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Politique Publié le mercredi 20 janvier 2010 | Le Patriote

Confusion des rôles : Désiré Assignini Tagro était hier à la tribune des « Petits déjeuners de la Majorité Présidentielle »

Un podium offert hebdomadairement par la ‘‘Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo’’. L’invité a plusieurs casquettes. Il est ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et également Président de la Commission politique générale et institutionnelle du candidat Laurent Gbagbo. Avec laquelle des caquettes M. Désiré Assignini Tagro est-il intervenu à cette tribune ? L’intégrité et la logique voudraient que ce soit le Président de la Commission politique générale et institutionnelle du candidat Laurent Gbagbo qui réponde à l’invitation d’une telle organisation. Pourtant, dès sa prise de parole, Désiré Assignini Tagro a été on ne peut plus clair : « Je suis ici avec trois casquettes à savoir celle du ministre de l’Intérieur, de celui qui a fait la déclaration sur la CEI et de Président de la Commission politique générale et institutionnelle du candidat Laurent Gbagbo ». Effectivement, pendant près d’une heure et demie d’échanges il ne s’est exprimé qu’en quelques minutes comme membre de la campagne du candidat Laurent Gbagbo. La grande majorité du temps, c’était le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Il n’en a pas le droit. Il n’a pas le droit de venir à une tribune d’un candidat s’exprimer en tant que ministre de la République. Cela s’appelle de la confusion des rôles. Ce fait n’est cependant pas nouveau pour M. Désiré Assignini Tagro, autant que pour les officiels issus de son parti, le Front populaire ivoirien. C’est sans doute avec cette casquette en plus qu’il est venu à la télévision nationale demander une enquête contre la Commission électorale. Tandis que Laurent Gbagbo confond le candidat et le Chef de l’Etat. Toute chose qui enlève tout crédit à leur démarche en ce qui concerne particulièrement l’affaire des fraudes à la CEI. Mais peu leur importe. Ils croient les Ivoiriens sots. Ce sera à leurs dépens.

KI
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