Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a mis, hier, en garde les personnes qui ont pris fait et cause pour le président de la Commission électorale indépendante.
« Dites-leurs qu’ils me trouveront sur leur chemin »
Le chef de l’Etat a procédé, hier, à Koumassi au lancement officiel des travaux de réhabilitation d’ouvrages d’assainissement dans le district d’Abidjan. D’un coût total de 7,6 milliards Fcfa financé par la Banque mondiale, ce financement vient en complément d’un fonds de 62,76 milliards Fcfa obtenu par le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat auprès de l’Union Européenne. Mais, la cérémonie s’est transformée en une tribune politique. Le candidat 100% et président 100 % ne s’est pas fait prier pour aborder l’affaire Beugré Mambé. Pour lui, les gens vont trop vite en besogne sur l’accusation du président de la Commission électorale indépendante sans savoir les contours réels. « J’entends dire que des Ebrié s’unissent parce que Mambé est accusé de fraude. L’accusation n’est même pas encore formelle et une bande se regroupe pour protester. Contre quoi ? Dites-leurs qu’ils me trouveront sur leur chemin », a-t-il mis en garde. Il s’est par ailleurs dit inquiet quant à la gestion des 7,6 milliards Fcfa octroyés par la Banque mondiale. Pour lui, le contexte de crise a favorisé toute sorte de dérives. Et les gens dans les institutions se rendent régulièrement coupables de vol. Et le processus de sortie de crise, à l’en croire, l’empêche de prendre des mesures contres ces derniers. « Comme nous sommes en sortie de crise, je fais semblant de ne pas voir ceux qui volent. Parce ce que si je parle, il y aura des gens pour dire que Gbagbo est contre un tel, qu’il est contre la sortie de crise et que je fais tout pour retarder », a expliqué le candidat président. Le scénario des barons de la filière café cacao risque, selon lui, de se reproduire. A ses dires, il a toujours mis en garde Tapé Do, Amouzou Henri et leurs codétenus sur leurs transactions frauduleuses dont il percevait des échos. Mais ses mises en garde, déplore-t-il, n’ont pas été prises au sérieux. Laurent Gbagbo, s’il ne l’a pas dit ouvertement, a tenu des propos qui confortent dans l’éventualité d’un prochain remaniement ministériel. La bonne gestion des infrastructures est consécutive, selon lui, à la bonne gouvernance. Et d’ajouter que cela passe également par une bonne composition du gouvernement. « Patrick Achi est là, il sait que quand tu formes ton gouvernement, celui qui se comporte mal, tu l’enlèves et tu mets un autre. Mais si tu le fais, certains vont se plaindre et d’autres iront faire des grèves », a souligné Gbagbo. Il a, pour terminer, remercié Madani Tall, le représentant de la Banque mondiale, et exhorté les services techniques de l’assainissement du territoire à faire bon usage du financement.
K. Anderson
Présidant le lancement des travaux d’assainissement du district d’Abidjan, Gbagbo a mis les parents de Mambé en garde
« Dites-leurs qu’ils me trouveront sur leur chemin »
Le chef de l’Etat a procédé, hier, à Koumassi au lancement officiel des travaux de réhabilitation d’ouvrages d’assainissement dans le district d’Abidjan. D’un coût total de 7,6 milliards Fcfa financé par la Banque mondiale, ce financement vient en complément d’un fonds de 62,76 milliards Fcfa obtenu par le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat auprès de l’Union Européenne. Mais, la cérémonie s’est transformée en une tribune politique. Le candidat 100% et président 100 % ne s’est pas fait prier pour aborder l’affaire Beugré Mambé. Pour lui, les gens vont trop vite en besogne sur l’accusation du président de la Commission électorale indépendante sans savoir les contours réels. « J’entends dire que des Ebrié s’unissent parce que Mambé est accusé de fraude. L’accusation n’est même pas encore formelle et une bande se regroupe pour protester. Contre quoi ? Dites-leurs qu’ils me trouveront sur leur chemin », a-t-il mis en garde. Il s’est par ailleurs dit inquiet quant à la gestion des 7,6 milliards Fcfa octroyés par la Banque mondiale. Pour lui, le contexte de crise a favorisé toute sorte de dérives. Et les gens dans les institutions se rendent régulièrement coupables de vol. Et le processus de sortie de crise, à l’en croire, l’empêche de prendre des mesures contres ces derniers. « Comme nous sommes en sortie de crise, je fais semblant de ne pas voir ceux qui volent. Parce ce que si je parle, il y aura des gens pour dire que Gbagbo est contre un tel, qu’il est contre la sortie de crise et que je fais tout pour retarder », a expliqué le candidat président. Le scénario des barons de la filière café cacao risque, selon lui, de se reproduire. A ses dires, il a toujours mis en garde Tapé Do, Amouzou Henri et leurs codétenus sur leurs transactions frauduleuses dont il percevait des échos. Mais ses mises en garde, déplore-t-il, n’ont pas été prises au sérieux. Laurent Gbagbo, s’il ne l’a pas dit ouvertement, a tenu des propos qui confortent dans l’éventualité d’un prochain remaniement ministériel. La bonne gestion des infrastructures est consécutive, selon lui, à la bonne gouvernance. Et d’ajouter que cela passe également par une bonne composition du gouvernement. « Patrick Achi est là, il sait que quand tu formes ton gouvernement, celui qui se comporte mal, tu l’enlèves et tu mets un autre. Mais si tu le fais, certains vont se plaindre et d’autres iront faire des grèves », a souligné Gbagbo. Il a, pour terminer, remercié Madani Tall, le représentant de la Banque mondiale, et exhorté les services techniques de l’assainissement du territoire à faire bon usage du financement.
K. Anderson
Présidant le lancement des travaux d’assainissement du district d’Abidjan, Gbagbo a mis les parents de Mambé en garde