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Politique Publié le jeudi 21 janvier 2010 | Le Temps

Enrôlement frauduleux sur la liste électorale - Kima Emile aux ressortissants Cedeao : “Dénoncez ceux qui vous trompent !”

Relativement à l'actualité du moment, Kima Youkalian Emile, Ambassadeur de la paix, interpelle les ressortissants de la Cedeao et les Ivoiriens.

Président Kima, on parle de plus en plus de fraudes sur la liste électorale. Qu'est-ce que ça vous fait d'entendre cela ?
Pour répondre à votre question, je vais être très clair. Moi Kima Emile, je ne suis pas une voix autorisée pour donner mon opinion sur un sujet aussi sensible. Je lis les journaux comme tout le monde. Et j'attends que les choses évoluent, quand je fais mes campagnes de sensibilisation. Vous voyez que ce sont toujours les mêmes choses que je répète. J'ai toujours dis que je ne veux pas voir un ressortissant burkinabé ou de la Cedeao dans les cas de fraude. De l'enrôlement, nous sommes à la liste provisoire. Mais aujourd'hui, ceux qui se trouvent dans les cas de fraude, je leur dis de se retirer purement et simplement. Parce que je ne peux pas admettre ça. Car, j'ai toujours dit que les élections ivoiriennes ne concernent que les Ivoiriens. Celui qui va se retrouver dans un cas de fraude, va se retrouver devant les tribunaux du pays. Ce n'est pas moi Kima Emile, qui vais vous défendre. Et les Ambassades n'ont rien à voir dans une affaire judiciaire. Nous avons le droit d'aider nos frères à aller aux élections et à la paix. Celui ou celle qui s'est naturalisé de manière légale et qui bénéficie du même droit que les Ivoiriens a le droit de s'enrôler et de voter. Celui ou celle qui se retrouve sur la liste électorale provisoire, mais qu'il a des doutes, peut venir se signaler.

Et qu'allez-vous faire ensuite ?
Nous allons l'aider à faire retirer son nom de ladite liste, avant qu'il ne soit trop tard pour lui. A moins qu'il ait les preuves de sa naturalisation. C'est-à-dire, les décrets, le journal officiel etc. Si c'est clair, vous n'avez rien à vous reprocher. Déjà, on nous a supprimé la carte de séjour. Je ne vois plus de raison de frauder. Je suis contre la fraude.

Pourtant, certains ressortissants de la Cedeao sont toujours pris la main dans le sac. N'avez-vous pas l'impression de prêcher dans le désert ?
Non, je ne prêche pas dans le désert. Je peux vous rassurer que si je n'avais pas entrepris ces campagnes, on aurait eu beaucoup de cas de fraude à l'enrôlement. Parce que tous les jours que Dieu fait, c'est ma chanson. Aujourd'hui, les méfiances entre Ivoiriens et ressortissants de la Cedeao sont tombées. Je suis bien placé pour le dire. Donc, je ne peux que me réjouir. Ceux qui pensent donc que nous prêchons dans le désert, se trompent. C'est pour vous dire que notre bilan est positif. Pour ceux qui ont été pris, je dis qu'il y a la justice pour régler leur cas. Dans le même temps, je demande à ceux qui sont dans le même cas, de se retirer maintenant, afin d'éviter beaucoup de problèmes. Il faut qu'ils aient le courage. Car le Président Gbagbo a dit que celui qui a le courage n'aura pas de problème. Parce qu'en ce moment la justice va frapper fort. Vous savez, dans la société, il y a des brebis galeuses, mais nous allons lutter contre elles. Et il n'y a que la sensibilisation qui peut les amener à comprendre. Il faut que chacun soit fiere de ses origines.

Il y en a qui avouent avoir été trompés par des personnes…
Ce n'est pas la peine qu'ils soient utilisés par les politiciens. Je dis même que si un Ivoirien ou un ressortissant de la Cedeao pousse à frauder, qu'on le dénonce. Les conseils que je peux donner à mes frères, qu'ils ne s'embrouillent pas. S'il y a un problème, on s'asseoit autour d'une table et on avance. Le plus difficile est passé, je pense qu'on a fait beaucoup d'efforts pour arriver là où on est actuellement. Parmi nous, beaucoup ont accepté de se faire humilier. Mais on a accepté de se faire humilier pourquoi ? Pour la paix. Ces personnes, je les félicite. Je salue le Facilitateur des Apo et ses soutiens, je salue les populations ivoiriennes et celles de la Cedeao.

