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Faits Divers Publié le mardi 19 janvier 2010 | Nord-Sud

Abus de confiance : Un préfet accusé d’escroquerie

Tout a débuté en 2000 à Bouaké. Me Ali Moussa Akora, en fonction au greffe de la cour d’appel de la capitale du centre, fait la connaissance de Bridji Kouéki Arsène, fraîchement affecté à la sous-préfecture de Djébonoua. La relation se tisse car la fiancée du greffier travaille au sien d’une Ong spécialisée dans la prise en charge des orphelins du Sida. «Nous étions comme des frères, prêts à se soutenir en cas de besoin. C’est ainsi qu’Arsène m’a demandé de l’aide. Selon lui, il avait besoin de la somme d’un million Fcfa pour régler un problème qu’il a qualifié d’urgent », rapporte le greffier qui répond à l’appel de «son frère» en lui remettant, en présence de son épouse et d’autres témoins, le million demandé. Ali soutient que l’administrateur civil qui vient de sortir de l’Ecole nationale d’administration (Ena) lui avait donné un délai de trois mois pour lui rembourser l’emprunt. « Il n’a pas respecté ses engagements puisqu’à la date indiquée il a été incapable de donner mon argent. J’ai donc pris un huissier en la personne de Me Assi pour recouvrer mon argent. Il lui a remis 50.000 Fcfa seulement. Imaginez-vous, c’est de la pure foutaise », grogne le créancier. Arsène avait promis régler l’ardoise par tranche de 100.000 Fcfa jusqu’à ce que la dette soit épongée. Mais, rien n’a été fait. Le déclenchement de la crise armée du 19 septembre 2002 et tout ce qui s’est passé après sont un bon prétexte par le débiteur pour prendre le large. Mais, Me Ali est un dur à cuir. Il veut rentrer dans ses fonds. Nous sommes en 2007 où il fait intervenir le ministère de tutelle de celui qu’il avait considéré comme un frère. A cette époque, Arsène est promu secrétaire général de la préfecture de Niakara, située à quelques dizaines de kilomètres de Katiola. Selon Ali Moussa, il voulait régler l’affaire à l’amiable.

L’affaire arrive au ministère de l’Intérieur

«Nous sommes sortis de Bouaké en catastrophe pour rejoindre Abidjan. J’ai exposé le problème à sa hiérarchie. Notamment au chef de mission du ministre de l’Intérieur, M. Kacou Gérard. Il s’est employé à lui faire entendre raison. Comme à son habitude, M. Bridji a promis me rembourser », laisse entendre Me Ali, en ajoutant qu’il a fallu l’intervention du directeur de cabinet du ministre Tagro. «Il m’a remis en tout et pour tout 310.000 Fcfa. Depuis lors plus rien. Il ne cesse de me tourner en bourrique. Il me doit 690.000 Fcfa cela fait trois ans maintenant. Les interventions de la hiérarchie n’ont pas fléchi sa roublardise. En voulant lui rendre service, il m’a mis dans la merde », dit-il. Reconnu dans le fichier de la fonction publique, nous avons joint par téléphone le secrétaire général, Bridji Kouéki Arsène. Il donne sa version des faits : « Je suis au courant de l’affaire. Mais, la dette est contractée par ma femme Avo Marie Félicienne. C’est elle qui a pris l’argent. Il y a cinq ans que nous avons divorcé. Mais puisque nous étions dans le cadre du mariage donc j’ai pris la responsabilité de payer sa dette. Je signale que le ministre de l’Intérieur est au parfum de l’affaire. Elle est partie du foyer mais je continue de payer sa dette. Actuellement, je suis au volant de ma voiture. Je reviens de Yamoussoukro. Dès que je rentre à Niakara je vous rappelle pour vous donner de plus amples détails ». Au moment où nous écrivons ces lignes, M. Bridji n’a pas tenu son engagement. En tout état de cause, Me Ali affirme avoir assez des promesses fallacieuses du secrétaire général de la préfecture de Niakara. «Les jours à venir, j’envisage intenter un action en justice contre lui. Je réclame mon argent», insiste-t-il.

Ouattara Moussa (stagiaire)
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