Un amalgame inconcevable est quotidiennement entretenu par le camp présidentiel. On use de sa position dans l’administration pour poser des actions à des fins électoralistes. C’est ce à quoi le directeur de campagne de Gbagbo s’est livré, le week-end dernier à Touba, lorsqu’il présidait la cérémonie officielle d’installation du centre de commandement intégré (cci) . A la vérité, le DNC de Gbagbo n’y était pas pour cette seule raison. De façon subtile, il a profité de ce rassemblement pour vendre son candidat au peuple Maouka. Un acte qui d’ailleurs, doit être condamné en cette période pré-électorale. Car dans leur volonté manifeste d’opérer un hold-up électoral, les frontistes usent de toutes sortes de basses manœuvres. Les prétendues visites d’état, les cérémonies d’inauguration des infrastructures construites par l’Etat de Côte d’Ivoire, les événements engageant l’intérêt de la nation… sont autant d’activités que les refondateurs récupèrent à leur profit pour étendre leurs tentacules à travers le pays. Une sorte de précampagne qui ne dit pas nom. Donc la présence du directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo à cette cérémonie des militaires, en lieu et place du ministre de la Défense commis à cette tâche, atteste de l’intention manifeste de Malick et ses camarades à faire main basse sur les élections, et au besoin, voler la victoire de l’opposition au prochain scrutin présidentiel. D’ailleurs, le DNC du candidat-président sortant n’est pas à son premier forfait. Il y a quelques mois déjà, Malick Coulibaly s’était invité à l’inauguration de la maternité du village de Tibeitha dans la sous-préfecture de Bouaflé. Là, le DNC des frontistes a prêché pour son mentor en présence du ministre Charles Diby. Cette attitude du natif de Korhogo n’est qu’un acte de fraude dans le processus électoral qui mérite d’être dénoncé, voire sanctionné. Les Ivoiriens doivent donc exiger la démission de Malick Coulibaly du cabinet présidentiel pour éviter qu’il confonde son rôle de directeur de campagne et son poste de directeur de cabinet adjoint.
Politique Publié le jeudi 28 janvier 2010 | Le Mandat