La tension semble vive en ce moment. Que dit l'Ambassadeur de la paix ?
Vu tout ce qui se passe, je pense qu'il faut voir l'avenir du pays et éviter de penser à l'intérêt personnel. En tant qu'Ambassadeur de la paix, j'appelle au calme. Je demande à Kkb, à Blé Goudé et à tous les autres jeunes leaders de mettre balle à terre. Le pays ne mérite pas de telle tension. Cela n'est pas bon parce qu'en faisant ça, on fait du mal au peuple. Et le jour où le peuple se soulève, les données vont changer. Il ne faudrait pas qu'on en arrive à là. Nous prions Dieu pour ne pas qu'on y arrive. Et que les Ivoiriens choisissent tranquillement leur Président et que la vie reprenne comme avant. Parce que tout le monde est fatigué. Il n'y a pas que les Ivoiriens qui souffrent, mais tous ceux qui sont sur leur sol. C'est pourquoi, je demande à tous mes compatriotes de la Cedeao de dénoncer tous ceux qui veulent détruire ce pays. Je demande à tous d'ouvrir l'œil. Car, quand il s'agit de paix, c'est une affaire commune. Mais il y a des lois. Nous devons les respecter.

C'est vrai que vous ne vous mêlez pas des affaires inter-ivoiriennes, mais 500 soldats sont annoncés en terre ivoirienne pour sécuriser les élections. Un commentaire ?
Il n'y a rien qui m'étonne en cela. Début 2009, je ne fais que parler de ça. J'ai proposé que le Facilitateur amène un contingent burkinabé, pour donner plus de confiance à la sécurisation des élections. Il y a 500 soldats burkinabé qui arrivent en Côte d'Ivoire. Je ne peux que dire Dieu merci. C'est un signe que la paix est en train de venir à 100%. Parce que le fait que les 500 soldats viennent, cela donnera plus de confiance entre les Forces armées en présence.

Est-ce à dire que les Forces ivoiriennes ne sont pas à même de sécuriser les élections ?
Attention. Ce n'est pas ce que je dis. Je parle de confiance entre les deux Forces. Ce n'est pas mauvais. C'est parce qu'il y a des problèmes qu'on demande cela. Sinon, ce n'est pas parce qu'on n'a pas confiance aux Forces ivoiriennes. La preuve est que ce sont elles qui font la sécurité de la circulation des biens et des personnes en Côte d'Ivoire. Ce n'est pas quelqu'un d'autre qui va venir d'ailleurs pour le faire. Nous sommes dans un cas exceptionnel.

Est-ce à dire que le Facilitateur a eu une oreille attentive à vos préoccupations ?
Je vous ai toujours dit que le Président Compaoré a 20 ans d'expérience. Mais je pense que c'est d'un commun accord avec le Président Gbagbo, qu'aujourd'hui ce contingent burkinabé arrive. Le président burkinabé règle pas mal de problèmes dans la sous-région. C'est pour cela qu'on lui confie ces tâches.

Si vous aviez un conseil à donner à vos frères militaires qui arrivent. Que leur diriez-vous ?
Je pense que les Ivoiriens ont confiance en eux. Jusqu'à preuve du contraire, ils nous font confiance. Ils se disent que les Burkinabè c'est une partie d'eux-mêmes. Je pense donc qu'ils viennent faire le travail dans la transparence, dans la sécurisation du pays sans qu'une partie ne soit frustrée. Mais tel que je connais les Burkinabé, ils sont très prompts, rigoureux dans le travail. Mais je pense que nos frères ivoiriens auront le temps de les connaître. Puisque entendre les faits et vivre les faits sont deux choses différentes.

Comment va l'opération “un Burkinabé 1000 Fcfa ?”
L'opération avance très bien. Au départ, les gens n'avaient pas compris. Mais ils commencent à comprendre. Au moment venu, nous allons remettre ces fonds à qui de droit, comme nous l'avions déjà signifié.

Vous annoncez une autre étape de sensibilisation…

Je pars à Agboville le 13 février. J’anime mon meeting au stade de la ville où 10 mille personnes sont attendues.

Par Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr
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