Ils sont tous rentrés indemnes. Militants comme forces de l’ordre. Pourtant, cette marche d’hier des jeunes du RHDP avait été fichée comme extrêmement risquée. A juste titre. Depuis fin octobre 2000, aucune manifestation de rue de l’opposition ne s’est déroulée sans bain de sang.
Des soldats blessés, souvent même morts. Mais surtout de nombreux militants exécutés fréquemment avant même qu’ils n’atteignent les lieux des manifestations. Hier mardi donc, des Ivoiriens étaient restés chez eux, des magasins avaient fermé. Ils n’ont pas eu raison. Parce que cette manifestation du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix a déjoué tous les pronostics. D’abord, par sa préparation, ensuite par son déroulement et enfin par son dénouement. Tout a été mené avec maestria. Les quelques perturbateurs infiltrés avaient été très vite démasqués et mis hors-jeu. La sécurité interne du RJDP a été irréprochable par sa vigilance, son sang froid et sa discipline. Les militants, certes, extrêmement révoltés par la situation, sont demeurés disciplinés jusqu’au bout. De leur résidence au siège du PDCI-RDA et delà à la RTI, ils n’ont même pas eu à s’en prendre à une mauvaise herbe. Du coup, les près de 2500 soldats parés en tenue de combat pour l’occasion, se sont quasiment tournés les pouces. Il n’y avait pas grand-chose à faire. A l’exception des chants et autres slogans hostiles au régime Gbagbo, on croirait à une foule allant ou revenant d’un culte religieux. C’est un cinglant démenti à tous ceux qui ont toujours taxé ces jeunes de l’opposition de casseurs et de pustchistes. «Les fois passées, ils nous ont blessés et tués à tort», a d’ailleurs fulminé un des manifestants. Sans doute, à ces occasions, les soldats n’étaient pas de vrais soldats. Ou encore, avaient-ils reçu des consignes fermes de l’Exécutif. Cette fois, ils ont démontré, eux aussi, qu’ils méritent de la République. Chapeau bas à eux, mais surtout chapeau bas à ces jeunes manifestants qui ont confirmé devant tous qu’ils méritent d’être des Houphouétistes. En définitive, l’apocalypse n’a pas eu lieu. Car, tout le monde a joué le jeu. Celui de la démocratie, de la liberté d’expression. Avec l’espoir que le régime Gbagbo n’a pas juste dérogé à sa règle. Celle de la répression systématique.
KIGBAFORY Inza
Des soldats blessés, souvent même morts. Mais surtout de nombreux militants exécutés fréquemment avant même qu’ils n’atteignent les lieux des manifestations. Hier mardi donc, des Ivoiriens étaient restés chez eux, des magasins avaient fermé. Ils n’ont pas eu raison. Parce que cette manifestation du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix a déjoué tous les pronostics. D’abord, par sa préparation, ensuite par son déroulement et enfin par son dénouement. Tout a été mené avec maestria. Les quelques perturbateurs infiltrés avaient été très vite démasqués et mis hors-jeu. La sécurité interne du RJDP a été irréprochable par sa vigilance, son sang froid et sa discipline. Les militants, certes, extrêmement révoltés par la situation, sont demeurés disciplinés jusqu’au bout. De leur résidence au siège du PDCI-RDA et delà à la RTI, ils n’ont même pas eu à s’en prendre à une mauvaise herbe. Du coup, les près de 2500 soldats parés en tenue de combat pour l’occasion, se sont quasiment tournés les pouces. Il n’y avait pas grand-chose à faire. A l’exception des chants et autres slogans hostiles au régime Gbagbo, on croirait à une foule allant ou revenant d’un culte religieux. C’est un cinglant démenti à tous ceux qui ont toujours taxé ces jeunes de l’opposition de casseurs et de pustchistes. «Les fois passées, ils nous ont blessés et tués à tort», a d’ailleurs fulminé un des manifestants. Sans doute, à ces occasions, les soldats n’étaient pas de vrais soldats. Ou encore, avaient-ils reçu des consignes fermes de l’Exécutif. Cette fois, ils ont démontré, eux aussi, qu’ils méritent de la République. Chapeau bas à eux, mais surtout chapeau bas à ces jeunes manifestants qui ont confirmé devant tous qu’ils méritent d’être des Houphouétistes. En définitive, l’apocalypse n’a pas eu lieu. Car, tout le monde a joué le jeu. Celui de la démocratie, de la liberté d’expression. Avec l’espoir que le régime Gbagbo n’a pas juste dérogé à sa règle. Celle de la répression systématique.
KIGBAFORY Inza