Suite à la déclaration de Robert Beugré Mambé au nom de la commission centrale de la CEI, nous avons sollicité et obtenu la réaction à chaud du président du FPI. Voici sa déclaration.
“J’ai suivi, comme tout le monde, la déclaration lu hier par M. Beugré Mambé au nom de la Commission centrale de la CEI. Il en ressort que les investigations internes menées par la CEI en vue de rechercher la vérité sur le scandale des 429.000 électeurs litigieux et la déclaration qui en est résultée nous permettent d’avancer dans la voie de la manifestation de la vérité. J’en retiens quelques points importants, à savoir que :
Premièrement, la déclaration de la CEI indique clairement qu’il y a eu effectivement fraude sur la liste électorale portant sur 429.000 personnes qui ont été installées par les services techniques de la CEI sur les fichiers dans plusieurs commissions locales. C’est une vérité qui résulte des investigations internes et qui a été annoncée par Beugré Mambé lui-même. Il ne s’agit donc pas de rumeurs non fondées, d’affabulations ou d’un quelconque complot qui serait ourdi par le FPI ou les partis de La Majorité présidentielle contre Beugré Mambé. Il s’agit de faits avérés. Il y a donc fraude sur la liste électorale et la déclaration de la CEI nous permet de savoir que cette fraude a été organisée à l’intérieur de la CEI et mise en œuvre par les techniciens de la CEI agissant sur instruction du Bureau de la CEI, en particulier du président Beugré Mambé.
Deuxièmement, par la bouche de Beugré Mambé, nous apprenons que cette fraude a été organisée à l’insu et contre la volonté du Bureau central de la CEI. Elle a été également perpétrée à l’insu des structures techniques habilitées à mener une telle opération, à savoir SAGEM Sécurité et l’INS. Elle a été enfin exécutée à l’insu de la structure chargée de la supervision, à savoir la CNSI. La fraude est avérée et massive. Même si, parce qu’elle a été découverte, les fichiers ont été retirés, il n’empêche que le forfait a été commis.
Il faut donc en tirer les conséquences. D’ores et déjà, nous observons que tous ceux qui crient au complot sont désavoués. Notamment le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara et les responsables du RHDP (coalition de l’opposition) qui se sont précipités pour apporter leur caution à Beugré Mambé sans attendre les investigations tant internes qu’externes. Ils ont été tous désavoués par les conclusions administratives de l’enquête interne à la CEI.
Troisièmement, nous observons que la Commission centrale de la CEI a pris conscience que le forfait a été commis mais elle ne va pas au bout de sa logique. La CEI ne tire pas tous les enseignements et toutes les conséquences de cette situation. Or, la première conséquence que la CEI doit tirer est la démission de son président qui est le chef de l’administration de la CEI.
Manifestement, c’est lui qui a autorisé et demandé à la cellule technique de mener le travail qui ne relève pas de sa compétence.
C’est lui, Beugré Mambé, qui a demandé à la cellule technique de faire ce travail à un moment où la phase technique était déjà terminée et que l’on était à une autre phase, c’est-à-dire celle du contentieux. Le faisant, Beugré Mambé a violé la procédure d’élaboration du listing électoral. De plus la cellule technique ne peut pas se mettre elle-même en mission. La preuve, c’est que le président de la CEI qui a programmé l’examen des résultats de ce travail parallèle en Commission centrale, parce qu’étant président de séance. Il a été informé de ce que ce croisement était forclos puisque la phase technique était achevée. Malgré tout, il mis en mission les techniciens de la CEI avec les CD frauduleux. Sa responsabilité est entièrement engagée.
Nous comprenons que la CEI qui est largement dominée par le RHDP n’ait pas été jusqu’au bout de la logique et de la dignité pour mettre clairement en accusation le président de la CEI, mais c’est lui le coupable. Il faut qu’il en tire les conséquences lui-même. Mais il faut aussi que la Commission centrale en tire les conséquences. Car si la Commission centrale n’est pas capable d’en tirer les conséquences, si elle décide de couvrir le forfait de Mambé, c’est elle-même qui risque d’être emportée par ce scandale.
