Les hommes de Dieu ont commencé à jouer une nouvelle partition dans le processus de sortie de crise, cette fois dans l'affaire des 429.000 croisés « frauduleusement », selon le camp présidentiel, par le président de la Commission électorale indépendante.
Le bureau du président de la Commission électorale indépendante (Cei), sis aux II-Plateaux, comme un confessionnal ? En tout cas, il a servi à l'audition, si on peut le dire ainsi, de son premier occupant, le président Robert Beugré Mambé par les membres du Forum des confessions religieuses. Et ce, pendant près de trois heures. L'archevêque d'Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa, l'imam Idriss Koudouss, le pasteur Ediémou Blin Jacob et bien d'autres hommes de Dieu étaient en effet les visiteurs de M. Mambé. Pour disent-ils « écouter » sa version des faits selon le représentant du clergé catholique au sein du Forum. Mgr Jean-Pierre Kutwa s'est gardé de faire une longue déclaration, sous prétexte que l'association qu'il conduit, n'avait pas encore terminé ses consultations auprès des acteurs impliqués dans le processus électoral. « J'écoute et je continue d'écouter. Je parlerai quand le moment viendra », s'est-il brièvement confié, se refusant à tout commentaire sur le contenu des échanges avec le président Mambé. Qui est accusé par le camp présidentiel d'avoir « frauduleusement » traité 429.000 dossiers à intégrer sur la liste électorale définitive.
C'est samedi dernier que les mêmes hommes de Dieu ont été sollicités par le Premier ministre. Guillaume Soro les recevant à la salle A de la Primature annexe au Plateau, leur a demandé de s'impliquer dans le règlement de la polémique autour des 429.000 présumés enrôlés clandestins par la Commission électorale indépendante (Cei). Cette affaire, faut-il le rappeler, défraie la chronique depuis bientôt deux semaines. Guillaume Soro leur a exposé les faits selon l'archevêque. C'est ce dernier qui a parlé à la presse, au sortir de deux heures d'audience. La première réflexion des hôtes du PM est qu'il faut sauver le processus électoral. Il faut que ce processus puisse continuer jusqu'aux élections, a dit Mgr Kutwa. Lequel a en outre précisé que c'est ce qui a été « décidé », en plus de travailler à l'apaisement. En répondant ainsi à l'appel du locataire de la Primature, les religieux envisagent d'entreprendre des consultations auprès des principaux acteurs politiques impliqués dans la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou. Toutefois, les hommes de Dieu excluent d'emblée la démission de qui que ce soit dans l'accusation de fraude contre le président de la Cei, Robert Beugré Mambé. On le sait, le camp présidentiel qui le premier a porté cette affaire sur la place publique, exige le départ de M. Mambé de la présidence de l'institution. Pour Mgr Kutwa, il faut « continuer avec ceux qui sont là, avec qui on a commencé le processus. Sinon s'il faut tout recommencer, ce sera toute une histoire ». Aussi, le représentant du clergé catholique invite-t-il les uns et les autres au « discernement » et à la « sérénité ». Interrogé sur l'enquête judiciaire demandée et obtenue par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, membre du camp présidentiel, l'intervenant a estimé que ce sont les politiciens qui ont diligenté une enquête. « Les politiciens font ce qu'ils veulent », a commenté le prélat. Qui maintient qu'il faut aborder le sujet avec un sang froid.
Bidi Ignace
Le bureau du président de la Commission électorale indépendante (Cei), sis aux II-Plateaux, comme un confessionnal ? En tout cas, il a servi à l'audition, si on peut le dire ainsi, de son premier occupant, le président Robert Beugré Mambé par les membres du Forum des confessions religieuses. Et ce, pendant près de trois heures. L'archevêque d'Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa, l'imam Idriss Koudouss, le pasteur Ediémou Blin Jacob et bien d'autres hommes de Dieu étaient en effet les visiteurs de M. Mambé. Pour disent-ils « écouter » sa version des faits selon le représentant du clergé catholique au sein du Forum. Mgr Jean-Pierre Kutwa s'est gardé de faire une longue déclaration, sous prétexte que l'association qu'il conduit, n'avait pas encore terminé ses consultations auprès des acteurs impliqués dans le processus électoral. « J'écoute et je continue d'écouter. Je parlerai quand le moment viendra », s'est-il brièvement confié, se refusant à tout commentaire sur le contenu des échanges avec le président Mambé. Qui est accusé par le camp présidentiel d'avoir « frauduleusement » traité 429.000 dossiers à intégrer sur la liste électorale définitive.
C'est samedi dernier que les mêmes hommes de Dieu ont été sollicités par le Premier ministre. Guillaume Soro les recevant à la salle A de la Primature annexe au Plateau, leur a demandé de s'impliquer dans le règlement de la polémique autour des 429.000 présumés enrôlés clandestins par la Commission électorale indépendante (Cei). Cette affaire, faut-il le rappeler, défraie la chronique depuis bientôt deux semaines. Guillaume Soro leur a exposé les faits selon l'archevêque. C'est ce dernier qui a parlé à la presse, au sortir de deux heures d'audience. La première réflexion des hôtes du PM est qu'il faut sauver le processus électoral. Il faut que ce processus puisse continuer jusqu'aux élections, a dit Mgr Kutwa. Lequel a en outre précisé que c'est ce qui a été « décidé », en plus de travailler à l'apaisement. En répondant ainsi à l'appel du locataire de la Primature, les religieux envisagent d'entreprendre des consultations auprès des principaux acteurs politiques impliqués dans la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou. Toutefois, les hommes de Dieu excluent d'emblée la démission de qui que ce soit dans l'accusation de fraude contre le président de la Cei, Robert Beugré Mambé. On le sait, le camp présidentiel qui le premier a porté cette affaire sur la place publique, exige le départ de M. Mambé de la présidence de l'institution. Pour Mgr Kutwa, il faut « continuer avec ceux qui sont là, avec qui on a commencé le processus. Sinon s'il faut tout recommencer, ce sera toute une histoire ». Aussi, le représentant du clergé catholique invite-t-il les uns et les autres au « discernement » et à la « sérénité ». Interrogé sur l'enquête judiciaire demandée et obtenue par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, membre du camp présidentiel, l'intervenant a estimé que ce sont les politiciens qui ont diligenté une enquête. « Les politiciens font ce qu'ils veulent », a commenté le prélat. Qui maintient qu'il faut aborder le sujet avec un sang froid.
Bidi Ignace
