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Politique Publié le vendredi 22 janvier 2010 | Notre Heure

Vers un blocage total du processus électoral

De mars 2007, date de la nomination de Guillaume Soro au poste de chef du gouvernement, à l’éclatement de l’affaire des 429.000 cas litigieux, le processus de paix a connu des blocages qui, heureusement, ont été surmontés sans grandes difficultés. A la différence des précédentes crises, celle de la prétendue fraude sur le fichier électoral, en cours, est plus passionnée, et risque, si l’on n’y prend garde, de constituer un sérieux obstacle à la mise en œuvre de l’accord de Ouagadougou, et plus particulièrement à l’application des décisions de la dernière réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), qui a fixé la période de la tenue de la présidentielle à la fin février-début mars. Car, à moins d’avoir les yeux bandés, chacun devrait voir venir le danger. A l’allure où vont les choses, les positions des uns et des autres sont tranchées. Le camp du Président Laurent Gbagbo ne faiblit pas et menace d’aller jusqu’au bout. Le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, a saisi le Procureur de la République pour statuer sur la question des 429.000 personnes que le Président de la CEI aurait introduites dans le fichier électoral à titre individuel. Le Procureur Tchimou Raymond ne tiendra pas, c’est sûr, un discours différent. Dans « Notre voie », le journal proche du pouvoir en place, un éditorialiste affirmait que Mambé mérite entre cinq et dix ans de prison ferme pour ce qu’il a fait. Mais les soutiens du président de la CEI fusent de partout. Partis politiques, associations de la société civile, courent au secours de Robert Beugré Mambé, lui demandant de rester en place et de poursuivre son travail. Fort de ces soutiens, Mambé a prévenu qu’il ne démissionnera pas et entend mener le travail jusqu’à son terme. Dès lors, il n’est pas difficile pour chacun de percevoir là, un bras de fer. Les pro-Mambé refusent de céder. Selon lui, il ni s’agit ni plus no moins que d’un complot pour évincer le président de la CEI au profit d’un responsable aux ordres. Mais plus, de remettre en cause les acquis du processus électoral, retardant ainsi de cinq ans encore les élections. Le chef de l’Etat quant à lui se veut plus clair. Ses griefs contre la CEI et son président n’ont d’objectif que la recherche d’un fichier électoral propre et sans reproche, pour des élections incontestables. On le constate aisément, chacun à ses arguments sur la question. Et naturellement, chacun estime être dans le vrai. Personne ne voudra se laisser faire, l’orgueil prenant forcément le pas sur la raison. Ainsi, pour sûr, les élections que certains croyaient réalisable à la fin février-début mars, risquent encore d’être prorogées. On imagine, avec la crise qui prévaut en ce moment, que les travaux se sont arrêtés à la CEI, car ce qui importe à présent, c’est le règlement de cette « incompréhension », comme l’a qualifié Mambé lui-même. Cela dit, la liste électorale définitive qui devrait en principe être publiée fin janvier, a de fortes chances de ne pas l’être à la date indiquée. En conséquence, la période arrêtée pour la tenue de l’élection pourrait ne pas échapper à un autre report.

Ouattara Abdoul Karim
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