Fausse accusation de la minorité présidentielle contre Mambé - Le ministre Hamed Bakayoko (Directeur national de campagne d`Ado chargé de la jeunesse) : “Si c`est le président Mambé que le camp présidentiel veut attaquer, nous n`allons pas accepter cela”

Le ministre Hamed Bakayoko, directeur national de campagne du candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Dramane Ouattara, chargé de la jeunesse, de la production et du monde artistique, était, hier mercredi 20 janvier, dans les locaux du confrère "L'expression" à Cocody-Angré, C'était dans le cadre de sa tribune dénommée "L'invité de la rédaction". Hamed Bakayoko avait à ses côtés Amadou Coulibaly, conseiller en communication du président du Rdr, Karamoko Yayoro, président du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr) et directeur national de campagne dudit parti chargé de la jeunesse et de ses plus proches collaborateurs. Après avoir adressé ses vœux de nouvel an aux Ivoiriens en général et aux journalistes en particulier, et exprimant son soutien au président de la Commission électorale indépendante (Cei), il s'est élevé contre les accusateurs en ces termes : "Si c'est à Mambé que le camp présidentiel veut attaquer, nous n'allons pas accepter cela ! Et nous sommes en rupture avec le camp présidentiel sur cette question. Il y a eu une tentative de débordement sur la gauche. Je pense que les uns et les autres sont conscients des enjeux et des périls. Je regarde cette tentative de déstabilisation de la Cei avec beaucoup de sérénité. Je ne vois pas comment elle pourrait aboutir…Pour la liste définitive, ce n'est pas Mambé qui a les clés de l'Ins, de Sagem". Poursuivant "Le golden boy", comme on l'appelle dans le milieu des jeunes, a vigoureusement dénoncé la récente déclaration du ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, sur l'affaire "Mambé". "Je pense que le ministre Désiré Tagro a outrepassé ses prérogatives en la matière. Je l'invite à se calmer. Il a opté pour la solution de facilité. Cela ne sert à rien de menacer, et cela ne va rien apporter, d'essayer d'effrayer les gens ! Il y a beaucoup d'agitation et je pense qu'il n'y a pas péril en la demeure. Selon le dictionnaire Larousse, frauder, c'est un acte qu'on pose de mauvaise foi. Comment on peut poser un acte de mauvaise foi en informant le chef de l'Etat, le Premier ministre, la Cei ? C'est un prétexte pour retarder les choses et déstabiliser le Cei, et cela nous ne pouvons pas l'accepter ! C'est le Premier ministre qui fait le point du processus électoral. C'est l'unique personnalité qui a la pleine compétence en la matière. Le ministre de l'Intérieur peut s'informer, mais nous, nous regardons le chef du gouvernement, qui a une démarche apaisante et consensuelle. Il ne faut pas faire de la politique avec le "gros cœur". La déclaration du ministre de l'Intérieur n'engage pas le gouvernement" a-t-il indiqué avant d'appeler à l'apaisement et au consensus. "Il faut qu'ensemble nous soyons autour de la table et qu'on décline des solutions consensuelles. Si le chef du gouvernement voulait saisir le Procureur, demandant que les gens soient arrêtés et jugés, il l'aurait fait. Ce n'est pas le cas. Il a proposé la voie de la sagesse qui est en train de se déployer et de se mettre en place" a-t-il affirmé. Le ministre Bakayoko a exprimé son soutien au Rjdp en dénonçant vertement le manque d'équité de la Rti dans le traitement des informations et a appelé les dirigeants de cette entreprise à plus de responsabilité. "Par sa partialité, la Rti ne rend pas service au camp présidentiel. J'appelle ses dirigeants à plus de responsabilité. Cette crise devrait nous enseigner l'humilité et abandonner l'arrogance du pouvoir ! Les marches et sit-in font partie de la vie démocratique normale. Nous allons insister auprès des jeunes pour que la marche du 26 janvier prochain soit pacifique" a-t-il fait savoir. Concernant la vie du Rassemblement pour la démocratie et la paix (Rhdp), il a affirmé ceci : "Le Rhdp vit. Les partis politiques qui le composent vont se fondre en un seul et grand parti, après les élections". Répondant aux questions des journalistes sur les remous sociaux, Hamed Bakayoko a appelé les syndicats des fonctionnaires de certains secteurs dits sensibles, dont les grèves causent des dommages graves aux populations, à la retenue, en privilégiant le dialogue. L'invité du jour a conclu par le programme de gouvernement de son candidat, l'orientation de la campagne électorale vers les jeunes non militants du Rdr, les reformes engagées dans les Technologies de l'information et de la communication (Tic), son soutien et ses encouragements aux Eléphants footballeurs engagés dans la Coupe d'Afrique des nations (Can) en Angola et ses rapports avec le monde du showbiz ivoirien. La rencontre a duré de 11 h 40 minutes à 12 h 55 minutes (soit 01 heure 25 minutes d'échanges).

SERGE AMANY