Depuis sa création, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la Paix ne pose que des actes de défiance à l’autorité de l’Etat. Et sa volonté de ne pas se plier aux lois de la République s’est davantage affirmée avec l’affaire Beugré Mambé. Depuis que le Président Gbagbo est arrivé au pouvoir en 2000 à la suite d’ élections démocratiques, il est confronté à une rébellion conduite par les héritiers du président Houphouët-Boigny. Eux qui ont pourtant gouverné ce pays sans partage pendant plus de 40 ans, se sont installés dans une logique de défiance permanente de l’autorité de l’Etat et dans le refus du respect des lois de la République. Eux qui ont incarné l’Etat de Côte d’Ivoire pendant 40 ans sont devenus subitement des rebelles dans l’âme.
Et pour cela, ils se sont unis autour de la haine qu’ils ont pour le président Gbagbo. Eux dont la guerre de succession à conduit la Côte d’Ivoire dans la grave crise dont le président Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro s’évertuent à la sortir. Et ils pensent que si extraordinaire, ils revenaient au pouvoir, ils gouverneraient tranquillement. C’est le lieu de rappeler ce que disait Edgar Pisani, du nom d’un homme politique français : «Quand on est dans l’opposition, il faut agir en ayant à l’esprit qu’un jour on peut arriver au pouvoir. Et quand on est au pouvoir, il faut agir en ayant à l’esprit qu’un jour on peut passer dans l’opposition».
Pour un oui, ou pour un non, les responsables du RHDP bandent les muscles. Prêts à tout casser sur leur passage. C’est le cas dans l’affaire de fraude dont le président de la Commission électorale indépendant (CEI), Beugré Mambé s’est rendu coupable. En effet, informé de ce que le sieur Mambé s’apprêterait à introduire sur la liste électorale 429000 personnes issues d’un croisement clandestinement réalisé par les soins du président de la CEI, le Premier ministre Guillaume Soro, en sa qualité de maître d’ouvrage du processus électoral, convoque une réunion extraordinaire pour faire le point du contentieux électoral en présence du représentant du Secrétaire général de l’ONU, M. Choi et le représentant du facilitateur, M. Baldini. A cette réunion, Mambé reconnaît avoir réalisé un croisement clandestin, mais à titre personnel. Cependant à la question de savoir, pourquoi la disquette contenant les noms issus de son croisement, qu’il dit avoir réalisé à titre personnel, se retrouvent dans les CEI locales, le sieur Mambé est resté muet comme une carpe. Voilà les faits. M. Mambé a donc réalisé un croisement clandestin. Ce croisement clandestin lui a permis, sur la base de critères que lui seul connaît, 429000 personnes qu’il a tenté d’introduire sur la liste électorale en se servant de 70 ingénieurs informaticiens recrutés eux aussi frauduleusement. Mambé a donc triché. Ce faisant, il a discrédité l’ensemble de la CEI dont il est le président. Ces faits d’une extrême gravité devraient pour une fois unir l’ensemble des candidats dans un même élan, pour demander l’ouverture d’une enquête à l’effet de faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités. Ceci pour rassurer tout le monde sur la crédibilité des élections à venir. C’est ce souci qui a guidé le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro à diligenter une enquête judiciaire. Il devrait donc être félicité par tous, si tant est que tout le monde milite vraiment pour la transparence des élections.
Au lieu de cela, le RHDP et sa presse se lancent dans un mouvement insurrectionnel. Les menaces fusent de partout. «Mars 2004 est loin. Plus personne ne peut tirer une seule balle dans ce pays. Si Gbagbo tire une prochaine balle, ça sera la dernière. Et il finira comme Dadis Camara en Guinée», prévient Kouadio Konan Bertin, le même. A sa suite, son maître Djédjé Mady renchérit : «La situation est grave et imprévisible. La survie de l’Etat même est menacée». Tout ceci parce qu’on a diligenté une enquête pour une affaire de fraude avérée à la CEI. Le RHDP menace de brûler le pays si on touche à un cheveu de Mambé. Et pourtant, l’homme rappelons-le, a lui-même avoué avoir réalisé un croisement clandestin. Mais le RHDP n’en a cure. En prenant fait et cause pour le président de la CEI qui a été convaincu de fraude, le RHDP montre que le sieur Mambé travaille pour lui. Le RHDP doit sa survie à la fraude électorale que Mambé est chargé de réaliser pour le compte de ce groupement politique. Le départ de Mambé de la tête de la CEI mettra en déroute toute la stratégie du RHDP bâtie sur la fraude. Et pour cela, les militants du RHDP sont déterminés à détruire le pays contre tout bon sens. Pour eux, c’est Mambé ou personne. Parce que pour eux, la Côte d’Ivoire ne doit retrouver la paix que s’ils sont au pouvoir.
