l’Etat. La majorité de ces personnes qui réclament des sanctions contre le président de la CEI, Beugré Mambé, ont toutes été épinglées par l’Organisation des Nations Unies (ONU) parce qu’identifiées comme des éléments dangereux pour le peuple Ivoirien. Kadet Bertin, conseiller spécial de Laurent Gbagbo, Bro Grégbé Généviève, directrice nationale adjointe-LMP chargée de la mobilisation des femmes et Charles Blé Goudé, directeur national adjoint-LMP chargé de la jeunesse, se sont étalés dans la presse, tant audio-visuelle qu’écrite, pour insulter ou réclamer le départ de Mambé Beugré la tête de la CEI. En tant que qui peuvent-ils agir ainsi ? Des faire-valoir qui ont toujours évolué dans le désordre et l’indiscipline pour se faire entendre. Ils n’ont jamais eu de respect pour la hiérarchie. C’est pourquoi, malgré leur maladresse, les responsables du camp présidentiel n’ont jamais levé le petit doigt pour les interpeller. Au contraire, ils ont la caution de leurs tuteurs qui sont certains cadres de ce parti qui a épousé la violence. Un autre encore, Damana Pickass, ancien fesciste devenu conseiller spécial du président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, s’est mis dans cette danse macabre. Quelle honte pour un parti qui, selon les responsables, regorge d’un grand nombre d’intellectuels. Ce qu’il faut retenir, c’est que le FPI est un parti qui fait honte, car chacun se lève et fait ce qu’il veut sans être inquiété. Le FPI fait honte parce que ce sont des minables qui parlent en son nom. Un tel parti, il faut s’en méfier pour ne pas plonger le pays dans un désastre total.


Pourquoi le Fpi est-il si violent ?

Depuis l’accession de Gbagbo Laurent et sa clique à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire, le pays a revêtu un autre manteau ; celui de la violence. Nous essayons de comprendre la métamorphose du père de « asseyons-nous et discutons ».Tous ceux qui ont suivi Laurent Gbagbo quand il était opposant ont encore en mémoire sa fameuse phrase ‘’asseyons-nous et discutons’’. C’était sa manière à lui de dire aux Ivoiriens qu’il était fortement imprégné de la culture du dialogue et de la paix. Cela voulait aussi dire que devant l’adversité et l’hostilité, il emploierait le dialogue. Toute chose qui avait fait croire aux habitants de ce pays que Koudou fils était de la lignée politique du sage d’Afrique Félix Houphouët-Boigny. Or il a fallu attendre que celui-ci, de manière non démocratique, accède au pouvoir pour que les Ivoiriens l’appréhendent dans toutes ses dimensions. En quelques années seulement de règne, l’homme a étalé sa philosophie horrible. Gbagbo était donc une vipère très venimeuse recouverte d’écailles en or et offerte en cadeau à l’Eburnie. D’un sadisme incommensurable ! A peine installé que Laurent Gbagbo a décidé d’affecter à l’oubli son propre ‘’asseyons-nous et discutons’’ pour emprunter le langage de la terreur. C’est par la violence que Laurent Gbagbo a arraché la victoire de Guéi à la présidentielle de 2000. C’est par les actes de vandalisme dignes de l’époque moyenâgeuse que les thuriféraires de Gbagbo s’expriment. Casses et autres méthodes de violence sont leurs voies de prédilection. Le dernier acte dont ces assoiffés de violence veulent profiter pour installer encore la chienlit dans le pays, c’est le cas Mambé monté de toutes pièces par eux. Il a suffi que cette confrérie s’imagine une fraude de Mambé qu’un conseil de guerre est convoqué pour ébaucher des stratégies pour sévir une fois encore en Eburnie. Et le général sans galon, à l’instar des autres membres de sa confrérie, vient monopoliser les antennes de notre télévision nationale pour déverser son discours fielleux. Ces gens n’ont plus la notion de la valeur humaine et le respect de l’autre. Et le mal dans cette histoire, c’est que les Blé Goudé et consorts ont la bénédiction de celui qui chantait hier, ‘’asseyons-nous et discutons’’. Or à l’opposé, Aimé Henri Konan Bédié, en digne héritier du ‘’sage d’Afrique’’, feu Félix Houphouët-Boigny, a toujours su enseigner à sa jeunesse la discipline, le respect de l’autre et la culture du dialogue. C’est pourquoi devant la barbarie et autres actes d’animosité, la jeunesse du Pdci et par ricochet celle du Rhdp, a toujours épousé la sagesse et la mesure. C’est ce que les autres pour qui la violence reste le seul moyen d’expression appellent « il n’y a rien en face ou encore il n’y a pas d’opposition en Côte d’Ivoire. En effet, leur choix de la violence comme mode d’expression et de gouvernement s’explique aisément. En réalité, la violence est l’arme des faibles et des incompétents. Ces gens n’aiment pas être contrariés. Autrement dit, par la violence le régime de Gbagbo veut cacher son incompétence, son incapacité à gérer le pays et son irresponsabilité à travers les scandales. Les marches sont interdites pour ne pas donner l’occasion à la vraie majorité des Ivoiriens de dénoncer publiquement la gestion opaque dont l’appareil étatique est objet. Les syndicats sont bâillonnés et traqués à travers des mesures draconiennes et impopulaires. ‘’Les guerriers’’ de Gbagbo sont prêts à casser toute hostilité au régime moribond de la refondation. Pour vaincre sans convaincre, le langage de la terreur demeure de mise, et la tempête meurtrière prête à se déferler. Pauvre Côte d’Ivoire !

