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Politique Publié le mardi 26 janvier 2010 | Le Mandat

Démission exigée de Mambé : L’incohérence du camp présidentiel

La rocambolesque « affaire Mambé » n’a certainement pas encore livré tous ses secrets. Alors que le président de la commission électorale indépendance, Robert Mambé Beugré est pris à partie par les partisans du camp présidentiel pour fraude dont il serait le principal acteur, il vient d’être innocenté par Blé Goudé. C’était le samedi 22 janvier dernier, au palais de la culture. A cette occasion, le leader de la galaxie patriotique Charles Blé Goudé a reconnu que ce n’est pas Robert Mambé qui a commis la fraude sur 429 000 personnes. Mais, a noté Blé Goudé, cette faute est le fait du service informatique de la Cei. Et de poursuivre. « Ce n’est pas lui qui a fraudé, mais c’est sous sa responsabilité que cela s’est passé. Alors, il doit rendre sa démission », clamait le porte-voix du palais présidentiel. Or, ce même Blé Goudé, était bel et bien présent en Côte d’Ivoire lorsque des déchets d’une toxicité meurtrière avaient été déversés dans le district d’Abidjan. Pour ce scandale, la responsabilité de Gossio Marcel en tant que premier responsable du Port Autonome d’Abidjan avait été mise en cause. Pendant cette période, celui qui a choisi de défendre les institutions de la république au détriment du peuple, était devenu aphone pour ne pas avoir à demander à ses personnalités de démissionner. Et pourtant, ce scandale commis sous leur responsabilité, avait coûté la vie à certains Ivoiriens pendant que d’autres en portent encore les séquelles. Tout cela n’a pas été jugé nécessaire et suffisant par Blé et son camp présidentiel pour exiger à Gossio et Amondji Gouverneur du district d’Abidjan leur démission. Les postes de ces gens avaient certainement plus d’importance que la vie des Ivoiriens qui sont morts ou qui se meurent. C’est aussi une occasion de rappeler à Blé et à ses amis que dans un tel cas, la démission n’est qu’une simple question de conviction personnelle, et non un cas de contrainte.

Si tel avait été le cas, les deux personnalités citées plus haut, ne seraient pas encore à leur porte. D’ailleurs à la présidence de la république, des scandales de tous ordres ont été commis tels que la pédophilie, les détournements de deniers publics et autres affaires d’emplois fictifs, sans que cela entraîne la démission de Gbagbo. Alors pourquoi Blé veut-il qu’il en soit autrement quand il s’agit de Mambé ? C’est pourtant le même cas de responsabilité. Que le camp présidentiel comprenne que la Côte d’Ivoire ne marchera pas au gré des caprices d’un groupuscule de personnes en mal de célébrité.
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