Usurpation de titre : Simon se prend pour un commando parachutiste

C’est un fieffé usurpateur. Tuéhi Bi Frerry Simon se fait confectionner une fausse carte professionnelle faisant de lui un soldat en service au bataillon commando parachutiste d’Akouédo. Sur le document, on peut déchiffrer le numéro matricule suivant : 01011984. Nanti de ce faux papier, il fait croire qu’il est détaché auprès du colonel Yao N’goran des eaux et forêts pour assurer la sécurité de ce dernier. Le pseudo commando s’adonne à la rapide en détroussant ses concitoyens de leurs biens. Mais le pot-aux-roses est découvert le 28 décembre 2009. Ce jour-là, Simon s’en doutait moins en empruntant le bus 41 à Cocody (Riviéra M’pouto). Il était en tenue militaire comme il en avait l’habitude. « En compagnie du sergent de police Yoro Camille Donald et du soldat de 1ère classe Aké Akadjé, nous avons été attirés par sa présence. Il portait un tee-shirt rouge sur lequel il est inscrit 57ème promotion parachutiste et un treillis vert de l’armé et une paire de rangers », indique le sergent Houmou David, en service à la chancellerie. Selon lui, ils ont approché le faux commando pour discuter « de l’armée ». Au cours de l’entretien dans le bus, poursuit-il, nous nous sommes rendus compte que tout ce qu’il disait était incohérent. « Nous l’avons donc conduit à Agban pour nécessité d’enquête. Finalement c’est à la brigade de gendarmerie de Cocody que nous l’avons conduit », soutient le sergent David lors de son audition. Simon ne fait aucune difficulté pour reconnaître le fait d’usurpation de titre qui lui est reproché. Il se met à table en déclarant : « J’aime la tenue militaire. Je la porte depuis 2003 sans être pourtant militaire. Je n’avais pas de carte professionnelle authentique. J’ai menti en disant que j’étais un garde du corps du colonel Yao N’goran. Celui-ci a porté un démenti car je ne figure pas dans leur fichier ». L’histoire de Simon se termine comme elle avait commencé. Traîné à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le prévenu plaide coupable. Il réitère ses aveux. Le tribunal le condamne donc à trois mois de prison.

Bahi K.