Le silence troublant de Fologo

La sortie de crise a connu un rebondissement spectaculaire. En effet, le président de la Commission électorale indépendante (Cei) a été accusé par le camp présidentiel de fraude. Il lui est reproché d’avoir introduit dans le fichier électoral un demi-million d’étrangers. A tort ou à raison. Et depuis, il subit les attaques de toute la refondation et de ses alliés : le président du Fpi exige sa démission et le réaménagement de la Cei. Blé Goudé va jusqu’à demander son arrestation. D’aucuns souhaitent que la justice soit à ses trousses. M. Mambé subit les offenses et les injures les plus basses de la part des hommes de Gbagbo. Toute la presse bleue, la radio et la télévision qui sont d’ailleurs prises en otage par le pouvoir ne font que servir ce menu assaisonné de méchancetés aux populations depuis une semaine. Ce que les ivoiriens ont remarqué, c’est le silence troublant de Fologo. Les observateurs de la scène politique ivoirienne connaissent la promptitude à intervenir du président du Conseil Economique et Social quand il s’agit d’intervenir dans le cas d’espèce. S’étant toujours proclamé « le père du sursaut national », et « grand défenseur de la république et de ses institutions », se taire devant le comportement irresponsable de ceux qui trainent un président d’institution dans la boue peut prêter à interprétation. Ne pas condamner l’offense faite à un responsable d’institution friserait un soutien à la mascarade. La Commission électorale indépendante (Cei) est bel et bien une institution d’une grande importance, qui gère tout le processus électoral. C’est elle qui a pour mission de consacrer la fin des souffrances du peuple. Et le président de cette institution émane de toute la classe politique. Franchement, si M. Fologo devait être fidèle à sa propre personne, il se serait levé pour condamner le mauvais traitement dont M. Mambé est victime. Mais que non ! Pourquoi ne se prononce – t – il pas ? Craint-il pour son poste ? A –t-il perdu la voix ? Autant de questions que les ivoiriens se posent. Que l’ancien ministre de l’information de Houphouët-Boigny ait le courage de s’inviter dans ce débat qui est vraiment déséquilibré. Il doit signifier au camp présidentiel qu’une telle affaire pouvait se gérer en privé dans un salon entre personnes civilisées, au lieu d’offrir M. Mambé en pâture à des moins que rien. Ces personnes qui ne pèsent même pas un clou ont là une occasion de déverser leur bave et leur venin sur un homme intègre. M. Mambé le mérite-t-il vraiment ?

Doit-on fermer la RTI ?

