Depuis l’instauration du commerce triangulaire lors des premiers contacts avec les exportateurs, l’économie est dominée par l’exportation de produits dits de rente, en particulier le café et le cacao, pour lesquels la Côte d’Ivoire occupe respectivement le 2e et le 1er rang sur le plan mondial. Si l’économie repose à titre principal sur le secteur agricole que favorise un climat chaud et humide, l’apport de l’industrie au PIB (produit intérieur brute) est évalué à environ 20% et celui du secteur tertiaire à 50%. La Côte d’Ivoire présente pourtant de grandes potentialités pour un essor économique réel. Elle possède en effet d’importantes réserves de pétrole et des ressources minières dont l’or, le diamant, le fer et le cuivre. Elle produit en outre de l’électricité dont une part est revendue aux pays voisins. Les progrès constatés au cours des quinze premières années de l’indépendance ont fait place à une longue récession, favorisée par la chute des cours mondiaux des matières agricoles (café et cacao) et aggravée par divers facteurs dont la crise politico-militaire déclenchée en septembre 2002.
En effet, la crise politico-militaire déclenchée le 19 septembre 2002 a entraîné un exode massif de près de 1, 7 million de personnes, l’abandon des zones de conflit par l’administration publique, des entreprises privées et la destruction de nombreuses infrastructures économiques. Le conflit consacre une partition de fait. Le sud contrôlé par l’Etat d’une part et le nord par la rébellion d’autre part ; l’essentiel des ressources étant contrôlé par l’Etat (café, cacao, pétrole, gaz, bois), la rébellion disposant pour sa part du contrôle sur le coton, le diamant et une partie du cacao. Pendant les six premières années du conflit, la croissance économique devient négative (-0, 4%) largement inférieure à celle des autres pays de l’Uemoa (4,1%) et de l’Afrique sub-saharienne (4,9%). De nombreuses entreprises tenues par des non nationaux quittent le pays ou réduisent très fortement leurs activités en attendant la fin de la crise. De même, les investissements étrangers directs baissent. Ce repli de l’activité économique aggrave le chômage. Notamment parmi les jeunes. Le secteur financier est durement touché avec la fermeture de la quâsi-totalité des agences des banques dans la zone contrôlée par l’ex-rébellion, avec en prime les caisses de la Bceao (Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest). Suite aux pillages du diamant, la Côte d’Ivoire reste, depuis 2008, sous embargo de l’ONU (Organisation des Nations Unies) pour l’exportation du diamant en raison de la crise qu’elle connaît.
Aussi, la Côte d’Ivoire reste-t-elle un producteur assez marginal d’or avec une production annuelle moyenne estimée à 1,5 tonne très loin derrière les 26 tonnes du Ghana ou les 38 tonnes de l’Afrique du Sud.
Concernant le pétrole, elle dispose de réserves de brute estimées à 100 millions de barils ; des concessions d’exploitation sont accordées à plusieurs grandes compagnies pétrolières par le gouvernement ivoirien. Cependant, à travers la Pétroci (Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire), l’Etat ivoirien demeure propriétaire des gisements découverts et prend des participations au sein de divers groupes. En 2005, avec 3,9 millions de tonnes, le sous secteur de l’hydrocarbure traduit son dynamisme par une hausse générale, la plus importante du secteur industriel. La production de pétrole, grâce au champ « Baobab » du bloc CI40, atteint le niveau de 80 000 barils par jour à fin mars 2006. La production de gaz quant à elle s’établit à 1742,3 millions de m3. La même année, les exportations de produits pétroliers augmentent de 22, 6% pour se chiffrer à 3242,1 millions de tonnes. Au total, en 2008, avec 50 000 barils par jour en moyenne, la Côte d’Ivoire ne peut être considérée comme un pays producteur stratégique de pétrole en Afrique comparativement à la Guinée Equatoriale (300 000 barils par jour), à l’Angola (1,5 million par jour) ou encore au Nigeria (2,3 millions de barils par jour).
Toutefois, la Côte d’Ivoire reste un poids économique important pour la sous-région ouest africaine. Elle détient le plus fort taux de la masse monétaire et contribue pour près de 45% au PIB de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Coulibaly N’golo A.
En effet, la crise politico-militaire déclenchée le 19 septembre 2002 a entraîné un exode massif de près de 1, 7 million de personnes, l’abandon des zones de conflit par l’administration publique, des entreprises privées et la destruction de nombreuses infrastructures économiques. Le conflit consacre une partition de fait. Le sud contrôlé par l’Etat d’une part et le nord par la rébellion d’autre part ; l’essentiel des ressources étant contrôlé par l’Etat (café, cacao, pétrole, gaz, bois), la rébellion disposant pour sa part du contrôle sur le coton, le diamant et une partie du cacao. Pendant les six premières années du conflit, la croissance économique devient négative (-0, 4%) largement inférieure à celle des autres pays de l’Uemoa (4,1%) et de l’Afrique sub-saharienne (4,9%). De nombreuses entreprises tenues par des non nationaux quittent le pays ou réduisent très fortement leurs activités en attendant la fin de la crise. De même, les investissements étrangers directs baissent. Ce repli de l’activité économique aggrave le chômage. Notamment parmi les jeunes. Le secteur financier est durement touché avec la fermeture de la quâsi-totalité des agences des banques dans la zone contrôlée par l’ex-rébellion, avec en prime les caisses de la Bceao (Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest). Suite aux pillages du diamant, la Côte d’Ivoire reste, depuis 2008, sous embargo de l’ONU (Organisation des Nations Unies) pour l’exportation du diamant en raison de la crise qu’elle connaît.
Aussi, la Côte d’Ivoire reste-t-elle un producteur assez marginal d’or avec une production annuelle moyenne estimée à 1,5 tonne très loin derrière les 26 tonnes du Ghana ou les 38 tonnes de l’Afrique du Sud.
Concernant le pétrole, elle dispose de réserves de brute estimées à 100 millions de barils ; des concessions d’exploitation sont accordées à plusieurs grandes compagnies pétrolières par le gouvernement ivoirien. Cependant, à travers la Pétroci (Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire), l’Etat ivoirien demeure propriétaire des gisements découverts et prend des participations au sein de divers groupes. En 2005, avec 3,9 millions de tonnes, le sous secteur de l’hydrocarbure traduit son dynamisme par une hausse générale, la plus importante du secteur industriel. La production de pétrole, grâce au champ « Baobab » du bloc CI40, atteint le niveau de 80 000 barils par jour à fin mars 2006. La production de gaz quant à elle s’établit à 1742,3 millions de m3. La même année, les exportations de produits pétroliers augmentent de 22, 6% pour se chiffrer à 3242,1 millions de tonnes. Au total, en 2008, avec 50 000 barils par jour en moyenne, la Côte d’Ivoire ne peut être considérée comme un pays producteur stratégique de pétrole en Afrique comparativement à la Guinée Equatoriale (300 000 barils par jour), à l’Angola (1,5 million par jour) ou encore au Nigeria (2,3 millions de barils par jour).
Toutefois, la Côte d’Ivoire reste un poids économique important pour la sous-région ouest africaine. Elle détient le plus fort taux de la masse monétaire et contribue pour près de 45% au PIB de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Coulibaly N’golo A.