Comme si en face d’eux, les autres sont naïfs au point d’accepter que quelqu’un qui a été dévoilé par Dieu comme étant incapable de s’élever au-dessus des considérations partisanes pour organiser des élections transparentes soit l’arbitre. Comment peut-on accepter de mourir quand on voit la mort venir vers soi ? C’est là toute la problématique. Autant dire que les prochains jours s’annoncent très difficiles et délicats pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
Et pour cela, ils se sont unis autour de la haine qu’ils ont pour le président Gbagbo. Eux dont la guerre de succession à conduit la Côte d’Ivoire dans la grave crise dont le président Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro s’évertuent à la sortir. Et ils pensent que si extraordinaire, ils revenaient au pouvoir, ils gouverneraient tranquillement. C’est le lieu de rappeler ce que disait Edgar Pisani, du nom d’un homme politique français : «Quand on est dans l’opposition, il faut agir en ayant à l’esprit qu’un jour on peut arriver au pouvoir. Et quand on est au pouvoir, il faut agir en ayant à l’esprit qu’un jour on peut passer dans l’opposition».
Pour un oui, ou pour un non, les responsables du RHDP bandent les muscles. Prêts à tout casser sur leur passage. C’est le cas dans l’affaire de fraude dont le président de la Commission électorale indépendant (CEI), Beugré Mambé s’est rendu coupable. En effet, informé de ce que le sieur Mambé s’apprêterait à introduire sur la liste électorale 429000 personnes issues d’un croisement clandestinement réalisé par les soins du président de la CEI, le Premier ministre Guillaume Soro, en sa qualité de maître d’ouvrage du processus électoral, convoque une réunion extraordinaire pour faire le point du contentieux électoral en présence du représentant du Secrétaire général de l’ONU, M. Choi et le représentant du facilitateur, M. Baldini. A cette réunion, Mambé reconnaît avoir réalisé un croisement clandestin, mais à titre personnel. Cependant à la question de savoir, pourquoi la disquette contenant les noms issus de son croisement, qu’il dit avoir réalisé à titre personnel, se retrouvent dans les CEI locales, le sieur Mambé est resté muet comme une carpe. Voilà les faits. M. Mambé a donc réalisé un croisement clandestin. Ce croisement clandestin lui a permis, sur la base de critères que lui seul connaît, 429000 personnes qu’il a tenté d’introduire sur la liste électorale en se servant de 70 ingénieurs informaticiens recrutés eux aussi frauduleusement. Mambé a donc triché. Ce faisant, il a discrédité l’ensemble de la CEI dont il est le président. Ces faits d’une extrême gravité devraient pour une fois unir l’ensemble des candidats dans un même élan, pour demander l’ouverture d’une enquête à l’effet de faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités. Ceci pour rassurer tout le monde sur la crédibilité des élections à venir. C’est ce souci qui a guidé le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro à diligenter une enquête judiciaire. Il devrait donc être félicité par tous, si tant est que tout le monde milite vraiment pour la transparence des élections.
Au lieu de cela, le RHDP et sa presse se lancent dans un mouvement insurrectionnel. Les menaces fusent de partout. «Mars 2004 est loin. Plus personne ne peut tirer une seule balle dans ce pays. Si Gbagbo tire une prochaine balle, ça sera la dernière. Et il finira comme Dadis Camara en Guinée», prévient Kouadio Konan Bertin, le même. A sa suite, son maître Djédjé Mady renchérit : «La situation est grave et imprévisible. La survie de l’Etat même est menacée». Tout ceci parce qu’on a diligenté une enquête pour une affaire de fraude avérée à la CEI. Le RHDP menace de brûler le pays si on touche à un cheveu de Mambé. Et pourtant, l’homme rappelons-le, a lui-même avoué avoir réalisé un croisement clandestin. Mais le RHDP n’en a cure. En prenant fait et cause pour le président de la CEI qui a été convaincu de fraude, le RHDP montre que le sieur Mambé travaille pour lui. Le RHDP doit sa survie à la fraude électorale que Mambé est chargé de réaliser pour le compte de ce groupement politique. Le départ de Mambé de la tête de la CEI mettra en déroute toute la stratégie du RHDP bâtie sur la fraude. Et pour cela, les militants du RHDP sont déterminés à détruire le pays contre tout bon sens. Pour eux, c’est Mambé ou personne. Parce que pour eux, la Côte d’Ivoire ne doit retrouver la paix que s’ils sont au pouvoir.
Comme si en face d’eux, les autres sont naïfs au point d’accepter que quelqu’un qui a été dévoilé par Dieu comme étant incapable de s’élever au-dessus des considérations partisanes pour organiser des élections transparentes soit l’arbitre. Comment peut-on accepter de mourir quand on voit la mort venir vers soi ? C’est là toute la problématique. Autant dire que les prochains jours s’annoncent très difficiles et délicats pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr