Y. Samuel est le prototype d'un véritable vagabond. Il est sans emploi, sans domicile fixe(Sdf). Ce Sdf s'est approprié l'adage qui dit que l'oisiveté est la mère de tous les vices. A la barre au tribunal correctionnel du Plateau, le prévenu est apparu dans un état très bizarre. Crasseux, habits en lambeaux, bref. Vous pouvez tout imaginer d'Y. Samuel. Son domaine de prédilection est le vol à main armée. Le criminel, au sens propre du terme, exerçait sous le pont du lycée Technique d'Abidjan. A l'aide de son arsenal qui n'est rien d'autre qu'une arme blanche, le prévenu semait la terreur au sein de la population Abidjanaise. Dans le procès verbal qui l'a suivi au Palais de justice du Plateau, il ressort que Y .Samuel a avoué qu'il agressait ses victimes parce qu'il voyait en elles le Satan. Pendant des mois, il a "délivré "d'honnêtes citoyens du démon à l'aide d'une arme blanche à défaut d'une bible, d'un coran ou d'une torah. La question que le juge a posée au "délivreur de diable "était de savoir entre l'agresseur et l'agressé qui était réellement animé d'un esprit démoniaque. Cette interrogation a arraché des éclats de rires au public habitué à ce genre d'audience. Tout le temps qu'a duré le jugement de Y. Samuel, il n'a répondu à aucune préoccupation de la cour. L'homme est resté muet comme une carpe. La cour l'a condamné à un mois d'emprisonnement ferme à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan puis 100.000 fr d'amende.
Foumséké Coulibaly
Foumséké Coulibaly