Le Premier ministre, a décidé de mettre un terme à la polémique sur l'affaire des 429.000 personnes que Beugré Mambé est soupçonné d'avoir voulu inscrire sur la liste électorale illégalement. Il a ouvert une enquête confiée à des experts internationaux.
Le Premier ministre Guillaume Soro est déterminé à faire la lumière sur l'affaire des 429.034 électeurs que Beugré Mambé est soupçonné d'avoir voulu faire inscrire illicitement sur la liste électorale provisoire. Pour faire pièce à ce qui, de toute évidence, se dessine comme un attentat contre la paix sociale, le chef du gouvernement a décidé de garder la même inflexion. Celle qui consiste à privilégier les faits. Sans plus. Ainsi, il a décidé de donner corps à son projet de faire mener une investigation indépendante, impartiale sur cette affaire par des experts au-dessus de tout soupçon. Pour obtenir la meilleure garantie d'équité et d'intégrité, il a choisi de s'adresser aux représentants des organes internationaux de médiation, à savoir l'Onu et la Facilitation burkinabé. Avant-hier, il a reçu à son cabinet M. Bouréima Badini, le représentant spécial du facilitateur Blaise Compaoré. Hier c'était au tour de M. Abou Moussa, numéro deux de l'Onuci, d'être reçu en sa qualité d'émissaire du Représentant spécial du secrétaire général (RSSG). A ces deux personnalités, il a fait un point des enjeux de la crise politique actuelle née de cette affaire de CDs contenant 429.034 noms et a souhaité qu'un arbitrage impartial ait lieu. Pour cela, il a choisi l'Onu parce que cette institution a la responsabilité d'apposer le sceau de la certification sur la liste électorale définitive. Et la Facilitation burkinabé, parce que Blaise Compaoré a la responsabilité de veiller au bon déroulement de l'accord de sortie de crise. Ces deux institutions ont donné leur accord ferme pour participer à l'émergence de la vérité. La signature d'un texte officiel devrait intervenir sous peu pour formaliser cela. Concrètement, l'Onuci et le facilitateur vont mettre à la disposition du Premier ministre ivoirien une petite équipe d'experts (deux personnes par institution) pour opérer un contrôle détaillé et minutieux de la liste de 1,033 million d'électeurs et surtout des fameux CDs retrouvés sur le terrain entre les mains de dizaines d'informaticiens. Ces experts internationaux travailleront sous la supervision directe du Premier ministre. Ils lui rendront compte, de même qu'ils feront un rapport à leur institution d'origine. Ils auront pour mission, principalement, de répondre à ces questions :
Qu'est-ce qui s'est passé pour que les CDs quittent le quartier général de la Cei pour se retrouver sur le terrain, dans les commissions locales ?
Y'a-t-il des traces d'une tentative de fraude sur le fichier électoral définitif ?
Existe-il des cas de fraudes avérées ? C'est-à-dire, a-t-on réussi, en dépit de tout, à inscrire des personnes sur le listing électoral en violation totale de toutes les procédures arrêtées?
Guillaume Soro, selon son entourage, est absolument déterminé à connaître le fin fond de cette affaire. Il a fait le tour de toutes les chapelles politiques pour apaiser les tensions politiques, qui allaient crescendo. L'opposition significative regroupée au sein du Rhdp, on le sait, accuse le camp présidentiel d'avoir monté une cabale pour déstabiliser le président de la Cei afin de faire main basse sur cette institution. Le camp présidentiel, quant à lui, pointe un doigt accusateur vers le Rhdp, en incriminant Beugré Mambé, Jean-Baptiste Gomis et un ministre du Rdr, directeur adjoint de campagne, qui serait le propriétaire de la structure informatique qui a confectionné les CDs litigieux. Et réclame mordicus la tête de Beugré Mambé ainsi que la recomposition de la commission centrale de la Cei. Le Premier ministre a également rencontré le chef de l'Etat, hier, autour de cette affaire. Ce qu'il faut en retenir, c'est que de gros nuages s'amoncellent sur le processus de sortie de crise. En effet, selon diverses sources, des pièces compromettantes commencent à circuler. Tel ce rapport interne de la Cei daté du 15 janvier 2010 qui établit un certain nombre de faits irréfragables. Ce rapport produit à l'issue d'une première série d'auditions et qui a fait l'objet d'une circulation restreinte, situe les faits et engage la responsabilité d'un certain nombre de personnalités de haut niveau au sein de la Cei. Ce document établit formellement que des instructions ont été données à des informaticiens pour s'introduire sur la base de données informatique afin de valider un certain nombre de réclamations. Or, ces personnes n'étaient pas censées faire cela en-dehors des autres structures que sont l'Ins et Sagem sécurité. Ce rapport confidentiel établit également que des instructions ont été données en haut lieu pour l'intégration du demi-million de personnes sur les listes définitives.
