Celle qui a fait cette promesse ferme au nom de l'Ufpdci n'est autre que Mme Aminata Diop, secrétaire générale de l'Union des femmes du parti d'Aimé Henri Konan Bédié, représentant Mme Henriette Dao Coulibaly, présidente de l'Ufpdci en mission pour son parti à l'intérieur du pays. C'était hier, à la salle de conférence du comité électoral du Pdci lors de la rencontre entre la Jpdci et l'Ufpdci, rencontre au cours de laquelle Kouadio Konan Bertin (Kkb), président de la structure chargée des jeunes du Pdci, a informé officiellement les femmes de son parti de la décision de marcher le 26 janvier prochain sur la Rti pour y lire et déposer une motion de protestation contre la caporalisation des médias d'Etat, en général, et de la Rti , en particulier, par le régime des refondateurs en place. "Je suis convaincu d'une chose. Si nos activités se limitent seulement aux meetings du président Bédié, on ne bougera pas. Si on ne bouscule pas Gbagbo, on n'obtiendra rien de lui. Gbagbo a déclaré que la guerre est finie. Si tel est le cas, pourquoi on réprime de manière sauvage les marches comme l'a été celle de la Jpdci le 13 février dernier pour aller tout simplement et pacifiquement déposer une motion de protestation, si tant est que les marches sont l'expression de la démocratie dans un pays libre ? Chères sœurs, chères mamans, on a décidé après la bastonnade du 13 janvier, de remettre le couvert. Et la Jpdci a été rejointe dans sa démarche de libération de la Rti et de la Côte d'Ivoire par les autres jeunesses du Rhdp, à savoir la jeunesse du Rdr, celle de l'Udpci et celle du Mfa. Mais nous ne pouvons aller à cette marche historique sans vous les femmes. C'est pourquoi, nous venons à vous pour vous informer et pour qu'ensemble, nous arrêtions les modalités d'organisation de cette marche. Nous savons compter sur vous, nos mamans, nos sœurs, vous qui avez hier, marché sur la prison de Bassam pour libérer la Côte d'Ivoire du joug colonial. Il faut donc que par cette marche, on libère non seulement la télévision, mais surtout notre pays, des refondateurs qui l'ont pris en otage", a dit Kkb aux femmes du Pdci. En réponse, et au nom de toutes les femmes du Pdci qui étaient nombreuses à cette rencontre avec plusieurs présidentes de coordinations communales de l'Ufpdci, Mme Aminata Diop a pris cette décision ferme. "Soyez persuadés que votre conviction est partagée par toutes les femmes du Pdci. Toutes sans exception ont décidé d'aller avec vous à cette marche de libération…" Puis elle a fait part à toute l'assistance des recommandations qu'elle a reçues de deux pionnières qui, hier, ont marché sur la prison de Bassam. "Elles m'ont dit que cela fait 50 ans qu'elles ont marché. Et m'ont demandé de vous dire, vous leurs filles d'avoir vos "kodjo" ce jour-là. Car c'est la preuve qu'elles nous demandent pour notre conviction" a dit Mme Diop avant de faire cette promesse à Kkb, et à Karamoko Yayoro président actuel du Rjdp qui a pris la réunion en marche: "Nous sommes déterminées à être à vos cotés. Vous pouvez compter sur nous". Après cette rencontre avec les femmes du Pdci, place a été faite à celle avec les différents mouvements de la société civile qui comme un seul mouvement avec Jean Blé Guirao, président de "Actions pour demain", hier président de la Judpci et président du Rjdp, ont adhéré à l'initiative du Rjdp de marcher le 26 janvier pour libérer la Côte d'Ivoire des griffes des refondateurs.
Liah Ignace
Liah Ignace