Face à la presse, vendredi, au siège de leur parti, Céline Dié-Bonao et les femmes de l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci) n'ont pas voulu jeter de l'huile sur le feu. Tout en dénonçant la « dérive totalitaire et la volonté affichée du camp présidentiel de bloquer le processus de sortie de crise », relativement à l'affaire de la prétendue magouille du président de la Commission électorale indépendante (Cei), les femmes du parti arc-en-ciel se sont gardées d'en rajouter à la tension perceptible en ce moment sur le front politique. Bien au contraire, elles ont lancé un appel à la retenue. « Nous condamnons tout acte de violence et de barbarie qui pourrait mettre le processus actuel à mal. L'Udpci étant un parti de paix et de bon ton, les femmes de l'Ufudpci demandent aux partisans du candidat Laurent Gbagbo d'user des recours prévus par nos textes, s'ils estiment que la Cei est en faute. Nous demandons au Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu et au Représentant spécial du facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien de prendre leur responsabilité pour inviter tout le monde à l'apaisement afin que les élections aient lieu aux dates prévues. Nous appelons les enfants de Côte d'Ivoire à tourner le dos à la violence en refusant toute manipulation, l'important étant que nous ayons enfin des élections libres », ont-elles d'abord soutenu, avant de rappeler « aux jeunes patriotes que la Côte d'Ivoire a trop souffert et qu'il faut éviter une énième prolongation des élections. Les règles du jeu ne peuvent être changées au cours du match ». Céline Dié-Bonao en a profité pour apporter le soutien de son organisation au chef du gouvernement, maître d'ouvrage du processus de sortie de crise. « Nous soutenons le Premier ministre Guillaume Soro dans son combat inlassable pour conduire la Côte d'Ivoire aux élections le plus tôt possible et dans la sérénité », a-t-elle dit. Et d'exhorter le chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou et M. Brou Amessan Pierre, Dg de la Rti à « s'élever » au-dessus des considérations partisanes.
Marc Dossa
Marc Dossa