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Politique Publié le mercredi 13 janvier 2010 | Le Patriote

Polémique autour de la liste électorale : Guillaume Soro appelle au calme et à la sérénité

Des explications et décisions assorties d’un appel au calme et à la sérénité adressé surtout au camp présidentiel qui accuse la Commission Electorale Indépendante d’avoir organisé une fraude à grande échelle sur la liste électorale. Le Premier ministre Guillaume Soro s’est adressé hier, à la Nation via un point de presse suite à une importante réunion qu’il a eue avec, d’une part, toutes les structures techniques impliquées dans le processus électoral, notamment la confection de la liste électorale. Et d’autre part, les représentants du facilitateur et de l’ONUCI. L’objectif de cette réunion d’urgence était de ramener la confiance au processus enclenché et surtout, le calme suite à la polémique inutile suscitée et entretenue par le FPI et ses mouvements satellites. Ainsi, aux dires du chef du Gouvernement, la réunion a pris «toutes les dispositions pour assurer et garantir la transparence et la crédibilité de la liste électorale définitive». Pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale, le Premier ministre Soro a rappelé l’historique des procédures mises en place dans le cadre de la confection de la liste électorale et le travail réalisé jusqu’à ce jour. Selon le Premier ministre, tout s’est passé dans la transparence et le consensus avec l’aval et la caution du chef de l’Etat. Ainsi, c’est à la suite d’une réunion à Yamoussoukro avec lui, le Premier ministre et toutes les structures concernées qu’avait été arrêtée l’idée d’élargir l’éventail de recherche par ascendance. Ce qui a permis de passer de 1,9 millions de cas litigieux à 1,033 millions. Deux listes en sont sorties. Une liste validée de 5,3 millions électeurs dont le statut ne souffre d’aucune contestation, et 1.033.000 de cas litigieux invités à aller au contentieux qui a pris fin depuis le 09 janvier dernier. On en était là, lorsque, selon toujours Guillaume Soro, «la CEI a procédé à un autre croisement pour sa propre gouverne». Et d’ajouter tout net «le croisement de la CEI est nul et de nul effet, puisqu’il n’intégrait pas la procédure qui avait été préalablement établie».

Un nouveau mode opératoire
Nonobstant cette décision clairement notifiée au cours de la dernière réunion de l’ensemble des structures techniques qui a eu lieu à la Primature la semaine dernière, la polémique s’est amplifiée. Au vu de cette polémique qui provoque un regain de tension, le chef du Gouvernement calme le jeu en ces termes: «Je suis là aujourd’hui pour appeler tous les Ivoiriens au calme et à la sérénité. La réunion a décidé de ne s’en tenir qu’au croisement populaire. Je peux en rassurer les Ivoiriens». Pour éviter qu’une telle polémique ne vienne perturber le processus, le Premier ministre et les différentes structures ont décidé de la mise en place d’un comité de suivi avec ses démembrements dans les soixante dix (70) centres de coordination. Ces comités de suivi qui regrouperont toutes les structures vont rassembler tous les dossiers de tous les réclamants qui se sont présentés devant les commissions électorales locales. Ces comités de suivi vont apprécier dans les centres de coordination chaque dossier au cas par cas et arrêter la liste de ceux qui le méritent. Et ce sont ces listes qui seront transmises à la SAGEM et l’INS aux fins de produire la liste électorale définitive. Guillaume Soro a rappelé que son objectif est et demeure la tenue d’élections crédibles et démocratiques, toute chose qui passe par la confection d’une liste électorale propre qui devra être certifiée par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. Les questions de la presse ont permis au conférencier de rentrer dans les détails. Le comité de suivi ne fera-t-il pas un travail supplémentaire qui aura des conséquences sur le calendrier électoral? A cette question, le Premier ministre a répondu en affirmant que ce n’est pas un travail supplémentaire. Le travail que fera le comité de suivi est le même que devrait faire le comité d’arbitrage pour la validation des dossiers dans les centres de coordination. «Ce n’est pas un travail nouveau» a-t-il rassuré. Toutefois, il a précisé que ce qui est nouveau c’est le mode opératoire qui définit les prérogatives du comité de suivi, les procédures d’analyse et de validation des dossiers dans les centres de coordination.

Ibrahima B. Kamagaté
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