x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 25 janvier 2010 | Nord-Sud

Affaire fraude sur la liste électorale : Wodié réclame la démission de Mambé

Estimant que l'affaire des 429.000 pétitionnaires croisés parallèlement par la Commission électorale indépendante (Cei) relève à la fois d'une faute de service et d'une faute administrative, le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) a exigé de Robert Beugré Mambé qu'il rende son tablier.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le président du Pit n'est pas passé par quatre chemins pour dire ses vérités au patron de la Cei, Beugré Mambé. Dans ses critiques formulées à la faveur de la présentation des vœux de nouvel an organisée par sa formation politique, Francis Wodié n'a pas épargné les autres acteurs de la scène politique ivoirienne. S'appuyant sur l'argument du dysfonctionnement avancé par Robert Beugré pour justifier l'affaire des 429.000 croisements parallèles, Francis Wodié a soutenu que c'est au premier responsable de la Cei qu'incombe la faute. Aussi a-t-il prié M. Mambé de tirer les conséquences de ce dysfonctionnement. « Aujourd'hui, la Cei qui est au centre du processus électoral est au centre d'un scandale. Selon les informations dont nous disposons, il apparaît que soit le président de la Cei a couvert, soit il a encouragé une telle opération. Les faits ont discrédité la Cei et dans ces conditions, la responsabilité consiste pour le président de l'institution de démissionner car nous sommes bien dans un cas de faute de service et de faute administrative qui pèse sur le chef. Cette démission doit intervenir en tout honneur », a jugé Francis Wodié non sans balayer du revers de la main les professions de foi de Robert Beugré Mambé dès l'éclatement de cette affaire. « Au lieu de s'empresser de s'expliquer, le président Mambé a d'abord commencé par s'en remettre à Dieu. Est-ce que c'est Dieu qui dirige la Cei ? C'est une affaire entre les hommes. Réglons-là entre les hommes », a-t-il ajouté. S'agissant de la thèse du « croisement interne » également avancée par le président de la Cei, l'ancien doyen de la faculté de Droit de l'université de Cocody l'a jugé irrecevable. « Est-ce que la Commission électorale indépendante est installée pour son propre compte ? La Cei est au service de la Côte d'Ivoire et des élections régulières, sans tricherie, avec la transparence qu'il faut et avec l'égalité de chance entre les candidats ». Le président du Pit n'a pas manqué de fustiger la guerre que se livrent l'opposition et le clan présidentiel dans cette affaire. « Dès qu'il y a eu cette affaire, les deux blocs se sont lancés, tête baissée, dans leur logique d'affrontement. Ce sont toujours les mêmes qui troublent l'eau, espérant pêcher quelque chose. Que nul ne s'avise à tirer profit de cette situation. Le jeu de l'hypocrisie doit cesser », a-t-il dénoncé. Tout en appelant, pour régler la présente crise, à la mise à l'écart du cadre permanent de concertation (Cpc) le Pr Wodié a salué l'initiative prise par Guillaume Soro pour sauver le processus électoral, notamment à travers la création des comités de suivi. « La mort dans l'âme, on peut accepter ces palliatifs. Concernant le Cpc, nous disons qu'il est disqualifié parce que les Ivoiriens n'ont pas à se transporter à chaque fois à Ouagadougou pour régler leurs problèmes. La solution que nous, Pit, proposons consisterait à revoir la composition de la Cei. Et il faudrait tout faire pour tenir le délai prescrit pour la tenue des élections », a confié le candidat Wodié qui a exhorté ses troupes à résister aux débauchages. « Aucun membre du Pit ne doit être achetable », a-t-il souhaité.

Marc Dossa
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