C'est avec une profonde indignation teintée de colère que la population ivoirienne a appris que M. Beugré Mambé, Président de la Commission électorale indépendante a introduit sur la liste électorale 429 000 personnes croisées en dehors des structures techniques commises à cette tâche que sont la Sagem et l'Institut national des statistiques. Des preuves matérielles et des témoignages existent. Il aurait bénéficié de la complicité très active de M. Gomis Jean Baptiste, vice-président et de 70 informaticiens.
Face à cette forfaiture incontestable, il se trouve des ivoiriens pour tenter de justifier l'injustifiable. Les mêmes. Alors que faire ?
En agissant comme il l'a fait, M. Beugré Mambé s'est rendu coupable du crime de parjure; c'est-à-dire qu'il a délibérément violé l'esprit et la lettre du serment qu'il a prononcé devant le Conseil constitutionnel.
Pour rappel, voici les paroles que M. Beugré Mambé a prononcé à sa prise de fonction et ceci conformément à l'article 7 (nouveau) alinéa 2 de la loi n° 2004-642 du 14 décembre 2004 modifiant la loi n° 2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante qui stipule ce qui suit :
"Je m'engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l'exercer en toute indépendance et en toute impartialité, dans le respect de la Constitution et du Code électoral et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions".
Pour situer l'extrême gravité de l'acte posé par le Président de la Cei, notons qu'aux Etats-Unis par exemple, le crime de parjure peut valoir une sentence de cinq (5) ans de prison.
Au Moyen-Age par contre, cela pouvait aller jusqu'à l'excommunication. Voici d'ailleurs ce qu'en dit la Bible dans l'Evangile de Matthieu 5-33 : vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: "Tu ne te parjureras point, mais tu t'acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment ".
Indépendamment de la suite que les pouvoirs publics vont donner à cette affaire, nous allons explorer deux solutions possibles:
- premièrement, M. Beugré Mambé peut faire preuve de courage et d'élégance en démissionnant ici et maintenant pour conserver le peu de dignité qui lui reste encore et surtout pour crédibiliser tout le processus électoral.
- Deuxièmement, pour se laver de tout soupçon de complicité, les autres membres de la Commission centrale peuvent et doivent prendre leur responsabilité et démettre purement et simplement M. Beugré Mambé. Pour ce faire, ils peuvent s'appuyer sur l'article 75 du règlement intérieur de la Cei qui stipule que :
"Lorsque que le Président de la Cei encourt la sanction de révocation, les deux tiers (2/3) des membres de la Commission centrale saisissent, par écrit, la Sous-commission de Discipline aux fins de l'entendre. La Commission centrale se réunit, sur convocation du Premier vice-président, dans les quinze (15) jours de la saisine de la sous-commission.
Elle délibère et prend à la majorité des quatre cinquièmes (4/5) des membres présents, la décision de révocation ou celle de saisine du Conseil constitutionnel ".
Au regard de ce qui précède, il appartient aux autres membres de la Commission centrale de prendre leur responsabilité et sauver de l'opprobre cette prestigieuse Institution de notre pays. Nous osons croire qu'ils se montreront dignes de la Côte d'Ivoire.
C'est sur cette note d'espoir que je voudrais clore ma contribution.
Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire.
Le Secrétaire général de la Fédération Fpi Abidjan Banco
Zaba Zadi Lazard
Face à cette forfaiture incontestable, il se trouve des ivoiriens pour tenter de justifier l'injustifiable. Les mêmes. Alors que faire ?
En agissant comme il l'a fait, M. Beugré Mambé s'est rendu coupable du crime de parjure; c'est-à-dire qu'il a délibérément violé l'esprit et la lettre du serment qu'il a prononcé devant le Conseil constitutionnel.
Pour rappel, voici les paroles que M. Beugré Mambé a prononcé à sa prise de fonction et ceci conformément à l'article 7 (nouveau) alinéa 2 de la loi n° 2004-642 du 14 décembre 2004 modifiant la loi n° 2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission électorale indépendante qui stipule ce qui suit :
"Je m'engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l'exercer en toute indépendance et en toute impartialité, dans le respect de la Constitution et du Code électoral et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions".
Pour situer l'extrême gravité de l'acte posé par le Président de la Cei, notons qu'aux Etats-Unis par exemple, le crime de parjure peut valoir une sentence de cinq (5) ans de prison.
Au Moyen-Age par contre, cela pouvait aller jusqu'à l'excommunication. Voici d'ailleurs ce qu'en dit la Bible dans l'Evangile de Matthieu 5-33 : vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: "Tu ne te parjureras point, mais tu t'acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment ".
Indépendamment de la suite que les pouvoirs publics vont donner à cette affaire, nous allons explorer deux solutions possibles:
- premièrement, M. Beugré Mambé peut faire preuve de courage et d'élégance en démissionnant ici et maintenant pour conserver le peu de dignité qui lui reste encore et surtout pour crédibiliser tout le processus électoral.
- Deuxièmement, pour se laver de tout soupçon de complicité, les autres membres de la Commission centrale peuvent et doivent prendre leur responsabilité et démettre purement et simplement M. Beugré Mambé. Pour ce faire, ils peuvent s'appuyer sur l'article 75 du règlement intérieur de la Cei qui stipule que :
"Lorsque que le Président de la Cei encourt la sanction de révocation, les deux tiers (2/3) des membres de la Commission centrale saisissent, par écrit, la Sous-commission de Discipline aux fins de l'entendre. La Commission centrale se réunit, sur convocation du Premier vice-président, dans les quinze (15) jours de la saisine de la sous-commission.
Elle délibère et prend à la majorité des quatre cinquièmes (4/5) des membres présents, la décision de révocation ou celle de saisine du Conseil constitutionnel ".
Au regard de ce qui précède, il appartient aux autres membres de la Commission centrale de prendre leur responsabilité et sauver de l'opprobre cette prestigieuse Institution de notre pays. Nous osons croire qu'ils se montreront dignes de la Côte d'Ivoire.
C'est sur cette note d'espoir que je voudrais clore ma contribution.
Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire.
Le Secrétaire général de la Fédération Fpi Abidjan Banco
Zaba Zadi Lazard