La pression s'accentue sur les épaules du président de la Cei, Robert Beugré Mambé. Samedi dernier de nouvelles voix se sont encore élevées pour réclamer sa démission. C'était notamment le cas à l'Aird où à la faveur d'une cérémonie de présentation de vœux pour la nouvelle année, Kahé Eric lui a demandé de « rendre le tablier ». Car, a-t-il expliqué, « Notre frère Mambé et son acolyte devraient, au nom de l'honneur et pour la Cei qui leur a tant donné, rendre le tablier. Pris en flagrant délit de fraude, le président Beugré Mambé de la Cei et son vice-président préfèrent s'abriter maintenant derrière la Cei qui, en tant qu'institution n'est nullement incriminée dès lors que la commission centrale a rejeté depuis le 14 décembre 2009, la prise en compte des résultats de ses recherches internes ». Etayant son appel à la démission, M. Kahé a ajouté que « sauf erreur de notre part, depuis le début du processus, l'on nous a assurés que la crédibilité du système reposait sur le fait que les valises de Sagem-sécurité n'ont pas de fonction intelligente. Aujourd'hui, elles peuvent recevoir des applicatifs avec des fichiers à traiter. Si tel est le cas, nous avons de tout temps fonctionné sur du faux et la découverte de deux faussaires au plus haut niveau de la chaîne ne devrait guère nous surprendre. Les Ivoiriens peuvent s'estimer heureux pour ce début de manifestation de la vérité. Il reste maintenant à leur révéler l'identité des auteurs du dysfonctionnement ». Et sur la foi de l'aveu du président qui a parlé de dysfonctionnement, le leader de l'Aird a indiqué que : « Monsieur Mambé a reçu de la nation, un panier plein de confiance. Il l'a progressivement vidé de son contenu, là où nous aurions dû lui donner un panier, à charge à lui de le remplir de fruits de la confiance. En voulant se maintenir à son poste, il nous demande de mettre le feu à la plantation », a-t-il chargé.
Marc Dossa
Marc Dossa