Après l’assemblée générale élective qui a porté Daouda Ouattara à la tête de la fédération nationale des coopératives de la filière bétail-viande (Fenacofbvi-Ci), la Coordination nationale des organisations interprofessionnelles de la filière bétail viande (Conoifbvi-ci) entend entrer en grève aujourd’hui. Dans cet entretien, le président de cette organisation, Nanan Kossonou Charles, explique les raisons de ce bras de fer.
Une Assemblée élective s’est tenue le week-end dernier et déjà, vous dites ne pas vous reconnaître dans cette organisation. Pourquoi ?
Le président de la coordination et les responsables de toutes les structures attendaient une Assemblée générale élective, au cours de laquelle, on devait nous présenter le bilan moral et financier de la gestion des 5 ans écoulés. L’ex président Vafi Koné, qui a présidé la fédération nationale originelle, avait à cet effet, demandé à l’Atp, de financer l’Assemblée générale. Requête qui a été acceptée. Mais, le président de la confédération, Issiaka Sawadogo, et ses employés ont gardé cette information ainsi que la date retenue pour la tenue de l’Ag élective par devers eux. Ils ont fait de la rétention et ils se sont préparés en conséquence. Ce qui n’a pas été le cas pour nous.
Parce que vous n’avez pas été informé à temps pour déposer votre candidature, vous vous déchaînez ?
Il aurait été judicieux de nous informer à temps surtout que la fédération ne prend en compte que les coopératives. Ainsi, à notre niveau, on aurait pu transformer notre organisation en coopérative. C’est seulement à 8 jours que nous avons été informés de cette assemblée générale élective.
Vous estimez n’avoir pas été averti à temps. Alors qu’avez-vous fait pour éviter qu’on décrie encore des divisions alors que l’heure est à la réconciliation ?
Nous avons demandé le report de cette assemblée générale. Même l’ex-président de la fédération était du même avis que nous. Nous sommes allés voir le directeur des organisations professionnelles au ministère de tutelle, pour lui faire part de nos préoccupations. Nous lui avons demandé l’intervention du ministre Alphonse Douaty, pour un report de l’Ag afin de nous permettre de nous mettre au même niveau que les autres, pour avoir les mêmes chances qu’eux. Mais il a refusé. Ils ont voulu nous utiliser comme du bétail à l’Ag. La preuve, c’est le directeur de cabinet de Issiaka Sawadogo qui est le président de la fédération des coopératives.
Quand vous dites “ils “ vous faites allusion au ministre Alphonse Douaty?
Le ministre a été trompé. Il a été induit en erreur. C’est du moins, ce que nous pensons. Voyez le cas de la Côte d’Ivoire, le croisement des fichiers n’a pas légalisé des pétitionnaires. Au vu de cela, les autorités ont trouvé judicieux de reporter l’élection présidentielle. Ce n’est pas pour une organisation de filière qu’on ne pouvait pas reporter cette assemblée. Le ministre devrait plutôt se référer au mémorandum que nous avons signé en fin d’année dernière pour faire taire les divisions et la pagaille.
Qui, selon vous, a donc induit le ministre en erreur ?
C’est le président de la Confédération des fédérations de la filière bétail-viande dans la zone Uemoa. Il veut contrôler la filière. Sinon, qu’est-ce qui l’empêchait de convoquer toutes les organisations de la filière et faire passer le message selon lequel, désormais, seules les coopératives seraient prises en compte. Il a plutôt préparé cette Ag dans son bureau. Toutes ces tensions dans la filière depuis bientôt 10 ans, sont le fait de l’ingérence de Issiaka Sawadogo dans ce secteur. Il y a problème. C’est lui le véritable problème de la filière. Il n’a rien à faire dans les activités d’une fédération nationale. Qu’il s’occupe de sa structure, le reste ne le regarde pas.
Le ministre est informé de votre position. L’avez-vous rencontré depuis que vous avez déclaré ne pas vous reconnaître en cette fédération ?
Il nous avait reçu la veille de l’ouverture de l’Ag et nous a demandé d’être présents. Mais qu’est-ce que nous allions y faire à part se nous présenter comme des faire-valoir. Jusque-là nous ne l’avons pas rencontré. Avant l’Ag, nous avons voulu un consensus, mais ils ont refusé. Ce n’est pas maintenant où un président a été installé que nous serons écoutés.
Alors, la grève apparaît pour vous comme l’unique moyen de vous faire entendre?
La grève est un droit. Tous les membres de la coordination, entre autres, les bouchers, les vendeurs de bétail ont été royalement ignorés. Ainsi, à partir de ce jeudi, ce sera une grève illimitée. Si nous mangeons de la viande, c’est grâce à de braves gens. Nous allons suspendre l’approvisionnement des marchés en viande. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Nous allons nous faire entendre par tous les moyens.
Un dernier mot.
