“Nous avons institué un comité de suivi, qui va être installé dans 70 centres de coordination, qui va rassembler tous les dossiers de tous les réclamants qui se sont présentés aux commissions électorales locales. Et ces comités de suivi vont apprécier au cas par cas, et arrêter dans les centres de coordination, une liste de ceux qui méritent d'être sur la liste. Et ce sont ces listes, et uniquement ces listes-là, qui seront transmises à la Sagem et à l'Ins aux fins de produire la liste définitive". Voilà la quintessence de la déclaration du Premier ministre Guillaume Soro, propos tenus hier, mardi 12 janvier 2010 au sortir d'une réunion pour sauver le processus électoral mis à mal par la tentative de fraude du président de la Cei, Beugré Mambé, voulant introduire 429000 personnes sur le fichier électoral définitif. Cette séance de travail faite de 10h15 à 12h 10, à la Primature, a vu la participation des acteurs du processus, à savoir Cei (Commission électorale indépendante), Ins (Institut national de la statistique), Sagem, Cnsi (Commission nationale de supervision de l'Identification), tous représentés par leurs premiers responsables (Beugré Mambé, Meleu Mathieu, Sidi Kagnassi, Yua Koffi) et M. Bouréima Badini, représentant le Facilitateur. Après avoir fait l'historique du processus électoral, Guillaume Soro a réitéré son désaveu poli au président de la Cei en ces termes : "La Cei, au dire du président de la Commission électorale indépendante, a aussi fait un autre croisement. Elle nous en a tenus informés. A la réunion dernière, nous avons déclaré que le croisement que la Cei avait eu à faire, était nul et de nul effet puisqu'il n'intégrait pas la procédure qui avait été préalablement établie." Pour lui, il s'en tenait aux propos de Mambé selon lesquels, ce croisement interne à la Cei a été fait pour sa propre gouverne. " Nous l'avons déclaré irrecevable pour être intégré sur la liste définitive. La réunion a décidé de ne s'en tenir qu'au croisement populaire ", a-t-il rassuré. Et selon Soro, pour donner plus de garantie au processus, la réunion d'hier a "adopté un mode opératoire clair et précis". C'est le choix du comité de suivi composé par les mêmes structures techniques qui ont conduit jusque-là le processus. Face aux questions de la presse, Soro a déclaré : "Seul le travail du comité de suivi sera pris en compte… Nous avons mis en place un dispositif qui ne permet pas aux uns et au autres de tripatouiller le fichier". Concernant les incidences en terme de temps sur le chronogramme, le Premier ministre a répondu que ce qui importait pour lui aujourd'hui, c'était la transparence du processus. Beugré Mambé qui n'a pas daigné ouvrir la bouche, reste donc en place, en tant que président de la Cei, puisque Soro a déclaré qu'il n'avait pas à avoir confiance en lui, que Mambé était son collaborateur et non son ami, mais qu'il invitait les Ivoiriens au calme.
Germain Séhoué
germain05895444.hi5.com
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