Les faits :
Le jeudi 07 janvier 2010, la communauté nationale et internationale a été informée de ce que le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, après avoir procédé unilatéralement à un croisement parallèle, aurait tenté d’intégrer 429 000 personnes sur la liste électorale.
A la suite de cette information, il nous a été donné d’assister à un ballet de déclarations incendiaires et à des manifestations violentes de rues.
Face à ce risque d’enlisement, le Premier Ministre Guillaume SORO, en sa qualité de maître d’ouvrage du processus de sortie de crise, a convoqué le mardi 12 janvier 2010 une réunion à l’issue de laquelle un comité de suivi a été mis sur pied. Ce comité composé des représentants de toutes les structures intervenant dans le recensement électoral (CEI, CNSI, ONI, INS et SAGEM) aura pour tâche de statuer sur les cas de réclamations d’inscription sur la liste électorale.
Analyse:
Il ressort de la déclaration du Premier Ministre en date du 12 janvier 2010 que le président de la CEI a procédé à un croissement parallèle contrairement aux procédures définies avec les autres structures intervenant dans le recensement électoral, contrevenant ainsi volontairement au mode opératoire arrêté par tous les acteurs.
L’acte posé par le président de la CEI jette un véritable discrédit sur cette importante institution chargée de conduire le processus électoral de sortie de crise. Aujourd’hui, beaucoup d’Ivoiriens ont un doute sur la transparence, la crédibilité et l’impartialité de la CEI. Certains déclarent même ne plus avoir confiance en elle.
La confirmation de cette crise de confiance en la CEI nous est donnée par la mise en place des comités de suivi dans les 70 centres de coordinations pour statuer sur les dossiers de contentieux d’inscription sur la liste électorale.
III. Position de l’APDH
L’ APDH se félicite de la mise en place du comité de suivi qui est désormais chargé de statuer sur les dossiers de réclamations et de valider l’inscription des réclamants sur la liste électorale. Cependant l’APDH s’interroge sur le bon fonctionnement, les attributions et l’étendue des compétences de ce comité. Ainsi que l’incidence que pourra avoir son installation effective sur le chronogramme.
Par ailleurs, l’APDH s’inquiète des discours et des actions des acteurs politiques qui sont de nature à remettre en cause le processus de sortie de crise enclenché avec l’Accord politique de ouagadougou.
C’est pourquoi l’APDH appelle les acteurs politiques à la retenue, et tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à faire preuve de bonne foi et d’un sens de responsabilité pour que le processus de sortie de crise puisse aller jusqu’à son terme par des élections transparentes, crédibles et apaisées.
Fait à Abidjan, le 15 janvier 2010
Pour l’APDH
Le Président
Me Hervé GOUAMENE
Le jeudi 07 janvier 2010, la communauté nationale et internationale a été informée de ce que le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, après avoir procédé unilatéralement à un croisement parallèle, aurait tenté d’intégrer 429 000 personnes sur la liste électorale.
A la suite de cette information, il nous a été donné d’assister à un ballet de déclarations incendiaires et à des manifestations violentes de rues.
Face à ce risque d’enlisement, le Premier Ministre Guillaume SORO, en sa qualité de maître d’ouvrage du processus de sortie de crise, a convoqué le mardi 12 janvier 2010 une réunion à l’issue de laquelle un comité de suivi a été mis sur pied. Ce comité composé des représentants de toutes les structures intervenant dans le recensement électoral (CEI, CNSI, ONI, INS et SAGEM) aura pour tâche de statuer sur les cas de réclamations d’inscription sur la liste électorale.
Analyse:
Il ressort de la déclaration du Premier Ministre en date du 12 janvier 2010 que le président de la CEI a procédé à un croissement parallèle contrairement aux procédures définies avec les autres structures intervenant dans le recensement électoral, contrevenant ainsi volontairement au mode opératoire arrêté par tous les acteurs.
L’acte posé par le président de la CEI jette un véritable discrédit sur cette importante institution chargée de conduire le processus électoral de sortie de crise. Aujourd’hui, beaucoup d’Ivoiriens ont un doute sur la transparence, la crédibilité et l’impartialité de la CEI. Certains déclarent même ne plus avoir confiance en elle.
La confirmation de cette crise de confiance en la CEI nous est donnée par la mise en place des comités de suivi dans les 70 centres de coordinations pour statuer sur les dossiers de contentieux d’inscription sur la liste électorale.
III. Position de l’APDH
L’ APDH se félicite de la mise en place du comité de suivi qui est désormais chargé de statuer sur les dossiers de réclamations et de valider l’inscription des réclamants sur la liste électorale. Cependant l’APDH s’interroge sur le bon fonctionnement, les attributions et l’étendue des compétences de ce comité. Ainsi que l’incidence que pourra avoir son installation effective sur le chronogramme.
Par ailleurs, l’APDH s’inquiète des discours et des actions des acteurs politiques qui sont de nature à remettre en cause le processus de sortie de crise enclenché avec l’Accord politique de ouagadougou.
C’est pourquoi l’APDH appelle les acteurs politiques à la retenue, et tous les acteurs impliqués dans le processus électoral à faire preuve de bonne foi et d’un sens de responsabilité pour que le processus de sortie de crise puisse aller jusqu’à son terme par des élections transparentes, crédibles et apaisées.
Fait à Abidjan, le 15 janvier 2010
Pour l’APDH
Le Président
Me Hervé GOUAMENE