Le site de la télévision nationale à Cocody est au cœur d'une zone rouge délimitée par les forces de l'ordre. Les jeunes houphouétistes sont tenus de la respecter et de se garder de la franchir demain.
Les leaders des jeunes houphouetistes, Konan Kouadio Bertin (KKB), Karamoko Yayoro, Kouadio Yao Séraphin et Diomandé Mamadou Noël ont échangé avec le directeur général de la police samedi. L'audience a eu pour cadre la préfecture de Police d'Abidjan-Plateau. Etaient présents des officiers généraux de la gendarmerie nationale, de Licorne et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). L'audience fait suite à la demande d'autorisation de marche adressée, la semaine dernière, au ministre de l'Intérieur par lesdits jeunes. Cette réunion atteste que le ministre Désiré Tagro a accédé à la requête de la marche. Un itinéraire est tracé, les marcheurs partent de la maison du parti, siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), non loin du lycée Sainte Marie à Cocody. Et ils longeront la rue qui relie la base du parti doyen à l'église Saint Jean. Arrivés au pied de la statue de St Jean, face à l'église du même nom, ils mettront le cap sur la Radio télévision ivoirienne (Rti). Les marcheurs vont alors côtoyer la gare des taxis communaux (appelé wôrô-wôrô, dans le langage abidjanais) et la cité rouge universitaire. Mais l'accord est qu'ils s'arrêtent à la jonction des rues qui mènent respectivement à l'école française Jean Mermoz et à l'annexe de la société Côte d'Ivoire Télécom. Il y a un feu tricolore à la croisée de ces axes qui marque la limite à ne pas franchir. Cette ligne rouge donne sur le périmètre abritant la cité Sogefiha, le quartier Danga, la Rti et l'Institut des sciences et techniques de la Communication (Istc). Les policiers sont prudents, ils prétextent qu'il y a une station services qui vend du carburant juste en face à la Rti à protéger. Aussi, veulent-ils prévenir tout risque de débordement. Les jeunes ont négocié la mesure, en vain. Ils vont donc marcher à côté de la Rti et non en face à cette ''maison bleue''. De même, le meeting prévu devant la télévision nationale sera fait au carrefour indiqué plus haut. C'est à partir de là que les quatre leaders seront « escortés » par des policiers afin qu'ils aillent remettre une motion de protestation au directeur général de la Rti, Brou Amessan. Cette motion réclame l'accès équitable à tous les partis politiques des antennes de la Rti. Les jeunes de l'opposition ont demandé et obtenu de leurs interlocuteurs qu'ils fassent en sorte que Brou Amessan soit présent, pour réceptionner lui-même la motion. Pour le reste, ils ont aussi eu l'assurance que leur manifestation sera encadrée.
Mais à la conférence de presse qu'ils ont animée dans l'après-midi d'hier, au siège du Pdci, les leaders des jeunes houphouétistes n'ont pas fait cas de la restriction faite par la police à leur projet. Alors question : ont-ils informé leurs militants sur la limite à ne pas franchir ? Si ce n'était pas le cas, il faut craindre que ces derniers forcent la ligne. Au motif que la marche devait aboutir à sit-in devant la Rti.
« Notre marche est autorisée. Je voudrais donc que vous soyez fiers de vous-mêmes. C'est déjà une grande victoire», s'est félicité hier Karamoko Yayoro, président du directoire du Rjdp, face à la presse. «Vous ne pouvez pas vous rendre compte de la belle victoire que vous venez d'enregistrer sur le chemin de la démocratie», a renchéri Kouadio Konan Bertin dit KKB, premier responsable de la jeunesse du Pdci. Pour lui, la marche est une opportunité offerte à l'opposition de prouver la majorité sociologique et politique qu'elle a toujours revendiquée. « Le mardi, nous avons la première occasion de démontrer que les jeunes patriotes sont rentrés en caserne définitivement », a-t-il aussi martelé. « C'est un défi pour nous », a relevé Kouadio Yao Séraphin, le président des jeunes de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (Udpci). « Le 26, la marche sera une marche victorieuse vers le Palais présidentiel », a ajouté Diomandé Mamadou Noël au nom de la jeunesse du Mouvement des forces d'avenir (Jmfa).
