Le président et candidat du Pdci-Rda à l'élection présidentielle prochaine en Côte d'Ivoire, SEM Henri Konan Bédié, était l'invité de la rédaction de la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci-Fm), hier. Dans l'entretien qui suit, il se prononce sur la marche qu'organisent ce matin les jeunes de l'opposition pour réclamer un juste traitement des informations par la Télévision ivoirienne.
Président Henri Konan Bédié bonjour,
Bonjour
Il n'y a pas encore d'enquête officielle dans l'affaire Mambé, pourtant le camp présidentiel ne le soutient pas et l'opposition le soutient. Pourquoi ?
En réalité, il n'y a pas d'affaire. Il s'agit tout simplement d'une manifestation de mauvaise volonté de la part du camp présidentiel qui ne veut pas aller aux élections.
Récemment, la Cei a eu une réunion qui a été ponctuée par un communiqué dans lequel la Cei reconnaît qu'il y a eu un dysfonctionnement interne dans cette affaire. Comment appréciez-vous ce communiqué de la Cei ?
Ce communiqué ne dit pas que Beugré Mambé a commis des fautes, qu'il faille demander des enquêtes ou ordonner des poursuites. Au contraire, en ce qui nous concerne au Rhdp, nous avons pris connaissance des faits. Et nous avons eu à nous féliciter du travail accompli par la Cei dans des conditions difficiles. Je pense que tous les membres de cette commission ont bien mérité de la nation.
S'il devrait avoir enquête, selon vous, est-ce la justice ivoirienne, le facilitateur, l'Onuci qui est compétente ?
Ni la justice ivoirienne, ni le ministère de l'Intérieur ne sont qualifiés pour mener une telle enquête.
L'autre fait de l'actualité, c'est la marche ponctuée d'un meeting et de la remise d'une motion à la direction de la Rti. Il y a eu beaucoup de tractations autour de cette marche. Votre avis ?
De notre côté, il n'y a jamais eu de tractations. Il appartenait au pouvoir d'appliquer la loi. Puisque la marche est une manifestation qui s'intègre dans le droit des citoyens. Il appartenait au pouvoir de faire en sorte que l'encadrement des marcheurs soit assuré. C'est conforme à la loi. Je crois que c'est ce qu'ils ont compris enfin et ils se préparent à le faire. Nous en sommes heureux, nous nous en félicitons si la nouvelle qui nous a été donnée se confirme que cette marche a été soi-disant autorisée entre guillemets. Ils n'avaient pas d'autorisation à demander.
Concernant la Rti, vos adversaires vous rétorquent que lorsque vous étiez au pouvoir, c'était la misère. Et aujourd'hui parce que vous n'êtes pas au pouvoir, vous décriez cette situation.
Non. Lorsque j'étais au pouvoir et que la principale opposition faisait des meetings, nous lui envoyions la télévision qui passait les extraits importants des déclarations de la bouche directement des manifestants. C'est ce qui a toujours été fait.
A Ouaga, le dernier Cpc a fixé une période fin février, début mars pour l'élection présidentielle. Dans quel état avez-vous convenu de cette période. Est-ce une période ferme ou est-ce qu'on pouvait faire une rallonge si des obstacles survenaient ?
La période que nous avons fixée résultait de l'exposé clair, scientifique de M. Mambé et du chronogramme qu'il était possible d'adopter à la suite de la chronologie des évènements. C'était la seule période idoine pour fixer la période des élections.
Et si M. Mambé venait à dire qu'il y a encore des problèmes et donc qu'il faut une rallonge, que répondrait l'opposition ?
Nous répondrons non.
Pourquoi non ?
Tout simplement parce qu'il faut se fier à sa parole donnée. Nous avons tous approuvé la période de fin février début mars.
Le Rhdp a récemment annoncé la création prochaine d'un seul parti Houphouétiste. Pourquoi?
Cela résulte de l'évolution du Rhdp. Je crois que si cela se fait, c'est un aboutissement heureux.
Est-ce avant ou après les élections la création de ce parti unique ?
