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Société Publié le mercredi 27 janvier 2010 | L’expression

Yarani

Les relations entre les parents d’élèves et l’administration de Yarani (un établissement …) sont désormais rompues. Ceux-ci décrient la gestion de l’établissement.

La gestion de l’établissement décriée

La confiance entre les parents d’élèves et l’administration de Yarani est rompue. Cette situation est due à la « mauvaise gestion » au sein de ce centre de formation professionnelle féminin, au Plateau Dokui. Un centre qui donne des formations en hôtellerie, en pâtisserie et des aides-soignantes. A en croire une parente d’élève de cet établissement, les cotisations injustifiées sont récurrentes dans cet établissement. Elle décrie en outre la hausse des frais de scolarité qui, selon elle, sont passés de 45.000 Fcfa, à 100.000 Fcfa. Pour les parents, c’est une « escroquerie » parce que ces majorations ne sont pas toujours justifiées par l’administration.

Lorsque des parents ont demandé les raisons d’une telle mesure, l’administration a évoqué la mise en place d’une caution. Toute chose qui a suscité de nombreuses réactions. Selon nos sources, ces cautions ne sont pas remboursées lorsque les élèves finissent leur formation. Par moments, l’administration justifie cette majoration par l’existence de la cantine. Or, selon une autre parente d’élève, qui a requis l’anonymat, toutes les raisons avancées ne les satisfont pas parce que l’établissement est subventionné par la Communauté Saint’ Egidio. Ce qui devrait réduire considérablement les frais de scolarité et autres cotisations. Pour recueillir la version de l’administration, nous avons rencontré la directrice de l’établissement, Mme Kabas, à son bureau pour un entretien. Mais elle a refusé de répondre à nos questions. « Vous constatez qu’il n’y a pas de remous dans l’établissement. Nous avons nos règlements intérieurs et agissons en fonction d’eux », a-t-elle fulminé. Et sa secrétaire d’ajouter : « Donc vous n’avez pas de papier à écrire puisqu’il n’y a rien ici ». Selon des témoignages recueillis sur le terrain, le fonctionnement de Yarani a toujours été décrié par les parents, les élèves et l’administration de l’école. De nombreux témoins soutiennent que plusieurs fois, des filles ont été mises à la porte pour non paiement de certaines cotisations ou autres dépenses imprévues. « Au départ, cette école avait un effectif consistant. Les filles venaient des différentes communes d’Abidjan pour se former à Yarani. Mais du fait du traitement de ces élèves, l’effectif est aujourd’hui réduit et l’école est en train de prendre un coup en perdant son effectif », informe l’un d’eux. Les opinions des filles de cette école que nous avons rencontrées convergent toutes. La majorité des filles rencontrées ont exprimé leur insatisfaction vis-à-vis de leur traitement par l’administration. D.K, élève en pâtisserie, décrie la fin de la formation. Elle révèle sur les fiches de renseignement, il est mentionné que l’école trouve un stage aux élèves à la fin de leur formation. Mais ces stages ne sont jamais arrivés. « A la rentrée des classes, plusieurs avantages sont inscrits sur les fiches.

Mais lorsque les cours débutent, aucun de ces avantages n’est mis à la disposition des élèves.

Ce sont plutôt des calculs incompris qui nous sont toujours présentés », explique-t-elle. Au nombre des différentes « innovations surprises », D.K. note la cotisation d’une somme de 2500 Fcfa qu’on leur a imposée comme frais de composition. Elle révèle que la qualité de la formation demeure moins préoccupante pour l’administration.

Légende : Yarani, un établissement qui ne semble plus répondre aux aspirations des parents d’élèves.

S. Beugré
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