Bidi Ignace et Bamba K. Inza (stagiaire)
Les leaders des jeunes houphouetistes, Konan Kouadio Bertin (KKB), Karamoko Yayoro, Kouadio Yao Séraphin et Diomandé Mamadou Noël ont échangé avec le directeur général de la police samedi. L'audience a eu pour cadre la préfecture de Police d'Abidjan-Plateau. Etaient présents des officiers généraux de la gendarmerie nationale, de Licorne et de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). L'audience fait suite à la demande d'autorisation de marche adressée, la semaine dernière, au ministre de l'Intérieur par lesdits jeunes. Cette réunion atteste que le ministre Désiré Tagro a accédé à la requête de la marche. Un itinéraire est tracé, les marcheurs partent de la maison du parti, siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), non loin du lycée Sainte Marie à Cocody. Et ils longeront la rue qui relie la base du parti doyen à l'église Saint Jean. Arrivés au pied de la statue de St Jean, face à l'église du même nom, ils mettront le cap sur la Radio télévision ivoirienne (Rti). Les marcheurs vont alors côtoyer la gare des taxis communaux (appelé wôrô-wôrô, dans le langage abidjanais) et la cité rouge universitaire. Mais l'accord est qu'ils s'arrêtent à la jonction des rues qui mènent respectivement à l'école française Jean Mermoz et à l'annexe de la société Côte d'Ivoire Télécom. Il y a un feu tricolore à la croisée de ces axes qui marque la limite à ne pas franchir. Cette ligne rouge donne sur le périmètre abritant la cité Sogefiha, le quartier Danga, la Rti et l'Institut des sciences et techniques de la Communication (Istc). Les policiers sont prudents, ils prétextent qu'il y a une station services qui vend du carburant juste en face à la Rti à protéger. Aussi, veulent-ils prévenir tout risque de débordement. Les jeunes ont négocié la mesure, en vain. Ils vont donc marcher à côté de la Rti et non en face à cette ''maison bleue''. De même, le meeting prévu devant la télévision nationale sera fait au carrefour indiqué plus haut. C'est à partir de là que les quatre leaders seront « escortés » par des policiers afin qu'ils aillent remettre une motion de protestation au directeur général de la Rti, Brou Amessan. Cette motion réclame l'accès équitable à tous les partis politiques des antennes de la Rti. Les jeunes de l'opposition ont demandé et obtenu de leurs interlocuteurs qu'ils fassent en sorte que Brou Amessan soit présent, pour réceptionner lui-même la motion. Pour le reste, ils ont aussi eu l'assurance que leur manifestation sera encadrée.
Mais à la conférence de presse qu'ils ont animée dans l'après-midi d'hier, au siège du Pdci, les leaders des jeunes houphouétistes n'ont pas fait cas de la restriction faite par la police à leur projet. Alors question : ont-ils informé leurs militants sur la limite à ne pas franchir ? Si ce n'était pas le cas, il faut craindre que ces derniers forcent la ligne. Au motif que la marche devait aboutir à sit-in devant la Rti.
« Notre marche est autorisée. Je voudrais donc que vous soyez fiers de vous-mêmes. C'est déjà une grande victoire», s'est félicité hier Karamoko Yayoro, président du directoire du Rjdp, face à la presse. «Vous ne pouvez pas vous rendre compte de la belle victoire que vous venez d'enregistrer sur le chemin de la démocratie», a renchéri Kouadio Konan Bertin dit KKB, premier responsable de la jeunesse du Pdci. Pour lui, la marche est une opportunité offerte à l'opposition de prouver la majorité sociologique et politique qu'elle a toujours revendiquée. « Le mardi, nous avons la première occasion de démontrer que les jeunes patriotes sont rentrés en caserne définitivement », a-t-il aussi martelé. « C'est un défi pour nous », a relevé Kouadio Yao Séraphin, le président des jeunes de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (Udpci). « Le 26, la marche sera une marche victorieuse vers le Palais présidentiel », a ajouté Diomandé Mamadou Noël au nom de la jeunesse du Mouvement des forces d'avenir (Jmfa).
Bidi Ignace et Bamba K. Inza (stagiaire)