Le chef de l’Etat s’est offusqué mercredi du soutien apporté par les populations Ebrié au président de la Commission électorale indépendante, Robert Mambé. Laurent Gbagbo les a menacées, dénonçant du tribalisme et de la « médiocrité ». « On ne l’a pas nommé (parlant de Mambé) parce qu’il est Ebrié. Ceux qui se plaignent-là ils étaient où quand on le nommait. (…) si vous les rencontrez, dites-leur qu’ils me trouveront sur leur chemin », a t-il soutenu. Pendant un court instant, nous avons redécouvert ce Laurent Gbagbo des années d’avant sa prise de pouvoir, les yeux pétillant d’idéal, parlant de « nation », de « dépassement ». Puis quand est passé le moment de l’enthousiasme des belles paroles, le politicien a ressurgi pile poil sous nos yeux.
Ce que Laurent Gbagbo dit, ne s’applique pas généralement à lui. C’est pour les autres… Car pour des faits de tribalisme, tel qu’il les définit, il semble en avoir collectionné malgré lui une tonne dans sa gestion de la Res publica. Il y a quelques mois, notre cher président recevait encore au palais, les populations des différentes régions du pays. Les populations du Mahou, du Worodougou, du Zanzan, du Bandaman, des Lagunes, du Denguelé ont pris l’habitude de défiler devant lui, soit pour lui apporter leur « soutien dans la construction de la paix », soit pour le soutenir dans son combat de « résistant contre l’impérialisme ». Au plus fort de la guerre de la Côte d’Ivoire contre la France, en novembre 2004, tout ce que le pays comptait d’ethnies a été mobilisé pour « combattre les ennemis du pays ». Les périodes précédant les missions d’Etat sont de grands moments de complicité avec une partie de la population. Les Ebrié se sont présentés plusieurs fois au palais pour soutenir Gbagbo. Il n’a parlé de tribalisme, ni de médiocrité. Les Dan et Wê ont envahi plusieurs fois le palais pour lui demander d’enterrer dignement Robert Guéi. Ce n’était donc pas du tribalisme. Et pourtant c’est une tradition ici, dans la gouvernance d’Etat, on agite les ethnies pour s’assurer d’abord un socle primaire. Un socle régionaliste et clanique que copie à merveille toute la classe politique. C’est toujours la même rengaine. Les Abouré et leur fille, les Bété et leur fils, les Baoulés et leur fils, les Dioula et leur fils…Après les nominations, les parents invitent le chef de l’Etat et le remercient d’avoir nommé leur fils. Le président est content, sourit et mesure l’étendue de sa popularité dans la région à travers une simple nomination. Standing ovation pour le président ! Le faiseur de cadres ! Des bœufs sont tués en son honneur. Quand ça l’arrange, Gbagbo ne parle pas de tribalisme…
Il est avant tout responsable de l’ambiance tribale du pays. Il a entretenu pendant longtemps le feu du tribalisme avant de s’en rendre compte. Des têtes couronnées ont parfois, contre leur gré, laissé leur royauté dans la rue pour aller écouter les attaques de Laurent Gbagbo contre ses principaux opposants : Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Le tout dans la raillerie et les éclats de rire d’une foule, amusée par le parler familier de l’enfant de Bromakoté. Et cela, notre chef populiste sait le faire.
Ce que Laurent Gbagbo dit, ne s’applique pas généralement à lui. C’est pour les autres… Car pour des faits de tribalisme, tel qu’il les définit, il semble en avoir collectionné malgré lui une tonne dans sa gestion de la Res publica. Il y a quelques mois, notre cher président recevait encore au palais, les populations des différentes régions du pays. Les populations du Mahou, du Worodougou, du Zanzan, du Bandaman, des Lagunes, du Denguelé ont pris l’habitude de défiler devant lui, soit pour lui apporter leur « soutien dans la construction de la paix », soit pour le soutenir dans son combat de « résistant contre l’impérialisme ». Au plus fort de la guerre de la Côte d’Ivoire contre la France, en novembre 2004, tout ce que le pays comptait d’ethnies a été mobilisé pour « combattre les ennemis du pays ». Les périodes précédant les missions d’Etat sont de grands moments de complicité avec une partie de la population. Les Ebrié se sont présentés plusieurs fois au palais pour soutenir Gbagbo. Il n’a parlé de tribalisme, ni de médiocrité. Les Dan et Wê ont envahi plusieurs fois le palais pour lui demander d’enterrer dignement Robert Guéi. Ce n’était donc pas du tribalisme. Et pourtant c’est une tradition ici, dans la gouvernance d’Etat, on agite les ethnies pour s’assurer d’abord un socle primaire. Un socle régionaliste et clanique que copie à merveille toute la classe politique. C’est toujours la même rengaine. Les Abouré et leur fille, les Bété et leur fils, les Baoulés et leur fils, les Dioula et leur fils…Après les nominations, les parents invitent le chef de l’Etat et le remercient d’avoir nommé leur fils. Le président est content, sourit et mesure l’étendue de sa popularité dans la région à travers une simple nomination. Standing ovation pour le président ! Le faiseur de cadres ! Des bœufs sont tués en son honneur. Quand ça l’arrange, Gbagbo ne parle pas de tribalisme…
Il est avant tout responsable de l’ambiance tribale du pays. Il a entretenu pendant longtemps le feu du tribalisme avant de s’en rendre compte. Des têtes couronnées ont parfois, contre leur gré, laissé leur royauté dans la rue pour aller écouter les attaques de Laurent Gbagbo contre ses principaux opposants : Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Le tout dans la raillerie et les éclats de rire d’une foule, amusée par le parler familier de l’enfant de Bromakoté. Et cela, notre chef populiste sait le faire.