En ce qui nous concerne, nous maintenons notre exigence, une exigence minimale qui tient compte de la nécessité d’aller très rapidement aux élections :
-Nous demandons la démission du président Mambé ; - Nous exigeons l’audit du fichier électoral et du fonctionnement interne de la CEI de manière à prendre les garde-fous nécessaires afin de prévenir de tels dérapages; -Nous demandons aussi la recomposition de la CEI et nous demandons qu’une personnalité neutre, n’ayant aucun intérêt avec les élections à venir, soit placée à la tête de la CEI afin qu’elle travaille dans l’intérêt supérieur du pays en vue d’une sortie de crise apaisée et d’une paix durable.
Dans les jours à venir, nous engagerons une campagne d’information et de sensibilisation afin que tous ceux qui sont engagés dans le processus de sortie de crise prennent leur responsabilité. A commencer par le gouvernement. Nous allons rencontrer le Premier ministre pour l’informer de notre exigence et lui demander d’user de son influence afin que le président Mambé soit démis de ses fonctions. Nous allons rencontrer le Représentant du Facilitateur pour que dans le cadre de sa mission, il prenne acte du blocage de la CEI et engage les actions en vue de la désignation d’un nouveau président. Pour nous, Beugré Mambé n’est plus président de la CEI. Sa démission est déjà consommée. Nous allons aussi rencontrer le Représentant spécial du Secrétaire général de la de l’ONU en Côte d’Ivoire pour lui faire partager notre position. Nous n’excluons pas la possibilité de nous rendre à Ouagadougou pour rencontrer le Facilitateur afin que, si d’aventure ces différentes missions n’aboutissent pas, il prenne ses responsabilités dans le cadre de sa facilitation pour nous permettre de sortir de ce blocage afin que les élections se tiennent au premier trimestre de cette année 2010. Notre revendication de voir partir Beugré Mambé de la tête de la CEI est non négociable”.
Propos recueillis par Délon’s Zadé
“J’ai suivi, comme tout le monde, la déclaration lu hier par M. Beugré Mambé au nom de la Commission centrale de la CEI. Il en ressort que les investigations internes menées par la CEI en vue de rechercher la vérité sur le scandale des 429.000 électeurs litigieux et la déclaration qui en est résultée nous permettent d’avancer dans la voie de la manifestation de la vérité. J’en retiens quelques points importants, à savoir que :
Premièrement, la déclaration de la CEI indique clairement qu’il y a eu effectivement fraude sur la liste électorale portant sur 429.000 personnes qui ont été installées par les services techniques de la CEI sur les fichiers dans plusieurs commissions locales. C’est une vérité qui résulte des investigations internes et qui a été annoncée par Beugré Mambé lui-même. Il ne s’agit donc pas de rumeurs non fondées, d’affabulations ou d’un quelconque complot qui serait ourdi par le FPI ou les partis de La Majorité présidentielle contre Beugré Mambé. Il s’agit de faits avérés. Il y a donc fraude sur la liste électorale et la déclaration de la CEI nous permet de savoir que cette fraude a été organisée à l’intérieur de la CEI et mise en œuvre par les techniciens de la CEI agissant sur instruction du Bureau de la CEI, en particulier du président Beugré Mambé.
Deuxièmement, par la bouche de Beugré Mambé, nous apprenons que cette fraude a été organisée à l’insu et contre la volonté du Bureau central de la CEI. Elle a été également perpétrée à l’insu des structures techniques habilitées à mener une telle opération, à savoir SAGEM Sécurité et l’INS. Elle a été enfin exécutée à l’insu de la structure chargée de la supervision, à savoir la CNSI. La fraude est avérée et massive. Même si, parce qu’elle a été découverte, les fichiers ont été retirés, il n’empêche que le forfait a été commis.