Je ne pense que cela puisse être fait avant les élections. Mais qu'importe avant les élections ou après, c'est toujours la volonté des membres qui constituent le Rhdp d'évoluer vers un seul parti.
Propos recueillis sur Onuci-Fm par Paul Koffi
Président Henri Konan Bédié bonjour,
Bonjour
Il n'y a pas encore d'enquête officielle dans l'affaire Mambé, pourtant le camp présidentiel ne le soutient pas et l'opposition le soutient. Pourquoi ?
En réalité, il n'y a pas d'affaire. Il s'agit tout simplement d'une manifestation de mauvaise volonté de la part du camp présidentiel qui ne veut pas aller aux élections.
Récemment, la Cei a eu une réunion qui a été ponctuée par un communiqué dans lequel la Cei reconnaît qu'il y a eu un dysfonctionnement interne dans cette affaire. Comment appréciez-vous ce communiqué de la Cei ?
Ce communiqué ne dit pas que Beugré Mambé a commis des fautes, qu'il faille demander des enquêtes ou ordonner des poursuites. Au contraire, en ce qui nous concerne au Rhdp, nous avons pris connaissance des faits. Et nous avons eu à nous féliciter du travail accompli par la Cei dans des conditions difficiles. Je pense que tous les membres de cette commission ont bien mérité de la nation.
S'il devrait avoir enquête, selon vous, est-ce la justice ivoirienne, le facilitateur, l'Onuci qui est compétente ?
Ni la justice ivoirienne, ni le ministère de l'Intérieur ne sont qualifiés pour mener une telle enquête.
L'autre fait de l'actualité, c'est la marche ponctuée d'un meeting et de la remise d'une motion à la direction de la Rti. Il y a eu beaucoup de tractations autour de cette marche. Votre avis ?
De notre côté, il n'y a jamais eu de tractations. Il appartenait au pouvoir d'appliquer la loi. Puisque la marche est une manifestation qui s'intègre dans le droit des citoyens. Il appartenait au pouvoir de faire en sorte que l'encadrement des marcheurs soit assuré. C'est conforme à la loi. Je crois que c'est ce qu'ils ont compris enfin et ils se préparent à le faire. Nous en sommes heureux, nous nous en félicitons si la nouvelle qui nous a été donnée se confirme que cette marche a été soi-disant autorisée entre guillemets. Ils n'avaient pas d'autorisation à demander.
Concernant la Rti, vos adversaires vous rétorquent que lorsque vous étiez au pouvoir, c'était la misère. Et aujourd'hui parce que vous n'êtes pas au pouvoir, vous décriez cette situation.
Non. Lorsque j'étais au pouvoir et que la principale opposition faisait des meetings, nous lui envoyions la télévision qui passait les extraits importants des déclarations de la bouche directement des manifestants. C'est ce qui a toujours été fait.
A Ouaga, le dernier Cpc a fixé une période fin février, début mars pour l'élection présidentielle. Dans quel état avez-vous convenu de cette période. Est-ce une période ferme ou est-ce qu'on pouvait faire une rallonge si des obstacles survenaient ?
La période que nous avons fixée résultait de l'exposé clair, scientifique de M. Mambé et du chronogramme qu'il était possible d'adopter à la suite de la chronologie des évènements. C'était la seule période idoine pour fixer la période des élections.
Et si M. Mambé venait à dire qu'il y a encore des problèmes et donc qu'il faut une rallonge, que répondrait l'opposition ?
Nous répondrons non.
Pourquoi non ?
Tout simplement parce qu'il faut se fier à sa parole donnée. Nous avons tous approuvé la période de fin février début mars.
Le Rhdp a récemment annoncé la création prochaine d'un seul parti Houphouétiste. Pourquoi?
Cela résulte de l'évolution du Rhdp. Je crois que si cela se fait, c'est un aboutissement heureux.
Est-ce avant ou après les élections la création de ce parti unique ?
Je ne pense que cela puisse être fait avant les élections. Mais qu'importe avant les élections ou après, c'est toujours la volonté des membres qui constituent le Rhdp d'évoluer vers un seul parti.
Propos recueillis sur Onuci-Fm par Paul Koffi
