La publication par votre quotidien d’un message de l’Etat-major des FANCI n’a pas été du tout appréciée par le Général Mangou Philippe. Ainsi, hier, en fin de matinée dans les locaux de l’Etat-major, le patron de l’Armée nationale a vertement tancé deux responsables du journal. En l’absence du directeur de la publication, ce sont Koré Emmanuel et Bakary Nimaga, respectivement Rédacteur en Chef et Secrétaire général de la rédaction qui ont répondu à la convocation. En présence d’un représentant du Conseil National de la Presse, Philippe Mangou n’a pas fait dans la dentelle. «C’est le dernier avertissement que je vous donne. La prochaine fois, nous ferons une descente chez vous et il n’y aura rien (… ) si c’est la chienlit que vous voulez, vous l’aurez (…) je ne peux pas comprendre que vous mettiez des documents de l’armée dans votre journal (…) dites-moi si vous êtes vraiment des Ivoiriens. On prend des mesures de sécurité pour que vous travailliez dans la quiétude et vous faites autre chose. Nos portes sont ouvertes, si vous avez besoin d’informations, venez vers nos services. Moi, j’ai fait la guerre… C’est la dernière fois que je vous interpelle.». Voici en substance, les propos tenus par le numéro un des FANCI. Sans ouvrir le débat, il a passé un véritable savon aux deux responsables, qui ont dit «avoir pris bonne note». En tout cas, l’atmosphère n’était pas à l’apaisement hier dans les bureaux du Général Mangou. La vingtaine de minutes d’entretien a pris l’allure d’un effroi sans fin.
Pour sûr, on s’étonne de la véhémence du discours du chef de l’armée. Si sa démarche était louable au départ, en ce sens qu’elle favorisait la préservation d’un climat de paix et de sérénité, elle a vite été obscurcie par le violent réquisitoire contre Le Patriote. Un procès sans possibilité de défense. A la vérité, nous ne comprenons pas bien la sortie du Général. Pourquoi a-t-il choisi de faire deux poids deux mesures? Régulièrement dans le paysage médiatique, des journaux proches du régime font état de tentatives de coup d’Etat et placardent des documents des renseignements généraux dans leurs colonnes, sans que cela n’émeuve les hiérarques de la «Grande muette». Pourquoi choisit-on de menacer le Patriote quand licence est donnée aux relais de la refondation ? En tout état de cause, Le Patriote tient à prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur les menaces qui planent sur ses responsables et journalistes.
Edgar Kouassi
Pour sûr, on s’étonne de la véhémence du discours du chef de l’armée. Si sa démarche était louable au départ, en ce sens qu’elle favorisait la préservation d’un climat de paix et de sérénité, elle a vite été obscurcie par le violent réquisitoire contre Le Patriote. Un procès sans possibilité de défense. A la vérité, nous ne comprenons pas bien la sortie du Général. Pourquoi a-t-il choisi de faire deux poids deux mesures? Régulièrement dans le paysage médiatique, des journaux proches du régime font état de tentatives de coup d’Etat et placardent des documents des renseignements généraux dans leurs colonnes, sans que cela n’émeuve les hiérarques de la «Grande muette». Pourquoi choisit-on de menacer le Patriote quand licence est donnée aux relais de la refondation ? En tout état de cause, Le Patriote tient à prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur les menaces qui planent sur ses responsables et journalistes.
Edgar Kouassi
