Les quinze membres du conseil de sécurité ont eu une séance de consultation, hier jeudi 21 janvier 2010, au siège de l’organisation mondiale à New York. Cette réunion qui a duré de 10h à 12h était relative à la situation en Côte d’Ivoire
L’honneur est d’abord revenu à S.E.M. CHOI, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU dans notre pays de lire le 23ème rapport de son chef sur l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Dans son exposé, le diplomate Coréen a informé ses paires des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou depuis leur dernière rencontre, malgré le report des élections qui étaient prévues le 29 novembre 2009 dernier. Prenant à son tour la parole, le Représentant permanent des la Côte d’Ivoire auprès de l’Organisation des Nations Unies, S.E.M Alcide Djédjé, a exprimé au nom du gouvernement de son pays et du peuple ivoirien ses «condoléances les plus attristées » aux familles des employés des Nations Unies qui ont été tués lors du dernier tremblement de terre qui a ravagé Haïti. Il annoncé d’ailleurs à ses paires, la contribution de un million de dollars de l’Etat ivoirien à la chaîne de solidarité internationale en faveur de ce pays frère.
Revenant ensuite au seul point de l’ordre du jour, le diplomate ivoirien a déclaré que « la situation en Cote d’Ivoire demeure stable et des progrès notables ont été réalisés au cours du dernier trimestre de l’année 2009 ». Alcide Djéjdjé a précisé que son pays « est pressé d’aller à des élections transparentes, justes et crédibles » tout en soulignant qu’ « il ne faut pas négliger que les conditions de ces élections sont liées à la confection d’une liste électorale au dessus de tout soupçon et à l’organisation du vote dans un environnement sécurisé ». Or, à ce niveau, révèlera le représentant ivoirien, « le Président de la Commission électorale indépendante a mené des opérations irrégulières qui ont jeté la suspicion sur cette structure ». Un incident qui, d’après lui, a emmené le Premier ministre Guillaume Soro à créer « un comité de suivi » chargé de renforcer les capacités de la CEI et de restaurer la confiance des Ivoiriens en cette structure. Pour l’ambassadeur Djédjé, « cette situation entraînera évidemment une perturbation du chronogramme adopté a Ouagadougou le 3 décembre dernier ».
Abordant le volet de la sécurisation de ces élections, le diplomate ivoirien a demandé l’appui du Conseil de sécurité pour le déploiement effectif d’un contingent de militaires Burkinabé qu’avaient sollicité le Président Gbagbo et son homologue burkinabé pour palier à la fois au déficit en nombre des casques bleus et celui des brigades mixtes du Centre de commandement intégré. Enfin, Alcide Djédjé a insisté que « les Ivoiriens sont certes pressés d’aller aux élections mais pas à n’importe quelle élection et surtout pas à des élections qui les ramèneraient à la case départ, c'est-à-dire dans un nouveau conflit».
Apres les consultations à huis clos qui ont suivi ce Conseil pour préparer un projet de résolution à adopter la semaine prochaine, M. CHOI, Représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, a reconnu devant la presse « l’existence d’une liste électorale parallèle d’un demi million de personnes qui constitue aujourd’hui un handicap au respect scrupuleux du chronogramme déjà établi ». Le diplomate coréen « espère que les parties ivoiriennes et le facilitateur arriveront à résoudre cette situation pour que la période prévue des élections se situe au printemps 2010 ». Interpellé sur les enquêtes en cours à propos de ce forfait reconnu d’ailleurs par la CEI, M. Choï a insisté sur « la neutralité » de l’organisation mondiale dans cette histoire entre acteurs ivoiriens. « Il n’appartient pas à l’ONU de la régler », a-t-il dit.
Mathieu BOUABRE
(Service de communication Mission Côte d’Ivoire/ONU)
L’honneur est d’abord revenu à S.E.M. CHOI, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU dans notre pays de lire le 23ème rapport de son chef sur l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Dans son exposé, le diplomate Coréen a informé ses paires des progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouagadougou depuis leur dernière rencontre, malgré le report des élections qui étaient prévues le 29 novembre 2009 dernier. Prenant à son tour la parole, le Représentant permanent des la Côte d’Ivoire auprès de l’Organisation des Nations Unies, S.E.M Alcide Djédjé, a exprimé au nom du gouvernement de son pays et du peuple ivoirien ses «condoléances les plus attristées » aux familles des employés des Nations Unies qui ont été tués lors du dernier tremblement de terre qui a ravagé Haïti. Il annoncé d’ailleurs à ses paires, la contribution de un million de dollars de l’Etat ivoirien à la chaîne de solidarité internationale en faveur de ce pays frère.
Revenant ensuite au seul point de l’ordre du jour, le diplomate ivoirien a déclaré que « la situation en Cote d’Ivoire demeure stable et des progrès notables ont été réalisés au cours du dernier trimestre de l’année 2009 ». Alcide Djéjdjé a précisé que son pays « est pressé d’aller à des élections transparentes, justes et crédibles » tout en soulignant qu’ « il ne faut pas négliger que les conditions de ces élections sont liées à la confection d’une liste électorale au dessus de tout soupçon et à l’organisation du vote dans un environnement sécurisé ». Or, à ce niveau, révèlera le représentant ivoirien, « le Président de la Commission électorale indépendante a mené des opérations irrégulières qui ont jeté la suspicion sur cette structure ». Un incident qui, d’après lui, a emmené le Premier ministre Guillaume Soro à créer « un comité de suivi » chargé de renforcer les capacités de la CEI et de restaurer la confiance des Ivoiriens en cette structure. Pour l’ambassadeur Djédjé, « cette situation entraînera évidemment une perturbation du chronogramme adopté a Ouagadougou le 3 décembre dernier ».
Abordant le volet de la sécurisation de ces élections, le diplomate ivoirien a demandé l’appui du Conseil de sécurité pour le déploiement effectif d’un contingent de militaires Burkinabé qu’avaient sollicité le Président Gbagbo et son homologue burkinabé pour palier à la fois au déficit en nombre des casques bleus et celui des brigades mixtes du Centre de commandement intégré. Enfin, Alcide Djédjé a insisté que « les Ivoiriens sont certes pressés d’aller aux élections mais pas à n’importe quelle élection et surtout pas à des élections qui les ramèneraient à la case départ, c'est-à-dire dans un nouveau conflit».
Apres les consultations à huis clos qui ont suivi ce Conseil pour préparer un projet de résolution à adopter la semaine prochaine, M. CHOI, Représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, a reconnu devant la presse « l’existence d’une liste électorale parallèle d’un demi million de personnes qui constitue aujourd’hui un handicap au respect scrupuleux du chronogramme déjà établi ». Le diplomate coréen « espère que les parties ivoiriennes et le facilitateur arriveront à résoudre cette situation pour que la période prévue des élections se situe au printemps 2010 ». Interpellé sur les enquêtes en cours à propos de ce forfait reconnu d’ailleurs par la CEI, M. Choï a insisté sur « la neutralité » de l’organisation mondiale dans cette histoire entre acteurs ivoiriens. « Il n’appartient pas à l’ONU de la régler », a-t-il dit.
Mathieu BOUABRE
(Service de communication Mission Côte d’Ivoire/ONU)