Le discours programme du candidat Alassane Ouattara ne sera pas diffusé, comme le veut Ally Coulibaly, son porte-parole. Ainsi en a décidé Brou Amessan, le directeur général de la RTI. Dans un courrier en date du 21 janvier 2010, intitulé "votre demande de diffusion du discours programme du candidat Alassane D. Ouattara", Brou Amessan a opposé une fin de non recevoir au courrier à lui adressé le 12 janvier 2010 par Ally Coulibaly, le porte-parole du candidat Alassane Ouattara. "Nous vous avisons de l'impossibilité de répondre favorablement à votre demande ", a écrit le directeur général de la RTI. "En effet, a-t-il expliqué, à l'occasion d'une séance de travail entre le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) et le Comité de direction de la RTI le vendredi 15 janvier 2010 à 10 heures à la direction générale de la RTI, l'autorité de régulation du secteur audiovisuel, n'a pas manqué d'attirer l'attention de la RTI sur ce manquement qu'a été la diffusion du discours-programme du candidat Laurent Gbagbo. Le CNCA a, par ailleurs, saisi cette occasion pour exiger l'arrêt de telles diffusions de contenus sur toutes les chaînes de télévisions pendant cette période de pré-campagne électorale". Tout en faisant savoir qu'il retourne "les deux cassettes DV transmises", Brou Amessan a toutefois précisé que ses services sont "disposés à satisfaire (cette) demande, mais conformément aux règles posées par le CNCA pour ce qui concerne la période de campagne électorale". Ally Coulibaly avait adressé un courrier à Brou Amessan pour lui demander de rectifier le tort fait à son candidat, suite à la diffusion en intégralité de la cérémonie de présentation du livre-programme du chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Pour ce faire, Ally Coulibaly a joint deux cassettes audiovisuelles qui retracent la convention début octobre 2008, du RDR, à Yamoussoukro, au cours de laquelle le candidat Alassane Ouattara avait prononcé son discours-programme. "Je n'ai pas encore reçu la réponse de M. Brou", a déclaré hier au téléphone Ally Coulibaly. Il a toutefois reconnu que le courrier avait été réceptionné par l'un de ses collaborateurs. Pour l'heure, le RDR n'a pas encore réagi à ce courrier.
P. B.
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