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Politique Publié le lundi 25 janvier 2010 | Nuit & Jour

Interview - Karamoko Yayoro (Président du RJR) à propos de la marche du RJDP : Nous n’accepterons plus la distraction

Président du rassemblement des jeunes républicains (RJR), Karamoko Yayoro est l’actuel responsable du rassemblement des jeunes Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RJDP). A quelques heures de la gigantesque marche pacifique qu’organise cette structure dans le but de ‘’libérer’’ la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), Karamoko Yayoro s’est ouvert à ‘’Nuit et Jour’’. Il parle de cette manifestation, de son autorisation par les autorités et des futures actions des jeunes Houphouëtiste.

Monsieur le président, pouvez-vous nous dire ce que signifie cette marche de ‘’libération’’ de la RTI ?

Je voudrais d’abord remercier la direction de votre Organe « Nuit et Jour » de me donner l’opportunité de m’exprimer sur la manifestation que nous projetons demain. Effectivement, ce mardi 26 janvier 2010, en partant du siège du PDCI-RDA, nous allons emprunter le boulevard de France pour passer devant l’Eglise Saint-Jean avant de déboucher sur le boulevard Latrille et arriver à la RTI. Il s’agira pour nous, de manifester notre désapprobation par rapport à l’utilisation abusive de la RTI qui est devenue une officine de propagande pour le FPI et son maître à penser. En réalité, pour nous, ‘’libérer’’ la RTI veut dire engager des mouvements afin d’aboutir à l’accès équitable des médias d’Etat. Ce ne sera donc pas une marche violente, mais une manifestation pacifique pour la démocratisation réelle de notre pays car, nous estimons que trop c’est trop et que la caporalisation de la RTI doit maintenant prendre fin.

Comment entendez-vous donc ‘’libérer’’ la RTI ?

Il s’agit de libérer les énergies négatives qui empêchent l’expression démocratique au sein de cette structure. Nous voulons dire qu’à partir de notre manifestation de demain et vu la grande mobilisation qui se fera, toutes les forces politiques, sociales et tous les courants de pensée en Côte d’Ivoire auront un libre accès à cette télévision. Nous n’irons donc pas installer de nouveaux dirigeants afin que ceux-ci fassent la propagande des Houphouëtistes que nous sommes, mais ferons en sorte que désormais, un cahier de charge de la RTI soit mis sur pied de sorte qu’il y ait un accès équitable de toutes les forces vives du pays.

Pourtant, le CNCA a soutenu récemment que l’opposition ivoirienne bénéficie du même temps d’antenne que le parti présidentiel.

Il ne s’agit pas d’une affaire d’opposition et du FPI. Il s’agit des forces politiques qui composent l’opposition. Prenons-les une à une et voyons qui bénéfice d’une plus large couverture d’antenne. Si le CNCA présente la situation comme celle relative à l’opposition et au FPI, c’est que le CNCA lui-même doit être interpellé. Il doit se ressaisir et se départir de sa position partisane. Dans tous les cas, nous estimons que nous ne pouvons plus accepter la distraction et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons décidé de projeter cette marche de demain afin d’interpeller ceux qui refusent de jouer convenablement leur rôle.

Pensez-vous que pour interpeller ceux-là, il faille avoir recours à une manifestation de rue ?

Mais diantre. Pourquoi a-t-on peur des marches dans ce pays ? La marche n’est-elle pas une expression démocratique ? Nous avons fait une demande en informant toutes les autorités compétentes. Hier encore, nous étions avec toute la police sous la direction du directeur général M. Brindou M’Bia qui nous a annoncé que notre manifestation est désormais autorisée et qu’elle sera sécurisée demain par les FDS. A notre tour, nous leur avons indiqué que notre manifestation est pacifique et qu’aucune de nos militants ne viendra avec un bâtonnet. Egalement, nous leur avons demandé d’être vigilants car des informations en notre possession font état de ce que certaines personnes veulent infiltrer notre manifestation. En tous cas, celui que nous allons surprendre dans ce cas précis ne sera pas ménagé.

Combien de jeunes attendez-vous à cette manifestation ?

Pour nous, ce n’est plus une manifestation de la jeunesse mais, une action de tous ceux qui sont épris de paix, de cohésion nationale, d’unité et surtout de démocratie, qui ont soif de voir la Côte d’Ivoire devenir véritablement un pays démocratique. Ce n’est donc pas seulement une affaire de jeunes. Aujourd’hui, je ne peux pas dire combien nous serons parce que nos bases bougent, l’on nous appelle de partout et vous savez bien que les ivoiriens, quand il s’agit de défi ; n’hésitent pas à sortir massivement.

Mais, le leader de l’alliance patriotique vous a traités récemment de simples plaisantins qui cherchent à se faire voir…

Peut-être que lui aussi cherche à se faire voir en déclarant que nous sommes des plaisantins. Si non, en Côte d’Ivoire nous avons tous un parcours, une histoire. Et moi, je ne cherche pas à me faire voir, à quelles fins d’ailleurs ? Moi, je suis le responsable des jeunes du RDR et aujourd’hui, je dirige la jeunesse Houphouëtiste. J’ai un parti politique et je ne suis pas une plante parasite comme certains car j’ai une mission que m’a confiée mon parti politique. Je ne suis donc pas comme ceux qui sont obligés de vivre sur le dos des autres, et je ne sais pas si lui et moi, avons les mêmes missions.

Après la RTI, envisagez-vous de projeter d’autres manifestations de rue ?

La démocratie est une quête quotidienne, permanente. Après la RTI, il y a d’autres combats qui vont suivre. Vous savez bien que nous sommes dans l’attente de la publication de la liste électorale définitive et de la fixation d’une date des élections. Pour nous donc, c’est le début de la démocratisation de la Côte d’Ivoire. Nous sommes donc déterminés à mener tous ces combats surtout que nous restons convaincus de ce que le camp Présidentiel ne veut pas aller aux élections. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont entrepris de discréditer et d’affaiblir la CEI pour la caporaliser. Aujourd’hui, le parti présidentiel exige la reprise de l’enrôlement alors que nous sommes désormais à la phase du contentieux. Nous demandons donc à tous les jeunes, à tous les démocrates et à tous ceux qui sont épris de paix à se joindre à nous demain, afin de démontrer à la face du monde que les ivoiriens sont fatigués de tout ce qui se passe actuellement dans le pays.

Réalisée par Michel Ziki
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