La RTI, ne mérite pas sous Gbagbo, son identité de média d’Etat. Et pour cause, la radiodiffusion télévision ivoirienne s’est muée en un cabinet de communication du candidat Laurent Gbagbo. Toutes ses activités politiques et celle de tous ses proches sont diffusées à longueur de journée, gratuitement sur les antennes de la télévision. N’en déplaise aux Ivoiriens qui contribuent mensuellement au fonctionnement de cet organe audiovisuel par les redevances. Le directeur général de cette seule et incompétente télévision en terre d’Eburnie a mis sa structure au service du Fpi. C’est pourquoi la RTI ne sert que Gbagbo, Blé Goudé ou les refondateurs au détriment de la grande majorité des ivoiriens qui malheureusement, n’ont pas le choix. Tout élément sonore qui porte l’effigie du Fpi ou de la mouvance présidentielle est prioritaire au sein de la Maison bleue. Brou Amessan, patriote devant l’Eternel, dirige cette entreprise agonisante par une feuille de route dressée depuis le palais. Tous les employés le savent et le murmurent. Les ordres exécutés dans la Maison sont dictés par les refondateurs. Ils ont le pouvoir de gommer et de dégommer qui ils veulent, ce qu’ils veulent. Selon certaines indiscrétions, tous les éléments émanant des refondateurs ne sont soumis à aucune tarification au niveau de RTI publicité. Les publi-reportages, les spots, les bandes déroulantes… commandés par les frontistes et leurs sbires sont gratuits. A comptabiliser le nombre d’éléments diffusé à longueur de journée, on peut affirmer que le préjudice est énorme pour la RTI. Mais cela n’émeut personne et on continue d’enfoncer l’entreprise. Face à cette caporalisation de la RTI par le Fpi, qui d’ailleurs ouvre la voie, à la mise à l’écart des règles du professionnalisme, l’on est en droit de se demander si les ivoiriens doivent exiger la fermeture de la RTI qui a foulé au pied sa mission de servir l’intérêt général.

Y a-t-il une société civile en Côte d’Ivoire ?

Où sont passées cette multitude d’organisations non gouvernables et les nombreuses structures de défense de droit de l’homme qui jadis, se présentaient à la face de la nation comme la société civile ? La question n’est pas idiote puisque depuis l’avènement des refondateurs au pouvoir, cette classe dite société civile est frappée par le syndrome du mutisme. Un silence du reste coupable qui suscite des interrogations. Les événements ont apporté ces dernières années beaucoup d’eau au moult de l’actualité politique. Mais ce qui intrigue, c’est que les leaders de cette société civile qui, par le passé, étaient très prolixes dans la prise de position, ont subitement perdu leur latin. Point d’interventions sur les différentes péripéties la de vie politique en Côte d’Ivoire. Même face aux manœuvres dictatoriales de Gbagbo notre très chère et inutile société civile s’engouffre dans ses bureaux et se refugie derrière des déclarations vides de sens pour fuir ces responsabilités. Quelle honte ! Et pourtant les leaders de cette fameuse branche de la société n’hésitent pas à enfiler leur costume afin de se trouver dans les premières loges des assemblée pour dit-on représenter la « société civile ». Les temps sont certes difficiles et plusieurs personnes, pour des besoins personnels strictement alimentaires, montent des ONG ou des organisations de défense des droits de l’homme. Mais aller jusqu’à troquer ces convictions contre des espèces sonnantes et trébuchantes, est une attitude indigne. Et malheureusement, c’est le scénario auquel nous assistons avec notre société civile qui, n’existe que de nom. La Lidho, les organisations religieuses, la fédération des rois et de la chefferie traditionnelle, pour ne citer que ceux-là, ont tous perdu leur repère et failli à leur mission dans cette société secouée par la crise militaro-politique. Les ivoiriens sont en proie à la souffrance, les tenants du pouvoir observent le statu quo. Aucune voix ne s’élève pour attirer l’attention de la classe politique. Avec les derniers développement de l’actualité alimentée par cette cabale de Gbagbo pour encore obstruer le processus électorale en accusant le président de la CEI, Beugré Mambé, de fraude sur la liste électorale, les patrons de la société civile, n’ont pas non plus failli à leur tradition ; celle d’être insensibles face aux problèmes qui touchent à la vie et l’avenir de la nation. Face aux intérêts, la société civile feint d’ignorer sa capacité de pression sur la décision des gouvernants. Mais on a qu’à jeter un regard chez les voisins tels que la Guinée, le Madagascar ou la société civile a fait plié l’échine aux dirigeants pour copier l’exemple d’une société civile digne de ce nom.

JN
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Etienne Lemistick
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