"On vous a confié une mission difficile, allez dire à votre ministre, pardon au militant Fpi Désiré Tagro qu'il vous a confié une mission impossible (...) Il faut faire attention quand il s'agit de parler des élections. Evitez des étincelles qui risquent d'activer le feu. L'administration qui dit réclamer la quiétude ne va-t-elle pas déstabiliser l'ordre public? (...) C'est à la commission électorale indépendante (CEI) que nous nous referons. Nous ne reconnaissons pas le ministère de l'Intérieur dans ce processus d'identification. Allez donc dire à Désiré Tagro que ce n'est pas le rôle de son ministère". Ceci est un ramassé. C'est une réplique des leaders du RHDP au Sous-préfet Djiké Raymond Claude de San Pedro. C'est l'émissaire de Désiré Tagro dans sa tentative de déstabiliser la commission électorale indépendante tant réclamée par le front populaire ivoirien (FPI) qui avait estimé dans l'opposition que le ministère de l'Intérieur truquait les résultats des élections. Au cours de cette réunion qui avait rassemblé tous les partis politiques significatifs ce lundi 25 janvier au centre culturel municipal les Houphouétistes ont estimé que Désiré Tagro n'agit pas pour le gouvernement, mais pour sa propre gouverne. Ils n'ont pas fait de cadeau au représentant de ministre de l'Intérieur qui tentait de leur demander de ne plus se référer désormais à la CEI, mais aux sous-préfets des circonscriptions administratives pour ce qui concerne le contentieux électoral. A savoir les omissions, les radiations et les rajouts. Mais c'était mal connaître les militants du RHDP qui ont soif de paix. A Grand-Bréréby, le sous-préfet comme l'a témoigné M. Edmond Sarré, secrétaire général PDCI commune, s'est imposé. Il avait en effet distribué des fiches aux concernés de les remplir et de les déposer à son bureau pour chacun en ce qui le concerne. Tout en faisant croire à ses administrés que la CEI a perdu ses prérogatives pour fraude sur la liste provisoire. A San Pedro, face à la détermination et à la pression des militants du RHDP, le sous-préfet Djiké a été obligé d'être souple. Il a indiqué qu'il n'a pas convié la CEI à cette rencontre pour les soupçons qui pèsent sur elle. Et que désormais pour le reste de la procédure, il faut se référer à l'administration. Toute cette cacophonie a fait dire aux militants du RHDP que c'est une tentative de déstabilisation de la CEI. Et surtout une défiance du militant Fpi Désiré Tagro contre une institution. C'est pourquoi, M. Yébarth Justin Latho, responsable local de l'UDPCI a invité le sous-préfet de San Pedro à renoncer à cette mission impossible qu'il qualifie de dangereuse pour la paix. Etant donné qu'après s'être dessaisi, il a saisi le procureur de la République puis dit ouvrir une nouvelle enquête qui consiste à demander aux sachant de dénoncer des suspects sur la liste provisoire. Mission dont l'enjeu est de retarder le processus en déstabilisant la CEI. Au sortir de cette rencontre, le délégué départemental du PDCI, Georges Auguste Dénise, a animé une conférence de presse à son bureau sur ce qu'il a appelé la désapprobation de la manière utilisée par Désiré Tagro. Il dit être surpris par le fait que le ministre de l'Intérieur qui a déjà instruit une enquête après celle du premier ministre demande encore à ses collaborateurs d'ouvrir une troisième enquête sans attendre les résultats de deux premières. Pour sa part, Joel Pétéko, président de la coalition du développement et de la paix du grand-Ouest (Cpdgo) avait renchéri au cours de la réunion pour signifier au sous-préfet que la Côte d'Ivoire a besoin de paix. Qu'il faut par conséquent renoncer à tout ce qui peut contribuer davantage à sa dégradation.
Source : service communication PDCI-RDA
San Pedro
Source : service communication PDCI-RDA
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