Processus électoral ivoirien: le Centre Carter redoute de nouveaux retards

Le Centre Carter a estimé mercredi que les récentes allégations de fraude dans le processus électoral ivoirien ne devaient pas "retarder indûment" la tenue du scrutin présidentiel, sans cesse repoussé depuis 2005 et officiellement prévu pour fin février-début mars.

Une vive controverse agite la classe politique depuis que le président Laurent Gbagbo a accusé le 9 janvier la Commission électorale indépendante (CEI) d`avoir créé en dehors des procédures normales un fichier de "429.000 personnes à intégrer d`office à la liste électorale définitive".

Dans un communiqué, l`ONG fondée par l`ex-président américain Jimmy Carter "encourage un examen objectif et transparent de cette question" et juge que ces allégations "ne doivent pas être exploitées pour discréditer les acquis enregistrés" et "retarder indûment la tenue des élections".

Le Centre Carter, qui réalise une mission d`observation électorale dans le pays, "appelle tous les acteurs et parties prenantes au processus électoral à faire preuve de responsabilité, en évitant amalgames et distorsions".

L`organisation "encourage" également le Premier ministre Guillaume Soro et les structures concernées à assurer "dans les meilleurs délais" la mise en route des comités de suivi chargés de revoir le traitement de la liste électorale par la CEI.

Une enquête judiciaire sur cette affaire a été par ailleurs ouverte la semaine dernière et doit être, selon le parquet, bouclée prochainement.

Reporté six fois depuis 2005, le scrutin présidentiel est destiné à mettre fin à la grave crise née du coup d`Etat manqué de 2002, qui a coupé la Côte d`Ivoire en deux.
tmo/bmk

CÔTEIVOIRE-CRISE-PAIX-ÉLECTION-ONG - 20/01/2010 19h50 GMT - AFP
Service : Monde (DAB)