La scabreuse affaire de fraude dont Beugré Mambé, président de la Commission électorale indépendante s'est rendu coupable, ouvre une grande brèche dans le bouclier électoral de l'opposition du Rhdp.
C’est un 19 octobre 2005 que le jeu démocratique foutait le camp au sein de l'institution électorale. Le magistrat Camille Hoguié se voyait pratiquement jeté à la porte sous la poussée du conglomérat du G7, comme un malpropre et au grand dam du Président Laurent Gbagbo. C'est ce jour-là, en effet, que Pdci, Rdr, Mfa, Udpci, et les Forces nouvelles métastasées en Pmci, Mjp et Mpigo infectaient l'organe exécutif censé réguler la compétition électorale. Ces forces coalisées donnaient au bureau de la Cei la configuration hautement partiale qui suit. Président: Robert Beugré Mambé (Pdci); vice-président : Gomis Jean-Baptiste (Rdr); vice-président: Sinan Bakary (Mfa); vice-présidente: Fatoumata Traoré Diop (Mpci); vice-président: Dogou Alain (Présidence de la République); Secrétaire permanent: Auguste Séverin Miremont (Udpci); Secrétaire permanent adjoint: Bamba Yacouba (Mjp); Secrétaire permanent adjoint: Bayoro Dagrou Salomon (Fpi); Trésorier: Coulibaly Gnenema Mamadou (Mpigo); Trésorier adjoint: Kromel Milidji (Udcy); Conseiller Gbané Bouréima (Assemblée nationale); Conseiller: Mohamed Charles (Pit). Cette prédominance de l'opposition (8 membres) sur La majorité présidentielle (3) va négativement impacter la composition et les délibérations des Cei locales. L'opposition réussissait alors le holdup en se déployant sur tout le réseau électoral national avec 390 commissaires sur 415, contre seulement 25 pour La majorité présidentielle. L'on assiste à ce moment précis à ce que le président Bédié appelait du temps de son règne: la démocratie à l'ivoirienne. Qui consiste à étouffer l'autre par la voix du plus grand nombre en lui ôtant tout moyen d'expression. Le traquenard a fonctionné ainsi, du moins d'octobre 2005 jusqu'en janvier 2010, le jour où un grain de sable va venir gripper une machine que le Rhdp croyait bien huilée. Le président de la Cei, gardien du totem de l'opposition radicale, le Rhdp, décide de son propre fait et de façon unilatérale d'inscrire 429000 personnes de nationalités douteuses sur la liste électorale provisoire. Se rendant ainsi coupable et reconnaissant par le même fait les cas de fraudes, devant le Premier ministre Guillaume Soro premier responsable du processus électoral, Y.J. Choi Représentant du Secrétaire général de l'Onu gage de la certification de l'élection présidentielle transparente, crédible et ouverte à tous, Bouréima Baldini le Représentant du Facilitateur au dialogue inter-ivoirien et des d'autres responsables des structures techniques chargées de l'organisation de l'identification et de l'enrôlement des potentiels électeurs et détenteurs de la nouvelle carte natinale d'identité. Dès lors, l'affaire sort du cadre du simple jeu politique entre opposition et camp présidentiel et devient juridico-judiciaire. Ce qui permet à La majorité présidentielle de rouvrir un vieux chantier laissé en latence. Et du coup, ''l'affaire Beugré Mambé'' offre une bouffée d'oxygène en ce qu'elle vient imprimer une nouvelle cadence à la démarche de La majorité présidentielle qui s'était vue étouffée par le trop plein de partisans de l'opposition au sein de la Commission électorale indépendante. On le voit bien, l'opposition risque de perdre l'exclusivité de la manœuvre ; elle qui détenait d'une main ferme la manivelle du processus électoral, pourrait lâcher prise. Ce scandale constitue un pain bénit inespéré que le candidat de La majorité présidentielle se devra davantage sanctifier pour se repositionner dans le dispositif institutionnel électoral. Lui qui n'avait que la part congrue du gibier vu la composition de la Cei. Au-delà de la forfaiture de Beugré Mambé, la Primature qui lui en donne les coudées franches. En effet, Guillaume Soro comme pour exorciser le mal, décide en guise de première mesure que " le Cd-Rom contenant les 429000 noms fera l'objet de destruction, parce qu'il ne peut intégrer le processus. Simplement en raison du fait que la procédure n'a pas été admise, selon l'usage, par l'ensemble des protagonistes ". Mieux, en attendant que le fraudeur Beugré Mambé et ses complices ne soient mis à la disposition de la justice pour affaire les concernant, le Premier ministre décide également " qu'il y aura un droit de regard de l'institut national de la statistique (Ins), de la Sagem, pour que ce soit un processus ouvert et consensuel". Soro n'a fait que s'engouffrer dans la voie ouverte par Beugré Mambé. D'autres viendront marcher dans ce sillon. La réaction du président du Fpi (Front populaire ivoirien) est la parfaite illustration qu'il y aura du rythme. En sa triple qualité de président du parti politique qui cautionne la candidature de Laurent Gbagbo, de porte-parole du candidat de La majorité présidentielle et président du groupe des experts du programme dudit candidat, Pascal Affi N'Guessan demande la démission du président de la Cei, Robert Beugré Mambé et sa comparution devant les juridictions compétentes. Charles Blé Goudé en fait de même. Le Directeur adjoint de campagne chargé de la jeunesse de La majorité présidentielle a non seulement exigé la démission de Beugré Mambé, sa mise à disposition de la justice, mais il promet des heures chaudes pour recadrer le débat de l'équité, de la transparence et certainement la restructuration de la Cei qu'il va finir comme tout le monde, par remettre en cause. Il y a du grain à moudre.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