Le camp présidentiel, qui a ce rapport à sa disposition, ne veut pas en démordre. Et trouve que le Premier ministre n'est pas assez radical dans son engagement à faire la lumière sur cette affaire.
Touré Moussa
Le Premier ministre Guillaume Soro est déterminé à faire la lumière sur l'affaire des 429.034 électeurs que Beugré Mambé est soupçonné d'avoir voulu faire inscrire illicitement sur la liste électorale provisoire. Pour faire pièce à ce qui, de toute évidence, se dessine comme un attentat contre la paix sociale, le chef du gouvernement a décidé de garder la même inflexion. Celle qui consiste à privilégier les faits. Sans plus. Ainsi, il a décidé de donner corps à son projet de faire mener une investigation indépendante, impartiale sur cette affaire par des experts au-dessus de tout soupçon. Pour obtenir la meilleure garantie d'équité et d'intégrité, il a choisi de s'adresser aux représentants des organes internationaux de médiation, à savoir l'Onu et la Facilitation burkinabé. Avant-hier, il a reçu à son cabinet M. Bouréima Badini, le représentant spécial du facilitateur Blaise Compaoré. Hier c'était au tour de M. Abou Moussa, numéro deux de l'Onuci, d'être reçu en sa qualité d'émissaire du Représentant spécial du secrétaire général (RSSG). A ces deux personnalités, il a fait un point des enjeux de la crise politique actuelle née de cette affaire de CDs contenant 429.034 noms et a souhaité qu'un arbitrage impartial ait lieu. Pour cela, il a choisi l'Onu parce que cette institution a la responsabilité d'apposer le sceau de la certification sur la liste électorale définitive. Et la Facilitation burkinabé, parce que Blaise Compaoré a la responsabilité de veiller au bon déroulement de l'accord de sortie de crise. Ces deux institutions ont donné leur accord ferme pour participer à l'émergence de la vérité. La signature d'un texte officiel devrait intervenir sous peu pour formaliser cela. Concrètement, l'Onuci et le facilitateur vont mettre à la disposition du Premier ministre ivoirien une petite équipe d'experts (deux personnes par institution) pour opérer un contrôle détaillé et minutieux de la liste de 1,033 million d'électeurs et surtout des fameux CDs retrouvés sur le terrain entre les mains de dizaines d'informaticiens. Ces experts internationaux travailleront sous la supervision directe du Premier ministre. Ils lui rendront compte, de même qu'ils feront un rapport à leur institution d'origine. Ils auront pour mission, principalement, de répondre à ces questions :
Qu'est-ce qui s'est passé pour que les CDs quittent le quartier général de la Cei pour se retrouver sur le terrain, dans les commissions locales ?
Y'a-t-il des traces d'une tentative de fraude sur le fichier électoral définitif ?
Existe-il des cas de fraudes avérées ? C'est-à-dire, a-t-on réussi, en dépit de tout, à inscrire des personnes sur le listing électoral en violation totale de toutes les procédures arrêtées?
Guillaume Soro, selon son entourage, est absolument déterminé à connaître le fin fond de cette affaire. Il a fait le tour de toutes les chapelles politiques pour apaiser les tensions politiques, qui allaient crescendo. L'opposition significative regroupée au sein du Rhdp, on le sait, accuse le camp présidentiel d'avoir monté une cabale pour déstabiliser le président de la Cei afin de faire main basse sur cette institution. Le camp présidentiel, quant à lui, pointe un doigt accusateur vers le Rhdp, en incriminant Beugré Mambé, Jean-Baptiste Gomis et un ministre du Rdr, directeur adjoint de campagne, qui serait le propriétaire de la structure informatique qui a confectionné les CDs litigieux. Et réclame mordicus la tête de Beugré Mambé ainsi que la recomposition de la commission centrale de la Cei. Le Premier ministre a également rencontré le chef de l'Etat, hier, autour de cette affaire. Ce qu'il faut en retenir, c'est que de gros nuages s'amoncellent sur le processus de sortie de crise. En effet, selon diverses sources, des pièces compromettantes commencent à circuler. Tel ce rapport interne de la Cei daté du 15 janvier 2010 qui établit un certain nombre de faits irréfragables. Ce rapport produit à l'issue d'une première série d'auditions et qui a fait l'objet d'une circulation restreinte, situe les faits et engage la responsabilité d'un certain nombre de personnalités de haut niveau au sein de la Cei. Ce document établit formellement que des instructions ont été données à des informaticiens pour s'introduire sur la base de données informatique afin de valider un certain nombre de réclamations. Or, ces personnes n'étaient pas censées faire cela en-dehors des autres structures que sont l'Ins et Sagem sécurité. Ce rapport confidentiel établit également que des instructions ont été données en haut lieu pour l'intégration du demi-million de personnes sur les listes définitives.
Le camp présidentiel, qui a ce rapport à sa disposition, ne veut pas en démordre. Et trouve que le Premier ministre n'est pas assez radical dans son engagement à faire la lumière sur cette affaire.
Touré Moussa