Le bureau central de la CEI s’est réuni depuis lundi pour statuer sur les accusations de fraude de son président Robert Beugré Mambé. La déclaration qui a été produite est un véritable aveu. La CEI reconnaît enfin la faute de son président et demande pardon. Voici l’intégralité de cette déclaration.
Des rumeurs ont fait état de fraude à partir d’un fichier de 429 000 pétitionnaires qui auraient été introduits dans la liste électorale.
En vue de rechercher la vérité sur cette affaire, plusieurs réunions se sont tenues à la CEI.
Au cours de ses séances de travail, la Commission centrale a procédé à plusieurs auditions.
I – Les faits
Après le dernier croisement complémentaire réalisé par les opérateurs techniques que sont l’INS et la SAGEM avec l’accord des acteurs politiques et qui a donné une liste litigieuse comportant 1 033 000 pétitionnaires, les informaticiens de la CEI ont fait une projection interne sur cette liste pour explorer la possibilité d’y trouver encore des Ivoiriens à récupérer.
A la réunion de la Commission centrale du 14 décembre 2009, les techniciens ont présenté aux Commissaires centraux, les résultats de ce travail interne.
La Commission centrale après avoir débattu de la question, a estimé que le contentieux étant déjà engagé après l’affichage de la liste électorale provisoire, les résultats de ces recherches internes ne pouvaient être pris en compte qu’à deux conditions, à savoir : -Que les acteurs politiques donnent leur accord pour leur prise en compte ; -Que les opérateurs techniques INS et SAGEM ainsi que l’ONI et la CNSI y soient associés.
La Commission centrale a autorisé, le 31 décembre 2009, l’envoi en mission des informaticiens pour la formation des commissaires locaux à l’utilisation d’un logiciel de SAGEM-SECURITE, pour la prise en compte des pétitionnaires dont les réclamations ont été préalablement validées par la CEI.
Au cours de cette mission, les informaticiens étaient porteurs d’un CD comportant, en plus de l’applicatif de SAGEM-SECURITE, un fichier de 429 000 pétitionnaires issus du croisement effectué par le service informatique de la CEI.
Ce dernier fichier a été installé sur les ordinateurs de nombreuses commissions locales à l’insu des commissaires superviseurs de la CEI.
Interrogé par la Commission centrale, le groupe des experts de la cellule informatique a indiqué avoir effectivement confectionné et mis le fichier des “429 000 pétitionnaires”, à la disposition des informaticiens, en vue de son usage dans les commissions locales comme outil d’aide à la décision.
La Commission électorale indépendante constate, sur ce point, un dysfonctionnement manifeste de certains de ses services.
II. Les conclusions
Si les faits établissent l’existence du fichier des “429 000 pétitionnaires’” et des CD élaborés dans les services techniques de la CEI, la Commission centrale rassure les Ivoiriens :
-que les CD incriminés n’ont pas été utilisés et ont été retirés ; -qu’aucune inscription supplémentaire, sur la liste électorale, n’a été faite à ce jour; -que des comités de suivi ont été mis en place pour valider les décisions des commissions locales.
Néanmoins, tirant les conséquences de ce dysfonctionnement, la Commission centrale de la Commission électorale indépendante,
1) présente tous ses regrets pour les désagréments causés à la Nation ;
2) s’engage à prendre, dans les meilleurs délais, toutes les mesures correctives conséquentes ;
3) appelle la population au calme et à la sérénité.
Fait à Abidjan, le 20 janvier 2010
La Commission centrale
Des rumeurs ont fait état de fraude à partir d’un fichier de 429 000 pétitionnaires qui auraient été introduits dans la liste électorale.
En vue de rechercher la vérité sur cette affaire, plusieurs réunions se sont tenues à la CEI.
Au cours de ses séances de travail, la Commission centrale a procédé à plusieurs auditions.
I – Les faits
Après le dernier croisement complémentaire réalisé par les opérateurs techniques que sont l’INS et la SAGEM avec l’accord des acteurs politiques et qui a donné une liste litigieuse comportant 1 033 000 pétitionnaires, les informaticiens de la CEI ont fait une projection interne sur cette liste pour explorer la possibilité d’y trouver encore des Ivoiriens à récupérer.
A la réunion de la Commission centrale du 14 décembre 2009, les techniciens ont présenté aux Commissaires centraux, les résultats de ce travail interne.
La Commission centrale après avoir débattu de la question, a estimé que le contentieux étant déjà engagé après l’affichage de la liste électorale provisoire, les résultats de ces recherches internes ne pouvaient être pris en compte qu’à deux conditions, à savoir : -Que les acteurs politiques donnent leur accord pour leur prise en compte ; -Que les opérateurs techniques INS et SAGEM ainsi que l’ONI et la CNSI y soient associés.
La Commission centrale a autorisé, le 31 décembre 2009, l’envoi en mission des informaticiens pour la formation des commissaires locaux à l’utilisation d’un logiciel de SAGEM-SECURITE, pour la prise en compte des pétitionnaires dont les réclamations ont été préalablement validées par la CEI.
Au cours de cette mission, les informaticiens étaient porteurs d’un CD comportant, en plus de l’applicatif de SAGEM-SECURITE, un fichier de 429 000 pétitionnaires issus du croisement effectué par le service informatique de la CEI.
Ce dernier fichier a été installé sur les ordinateurs de nombreuses commissions locales à l’insu des commissaires superviseurs de la CEI.
Interrogé par la Commission centrale, le groupe des experts de la cellule informatique a indiqué avoir effectivement confectionné et mis le fichier des “429 000 pétitionnaires”, à la disposition des informaticiens, en vue de son usage dans les commissions locales comme outil d’aide à la décision.
La Commission électorale indépendante constate, sur ce point, un dysfonctionnement manifeste de certains de ses services.
II. Les conclusions
Si les faits établissent l’existence du fichier des “429 000 pétitionnaires’” et des CD élaborés dans les services techniques de la CEI, la Commission centrale rassure les Ivoiriens :
-que les CD incriminés n’ont pas été utilisés et ont été retirés ; -qu’aucune inscription supplémentaire, sur la liste électorale, n’a été faite à ce jour; -que des comités de suivi ont été mis en place pour valider les décisions des commissions locales.
Néanmoins, tirant les conséquences de ce dysfonctionnement, la Commission centrale de la Commission électorale indépendante,
1) présente tous ses regrets pour les désagréments causés à la Nation ;
2) s’engage à prendre, dans les meilleurs délais, toutes les mesures correctives conséquentes ;
3) appelle la population au calme et à la sérénité.
Fait à Abidjan, le 20 janvier 2010
La Commission centrale