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Politique Publié le mercredi 27 janvier 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Marche des jeunes du Rhdp : Cocody complètement paralysée

La marche des jeunes militants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui s’est déroulée hier mardi 26 janvier, a complètement paralysé la commune de Cocody. Cette commune habituellement très animée, présentait en cette matinée un piètre visage. Commerces fermés, boutiques barricadées, rideaux de fer hermétiquement clos, les écoles et banques fermées, circulation perturbée. Cocody a vécu au ralenti. Et pour cause. Cette manifestation avait été annoncée par tous les médias ivoiriens et étrangers comme étant celle de tous les dangers. Pour éviter tout risque, les forces de l’ordre ont été déployées sur toute la zone de la commune et plus particulièrement sur l’itinéraire des marcheurs.

Le dispositif sécuritaire mis en place par les hommes en arme s’étendait du carrefour du Lycée Sainte-Marie au carrefour de la vie. De ce fait, tous les véhicules venant de la Riviera étaient réacheminés sur la voie menant vers la cité Mermoz et ceux venant du Plateau étaient bloqués au niveau de l’Eglise St Jean. Par ailleurs, la circulation était également bloqué au niveau du carrefour ‘‘La Vie’’. Les véhicules venant d’Angré était redirigés soit vers Adjamé soit vers la Riviera. Tout ce dispositif, selon le commissaire Loba, commandant la Brigade anti-émeute (Bae), visait a assuré la sécurité, aussi bien, des «marcheurs» que des riverains.

Les responsables des établissements scolaires ont, eux aussi, préféré prendre leurs précautions en fermant les portes des écoles. Le Lycée Sainte-Marie, le collège Moderne de Cocody, L’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (Ucao), le Lycée Classique d’Abidjan et l’Institut des sciences et techniques de la communication (Istc), pour ne citer que ces établissements ont fermé leurs portes. Les plus petits, du primaire et du préscolaire, ont été, eux aussi, priés de regagner leur domicile.

Les commerçants n’ont pas voulu, quant à eux, prendre de risques inutiles. Le marché de Cocody était désespérément vide. Les grandes surfaces et les banques étaient, elles aussi, hermétiquement closes. Les restaurants et les boutiques affichaient également ‘‘fermés’’. Seules, les pharmacies avaient gardé leurs portes ouvertes. Les chauffeurs de taxi communaux, communément appelés «wôrô wôrô» n’ont pu travailler du fait du blocage des voies principales par les forces de l’ordre.

De 8 heures jusqu’à 14 heures 30, Cocody ressemblait à une forteresse. Ce n’est qu’après le départ des manifestants que la commune à repris son souffle.

Souleymane Koné
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