Nous demandons au gouvernement, surtout au président de la République et au premier ministre de considérer notre préavis de grève et de trouver un palliatif entre nous, le ministre et la fédération nationale. Nous avons subi une injustice, nous exigeons qu’elle soit réparée.
Une Assemblée élective s’est tenue le week-end dernier et déjà, vous dites ne pas vous reconnaître dans cette organisation. Pourquoi ?
Le président de la coordination et les responsables de toutes les structures attendaient une Assemblée générale élective, au cours de laquelle, on devait nous présenter le bilan moral et financier de la gestion des 5 ans écoulés. L’ex président Vafi Koné, qui a présidé la fédération nationale originelle, avait à cet effet, demandé à l’Atp, de financer l’Assemblée générale. Requête qui a été acceptée. Mais, le président de la confédération, Issiaka Sawadogo, et ses employés ont gardé cette information ainsi que la date retenue pour la tenue de l’Ag élective par devers eux. Ils ont fait de la rétention et ils se sont préparés en conséquence. Ce qui n’a pas été le cas pour nous.
Parce que vous n’avez pas été informé à temps pour déposer votre candidature, vous vous déchaînez ?
Il aurait été judicieux de nous informer à temps surtout que la fédération ne prend en compte que les coopératives. Ainsi, à notre niveau, on aurait pu transformer notre organisation en coopérative. C’est seulement à 8 jours que nous avons été informés de cette assemblée générale élective.
Vous estimez n’avoir pas été averti à temps. Alors qu’avez-vous fait pour éviter qu’on décrie encore des divisions alors que l’heure est à la réconciliation ?
Nous avons demandé le report de cette assemblée générale. Même l’ex-président de la fédération était du même avis que nous. Nous sommes allés voir le directeur des organisations professionnelles au ministère de tutelle, pour lui faire part de nos préoccupations. Nous lui avons demandé l’intervention du ministre Alphonse Douaty, pour un report de l’Ag afin de nous permettre de nous mettre au même niveau que les autres, pour avoir les mêmes chances qu’eux. Mais il a refusé. Ils ont voulu nous utiliser comme du bétail à l’Ag. La preuve, c’est le directeur de cabinet de Issiaka Sawadogo qui est le président de la fédération des coopératives.
Quand vous dites “ils “ vous faites allusion au ministre Alphonse Douaty?
Le ministre a été trompé. Il a été induit en erreur. C’est du moins, ce que nous pensons. Voyez le cas de la Côte d’Ivoire, le croisement des fichiers n’a pas légalisé des pétitionnaires. Au vu de cela, les autorités ont trouvé judicieux de reporter l’élection présidentielle. Ce n’est pas pour une organisation de filière qu’on ne pouvait pas reporter cette assemblée. Le ministre devrait plutôt se référer au mémorandum que nous avons signé en fin d’année dernière pour faire taire les divisions et la pagaille.
Qui, selon vous, a donc induit le ministre en erreur ?
C’est le président de la Confédération des fédérations de la filière bétail-viande dans la zone Uemoa. Il veut contrôler la filière. Sinon, qu’est-ce qui l’empêchait de convoquer toutes les organisations de la filière et faire passer le message selon lequel, désormais, seules les coopératives seraient prises en compte. Il a plutôt préparé cette Ag dans son bureau. Toutes ces tensions dans la filière depuis bientôt 10 ans, sont le fait de l’ingérence de Issiaka Sawadogo dans ce secteur. Il y a problème. C’est lui le véritable problème de la filière. Il n’a rien à faire dans les activités d’une fédération nationale. Qu’il s’occupe de sa structure, le reste ne le regarde pas.
Le ministre est informé de votre position. L’avez-vous rencontré depuis que vous avez déclaré ne pas vous reconnaître en cette fédération ?
Il nous avait reçu la veille de l’ouverture de l’Ag et nous a demandé d’être présents. Mais qu’est-ce que nous allions y faire à part se nous présenter comme des faire-valoir. Jusque-là nous ne l’avons pas rencontré. Avant l’Ag, nous avons voulu un consensus, mais ils ont refusé. Ce n’est pas maintenant où un président a été installé que nous serons écoutés.
Alors, la grève apparaît pour vous comme l’unique moyen de vous faire entendre?
La grève est un droit. Tous les membres de la coordination, entre autres, les bouchers, les vendeurs de bétail ont été royalement ignorés. Ainsi, à partir de ce jeudi, ce sera une grève illimitée. Si nous mangeons de la viande, c’est grâce à de braves gens. Nous allons suspendre l’approvisionnement des marchés en viande. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Nous allons nous faire entendre par tous les moyens.
Un dernier mot.
Nous demandons au gouvernement, surtout au président de la République et au premier ministre de considérer notre préavis de grève et de trouver un palliatif entre nous, le ministre et la fédération nationale. Nous avons subi une injustice, nous exigeons qu’elle soit réparée.
