L’alcool n’est pas bon conseiller. Le sieur Abdoulaye Diarra l’apprendra à ses dépens. Est-ce son état d’ébriété du 1er jour de l’an 2010 qui l’a aiguillé sur la mauvaise voie ? Ce jour-là, le prévenu, âgé de 30 ans et boucher au marché de Guiberoua, décide de célébrer la nouvelle année en levant fortement le coude. Alors qu’il rentrait chez lui après une soirée bien arrosée, il croise sur son chemin une pucelle. Le sexe et l’alcool faisant bon ménage, le boucher va l’expérimenter sur la petite G.A, âgée seulement de 11 ans. A la barre, le chaud lapin de boucher nie les faits. « Je n’ai pas eu de relation sexuelle avec elle mais je l’ai d… », déclare-t-il honteusement. Pourtant un certificat médical atteste bien que la gamine a subi les assauts sexuels de son agresseur. La pertinence des questions du tribunal l’amène à se mettre à accoucher : «J’ai voulu l’accompagner chez elle. Comme j’avais trop levé le coude, une mauvaise idée a traversé mon esprit et j’ai fait ce qu’il ne fallait pas», avoue le violeur. L’alibi de l’alcool dont voulait se servir Abdoulaye Diarra pour expliquer son forfait n’a pas convaincu le jury. Encore moins la lettre versée au dossier par les parents de la victime. Ils demandent la relaxation du prévenu au motif que les deux parties se sont accordées sur une solution à l’amiable. Malgré ce courrier, le juge décide d’appliquer la loi. 24 mois d’emprisonnement ferme à Abdoulaye Diarra pour refroidir ses appétits sexuels, assorti d’une amende de 200.000 Fcfa.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa
