Ce sont les fraudeurs qui crient à la fraude, a-t-on coutume de dire. Eh, bien, le Front populaire ivoirien vient d’être pris en flagrant délit de fraude sur la liste électorale. Ironie du sort, c’est au moment où ce parti minoritaire, paradoxalement au pouvoir, bat le pavé pour tenter, d’ailleurs vainement, de démontrer que le président de la Commission électorale indépendante a organisé une fraude à grande échelle sur la liste électorale au bénéfice de l’opposition qu’il est pris, lui-même, la main dans le sac. Pendant qu’il crie à la fraude, ce parti, champion de la duplicité, manœuvre souterrainement pour faire glisser tout aussi frauduleusement sur la liste électorale, certains de ses partisans qui s’avèrent de véritables « sans-papiers ». La stratégie mise en place est pilotée sur le terrain par les responsables locaux de campagne de Gbagbo. De quoi s’agit-il?
Par le truchement de certains chefs de village ou notables, le DDC de Gbagbo de la localité, fait la liste des militants ou sympathisants du FPI qui sont sur la liste des contentieux. Munis de cette liste de partisans appuyée de témoignages de chefs de village ou de simples cadres, les responsables du FPI se rendent à la commission électorale de la localité pour exiger l’intégration de ces personnes dans la liste électorale définitive. Ainsi, des quidams dont le titre de notable, cadre, chef de village reste à prouver, se prévalent de la qualité de juge en décrétant la nationalité ivoirienne, sur simple témoignage, des individus incapables de produire le document officiel qui fait foi en la matière, c’est-à-dire le certificat de nationalité. C’est ce qui s’appelle tout simplement : fraude. Au vu des documents à notre possession, on peut dire que cette opération est concoctée, planifiée depuis le sommet du camp présidentiel. A Agboville par exemple, ce sont au moins quatre cents (400) de ces individus, proclamés Ivoiriens d’office, dans un seul centre, qui ont été recensés dans l’optique de les intégrer à la liste électorale définitive. Ces individus que le FPI tente, par ce honteux procédé, d’insérer dans la liste électorale, sont issus de l’opération dite « inondation » dont les Ivoiriens se souviennent. Sans avoir participé aux audiences foraines, ces individus se sont vus établir des jugements supplétifs répertoriés dans aucun registre officiel. Par le croisement historique qu’ils ont exigé eux-mêmes, les « laborantins » du FPI ont fait découvrir leur forfaiture. Et les bénéficiaires de ces pièces d’état civil frauduleux ont été recalés par les systèmes de contrôle mis en place. Et c’est pour rattraper ces erreurs que le FPI tente ce passage en force. En effet, par cette opération et bien d’autres procédés loufoques, « la minorité présidentielle » avait réussi à inscrire lors de l’enrôlement électoral, des milliers de personnes qui n’ont aucune pièce de leurs parents, donc incapables de produire un certificat de nationalité. D’où cet appel aux chefs de villages ou des fonctionnaires à la retraite à la rescousse. Mais le comble est qu’au même moment, le FPI demande la radiation de nombreux citoyens régulièrement inscrits sur la liste provisoire dont le seul tort est de porter un nom à consonance nordique. Il dépose dans les CEI locales des listes de noms des ressortissants du nord du pays qu’il présente comme des étrangers. Un dangereux délit de patronyme.
Ibrahima B. Kamagaté
Par le truchement de certains chefs de village ou notables, le DDC de Gbagbo de la localité, fait la liste des militants ou sympathisants du FPI qui sont sur la liste des contentieux. Munis de cette liste de partisans appuyée de témoignages de chefs de village ou de simples cadres, les responsables du FPI se rendent à la commission électorale de la localité pour exiger l’intégration de ces personnes dans la liste électorale définitive. Ainsi, des quidams dont le titre de notable, cadre, chef de village reste à prouver, se prévalent de la qualité de juge en décrétant la nationalité ivoirienne, sur simple témoignage, des individus incapables de produire le document officiel qui fait foi en la matière, c’est-à-dire le certificat de nationalité. C’est ce qui s’appelle tout simplement : fraude. Au vu des documents à notre possession, on peut dire que cette opération est concoctée, planifiée depuis le sommet du camp présidentiel. A Agboville par exemple, ce sont au moins quatre cents (400) de ces individus, proclamés Ivoiriens d’office, dans un seul centre, qui ont été recensés dans l’optique de les intégrer à la liste électorale définitive. Ces individus que le FPI tente, par ce honteux procédé, d’insérer dans la liste électorale, sont issus de l’opération dite « inondation » dont les Ivoiriens se souviennent. Sans avoir participé aux audiences foraines, ces individus se sont vus établir des jugements supplétifs répertoriés dans aucun registre officiel. Par le croisement historique qu’ils ont exigé eux-mêmes, les « laborantins » du FPI ont fait découvrir leur forfaiture. Et les bénéficiaires de ces pièces d’état civil frauduleux ont été recalés par les systèmes de contrôle mis en place. Et c’est pour rattraper ces erreurs que le FPI tente ce passage en force. En effet, par cette opération et bien d’autres procédés loufoques, « la minorité présidentielle » avait réussi à inscrire lors de l’enrôlement électoral, des milliers de personnes qui n’ont aucune pièce de leurs parents, donc incapables de produire un certificat de nationalité. D’où cet appel aux chefs de villages ou des fonctionnaires à la retraite à la rescousse. Mais le comble est qu’au même moment, le FPI demande la radiation de nombreux citoyens régulièrement inscrits sur la liste provisoire dont le seul tort est de porter un nom à consonance nordique. Il dépose dans les CEI locales des listes de noms des ressortissants du nord du pays qu’il présente comme des étrangers. Un dangereux délit de patronyme.
Ibrahima B. Kamagaté