Il faut donc en tirer les conséquences. D’ores et déjà, nous observons que tous ceux qui crient au complot sont désavoués. Notamment le président du RDR, Alassane Dramane Ouattara et les responsables du RHDP (coalition de l’opposition) qui se sont précipités pour apporter leur caution à Beugré Mambé sans attendre les investigations tant internes qu’externes. Ils ont été tous désavoués par les conclusions administratives de l’enquête interne à la CEI.
Troisièmement, nous observons que la Commission centrale de la CEI a pris conscience que le forfait a été commis mais elle ne va pas au bout de sa logique. La CEI ne tire pas tous les enseignements et toutes les conséquences de cette situation. Or, la première conséquence que la CEI doit tirer est la démission de son président qui est le chef de l’administration de la CEI.
Manifestement, c’est lui qui a autorisé et demandé à la cellule technique de mener le travail qui ne relève pas de sa compétence.
C’est lui, Beugré Mambé, qui a demandé à la cellule technique de faire ce travail à un moment où la phase technique était déjà terminée et que l’on était à une autre phase, c’est-à-dire celle du contentieux. Le faisant, Beugré Mambé a violé la procédure d’élaboration du listing électoral. De plus la cellule technique ne peut pas se mettre elle-même en mission. La preuve, c’est que le président de la CEI qui a programmé l’examen des résultats de ce travail parallèle en Commission centrale, parce qu’étant président de séance. Il a été informé de ce que ce croisement était forclos puisque la phase technique était achevée. Malgré tout, il mis en mission les techniciens de la CEI avec les CD frauduleux. Sa responsabilité est entièrement engagée.
Nous comprenons que la CEI qui est largement dominée par le RHDP n’ait pas été jusqu’au bout de la logique et de la dignité pour mettre clairement en accusation le président de la CEI, mais c’est lui le coupable. Il faut qu’il en tire les conséquences lui-même. Mais il faut aussi que la Commission centrale en tire les conséquences. Car si la Commission centrale n’est pas capable d’en tirer les conséquences, si elle décide de couvrir le forfait de Mambé, c’est elle-même qui risque d’être emportée par ce scandale.
En ce qui nous concerne, nous maintenons notre exigence, une exigence minimale qui tient compte de la nécessité d’aller très rapidement aux élections :
-Nous demandons la démission du président Mambé ; - Nous exigeons l’audit du fichier électoral et du fonctionnement interne de la CEI de manière à prendre les garde-fous nécessaires afin de prévenir de tels dérapages; -Nous demandons aussi la recomposition de la CEI et nous demandons qu’une personnalité neutre, n’ayant aucun intérêt avec les élections à venir, soit placée à la tête de la CEI afin qu’elle travaille dans l’intérêt supérieur du pays en vue d’une sortie de crise apaisée et d’une paix durable.
Dans les jours à venir, nous engagerons une campagne d’information et de sensibilisation afin que tous ceux qui sont engagés dans le processus de sortie de crise prennent leur responsabilité. A commencer par le gouvernement. Nous allons rencontrer le Premier ministre pour l’informer de notre exigence et lui demander d’user de son influence afin que le président Mambé soit démis de ses fonctions. Nous allons rencontrer le Représentant du Facilitateur pour que dans le cadre de sa mission, il prenne acte du blocage de la CEI et engage les actions en vue de la désignation d’un nouveau président. Pour nous, Beugré Mambé n’est plus président de la CEI. Sa démission est déjà consommée. Nous allons aussi rencontrer le Représentant spécial du Secrétaire général de la de l’ONU en Côte d’Ivoire pour lui faire partager notre position. Nous n’excluons pas la possibilité de nous rendre à Ouagadougou pour rencontrer le Facilitateur afin que, si d’aventure ces différentes missions n’aboutissent pas, il prenne ses responsabilités dans le cadre de sa facilitation pour nous permettre de sortir de ce blocage afin que les élections se tiennent au premier trimestre de cette année 2010. Notre revendication de voir partir Beugré Mambé de la tête de la CEI est non négociable”.
Propos recueillis par Délon’s Zadé