La psychose des infiltrations

Tout à l'air de bien se passer. Lorsque soudain, une affaire d'armes et d'infiltrés crée l'émoi. Trois hommes, qui seront identifiés plus tard comme des corps habillés, sont appréhendés. A bord d'un taxi immatriculé 9578 EN 01. D'autres seront découverts et arrêtés. Dont un homme de la police scientifique. Un certain «Mao», membre de la sécurité du président Laurent Gbagbo, selon des témoins, réussira à s'enfuir. «On savait qu'il y aurait des infiltrations. Nous allons tous les démasquer», jubile un militant. Le Gal Ouassénan, vêtu d'un sous-vêtement aux couleurs nationales et d'une paire de baskets, échange avec les «espions». Pour connaître les motivations de leur présence. Ces derniers expliquent qu'ils sont-là pour éviter les débordements. Dans la cour du siège, l'on procède aux derniers réglages. Briefing avec la presse pour les mesures de sécurité. L'occasion pour les chasseurs d'information de constater que la radio saisie avec les «infiltrés» appartient à la police. L'on se trouve quand elle est mise en marche sur la fréquence des forces de l'ordre. Consignes de disciplines aux militants : « Ne cédez pas à la provocation. C'est une marche pacifique», rappelle Djédjé Mady. 11 heures. Les choses sérieuses commencent. La foule s'ébranle en direction de la télévision nationale. En première ligne, l'on peut apercevoir Blé Guirao, Maurice Kakou Guikahué et d'autres personnalités du Rhdp. La procession passe tout le long du boulevard de France. Pour s'immobiliser sur le boulevard Latrille. Où a été délimitée la zone rouge.

Bamba K. Inza (stagiaire)