C’est un 19 octobre 2005 que le jeu démocratique foutait le camp au sein de l'institution électorale. Le magistrat Camille Hoguié se voyait pratiquement jeté à la porte sous la poussée du conglomérat du G7, comme un malpropre et au grand dam du Président Laurent Gbagbo. C'est ce jour-là, en effet, que Pdci, Rdr, Mfa, Udpci, et les Forces nouvelles métastasées en Pmci, Mjp et Mpigo infectaient l'organe exécutif censé réguler la compétition électorale. Ces forces coalisées donnaient au bureau de la Cei la configuration hautement partiale qui suit. Président: Robert Beugré Mambé (Pdci); vice-président : Gomis Jean-Baptiste (Rdr); vice-président: Sinan Bakary (Mfa); vice-présidente: Fatoumata Traoré Diop (Mpci); vice-président: Dogou Alain (Présidence de la République); Secrétaire permanent: Auguste Séverin Miremont (Udpci); Secrétaire permanent adjoint: Bamba Yacouba (Mjp); Secrétaire permanent adjoint: Bayoro Dagrou Salomon (Fpi); Trésorier: Coulibaly Gnenema Mamadou (Mpigo); Trésorier adjoint: Kromel Milidji (Udcy); Conseiller Gbané Bouréima (Assemblée nationale); Conseiller: Mohamed Charles (Pit). Cette prédominance de l'opposition (8 membres) sur La majorité présidentielle (3) va négativement impacter la composition et les délibérations des Cei locales. L'opposition réussissait alors le holdup en se déployant sur tout le réseau électoral national avec 390 commissaires sur 415, contre seulement 25 pour La majorité présidentielle. L'on assiste à ce moment précis à ce que le président Bédié appelait du temps de son règne: la démocratie à l'ivoirienne. Qui consiste à étouffer l'autre par la voix du plus grand nombre en lui ôtant tout moyen d'expression. Le traquenard a fonctionné ainsi, du moins d'octobre 2005 jusqu'en janvier 2010, le jour où un grain de sable va venir gripper une machine que le Rhdp croyait bien huilée. Le président de la Cei, gardien du totem de l'opposition radicale, le Rhdp, décide de son propre fait et de façon unilatérale d'inscrire 429000 personnes de nationalités douteuses sur la liste électorale provisoire. Se rendant ainsi coupable et reconnaissant par le même fait les cas de fraudes, devant le Premier ministre Guillaume Soro premier responsable du processus électoral, Y.J. Choi Représentant du Secrétaire général de l'Onu gage de la certification de l'élection présidentielle transparente, crédible et ouverte à tous, Bouréima Baldini le Représentant du Facilitateur au dialogue inter-ivoirien et des d'autres responsables des structures techniques chargées de l'organisation de l'identification et de l'enrôlement des potentiels électeurs et détenteurs de la nouvelle carte natinale d'identité. Dès lors, l'affaire sort du cadre du simple jeu politique entre opposition et camp présidentiel et devient juridico-judiciaire. Ce qui permet à La majorité présidentielle de rouvrir un vieux chantier laissé en latence. Et du coup, ''l'affaire Beugré Mambé'' offre une bouffée d'oxygène en ce qu'elle vient imprimer une nouvelle cadence à la démarche de La majorité présidentielle qui s'était vue étouffée par le trop plein de partisans de l'opposition au sein de la Commission électorale indépendante. On le voit bien, l'opposition risque de perdre l'exclusivité de la manœuvre ; elle qui détenait d'une main ferme la manivelle du processus électoral, pourrait lâcher prise. Ce scandale constitue un pain bénit inespéré que le candidat de La majorité présidentielle se devra davantage sanctifier pour se repositionner dans le dispositif institutionnel électoral. Lui qui n'avait que la part congrue du gibier vu la composition de la Cei. Au-delà de la forfaiture de Beugré Mambé, la Primature qui lui en donne les coudées franches. En effet, Guillaume Soro comme pour exorciser le mal, décide en guise de première mesure que " le Cd-Rom contenant les 429000 noms fera l'objet de destruction, parce qu'il ne peut intégrer le processus. Simplement en raison du fait que la procédure n'a pas été admise, selon l'usage, par l'ensemble des protagonistes ". Mieux, en attendant que le fraudeur Beugré Mambé et ses complices ne soient mis à la disposition de la justice pour affaire les concernant, le Premier ministre décide également " qu'il y aura un droit de regard de l'institut national de la statistique (Ins), de la Sagem, pour que ce soit un processus ouvert et consensuel". Soro n'a fait que s'engouffrer dans la voie ouverte par Beugré Mambé. D'autres viendront marcher dans ce sillon. La réaction du président du Fpi (Front populaire ivoirien) est la parfaite illustration qu'il y aura du rythme. En sa triple qualité de président du parti politique qui cautionne la candidature de Laurent Gbagbo, de porte-parole du candidat de La majorité présidentielle et président du groupe des experts du programme dudit candidat, Pascal Affi N'Guessan demande la démission du président de la Cei, Robert Beugré Mambé et sa comparution devant les juridictions compétentes. Charles Blé Goudé en fait de même. Le Directeur adjoint de campagne chargé de la jeunesse de La majorité présidentielle a non seulement exigé la démission de Beugré Mambé, sa mise à disposition de la justice, mais il promet des heures chaudes pour recadrer le débat de l'équité, de la transparence et certainement la restructuration de la Cei qu'il va finir comme tout le monde, par remettre en cause. Il y a du grain à moudre.
Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr